MOON KNIGHT t.1-3 (Collectif) + DELUXE

Pas nécessairement ça dépend de ce que font les scénaristes.

C’est plutôt une bonne idée, si les scénaristes ont des trucs à raconter.

J’ai lu le recueil. Ellis synthétise l’ensemble de l’existant et fait repartir Moon Knight avec une nouvelle approche. Accrocheur, sans pitié et violent.
Bonne chance aux prochains scénaristes. :mrgreen:

Très très bonne série sur la première quarantaine d’épisodes (la fin, par Terry Kavanaght et Stephen Platt, est moins bien…). Les épisodes de Dixon sont illustrés par Sal Velluto (c’est la série de « Version Intégrale » de chez Semic vers 1988-1990), et ensuite, c’est Jean-Marc DeMatteis qui reprend le scénario. C’est Ron Garney et Tom Palmer qui illustrent ses épisodes, alors qu’il reprend le personnage de la nonne créée par Doug Moench. Ça s’intitule « Scarlett Redemption » (avec des couvertures de Sienkiewicz, en forme d’hommage à sa prestation de l’époque…) et ça fait partie des prestations du scénariste qui sont presque au niveau de ce qu’il avait fait dans « Kraven’s Last Hunt ». Voilà un truc qui mériterait un TPB. C’est le sommet de la série.
La série Marc Spector: Moon Knight est détaillée sur ComicsVF, ici.

Jim

Ouais, comme dit Kab, le meilleur, c’était avant.

Jim

J’espère qu’on aura une réédition alors ><

Faudrait un film pour ça !

Sur la toute première série, les Essentials couvrent la série normale accompagnée des apparitions du personnage dans Rampaging Hulk. Deux tomes, je crois, peut-être trois. Et il y a eu récemment une réédition couleurs, je crois, dans la collection Epic (qui reprend le début : ses apparitions ici et là, ses prestations dans Rampaging Hulk et les quatre premiers numéros de sa série régulière).

Jim

Eh bah, certes c’est que du récit indépendant, mais pour poser un personnage. C’était vraiment stylé comme lecture. C’est nerveux, très court à lire mais le personnage est vraiment intrigant.

Mais comme on change d’auteur… Ca fait un peu bizarre. Mais je conseille vraiment pour ceux qui suivent le personnage. MAis pour un nouveau lecteur, ça pourrait faire un peu bizarre.

[quote=« Blackiruah »]
Mais comme on change d’auteur… Ca fait un peu bizarre. Mais je conseille vraiment pour ceux qui suivent le personnage. Mais pour un nouveau lecteur, ça pourrait faire un peu bizarre.[/quote]

Pourquoi ? Ca fait revue anthologique.

Oué mais Ellis se base pas mal sur le run de Finch et Bendis, je ne suis pas sûr que le nouveau lecteur puisse tout saisir comme ça d’où le « bizarre »

Je n’ai pas lu le bouquin d’Ellis, mais ça m’étonnerais franchement qu’il se base dessus, vu comment il a déjà travaillé le perso dans Secret Avengers. Je pense qu’il fait une synthèse de tout ce qui à pu être fait avant.

Sisi il cite des faits de ces runs qui permettent de déduire d’autres choses, notamment l’arrachage de visage et les 4 personnalités.

Bah en même temps, c’est une resucée de ce qui a été fait avant ces runs, donc bon …

J’ai bien aimé ce volume de moon knight. C’est bourré d’action, le perso est bien travaillé et magnifiquement mis en image. L’utilisation de stand alone m’a fait plaisir.

Enfin lu ce matin, bon pour moi ça reprend le personnage de A à Z en deux pages ça permet de tout savoir pour le nouvel arrivant, ça explique ou il était dans la dernière série, ça se pose pas une seconde sur le run de Finch et Bendis ça dis juste ce qui s’est passé à LA, le reste c’est du MK des familles.

Le côté personnalité multiple est abordé, mais pas traité ni même mis en avant. C’est extrêmement bien écrit par Ellis qui en 6 numéros redéfinit le persos tout en le liant avec ce qui avait été fait avant. Il aurait fait un long run on avait le niveau d’un Starman par Robinson. Niveau dessin c’est très beau, parfois un peu trop cinématique, mais bon Ellis semble beaucoup utilisé les films qu’il voit, il y a un épisode qui m’a fait penser à The Raid par exemple.

Parfois la résolution vient un peu vite, mais ce n’est pas gênant. Pas de personnages secondaire mis en avant il faudra attendre le dernier épisodes ou Ellis s’en amuse même en faisant revenir de vieux personnages et en expliquant pourquoi dans les deux dernières pages pourquoi il ne les utilisent pas.

Bref c’était très bien et j’en aurais vraiment demandé plus avec un petit fil rouge en rab.

Bon moi aussi, je fais partie des convaincus : je recommanderai donc vivement la lecture de ce « Moon Knight », compilant l’éphémère run d’Ellis et Shalvey.

A propos de Declan Shalvey, sa mue depuis son travail sur les « Thunderbolts » de Jeff Parker (que j’avais déjà kiffé) est tout simplement saisissante. Il en reste un peu le côté « brouillon » ou foisonnant (je sais pas trop comment décrire ça) de ses cases saturées de petits traits, mais associé à un sens très sûr de la composition des planches et des cases, malgré semble-t-il un recours à l’infographie (je crois) qui vient mettre une petite touche « chimique » là-dedans. Mais rien de gênant, j’ai vraiment aimé sa prestation.
Le dessinateur s’est de toutes façons beaucoup impliqué sur le titre, il semblerait : par exemple, même si j’aurais juré du contraire, le découpage en cases horizontales uniques vient de lui et pas d’Ellis (qui a simplement impulsé ce choix en l’imposant pour la page de crédit…).
Il prend du grade dans ma petite hiérarchie perso, en tout cas.

Ellis quant à lui fait du Ellis ; je veux dire par là que les lecteurs ne changeront pas leur appréciation du bonhomme, positive ou négative, sur ce seul travail.
En ce qui me concerne, je suis un peu dubitatif sur l’état de forme du scénariste britannique : autant j’ai adoré ses « Secret Avengers », autant la plupart de ses autres travaux récents (disons les dix dernières années) m’ont laissé une impression fortement mitigée. Ce job-ci tombe du bon côté…
Chacun des six épisodes est doté d’un titre court, en un seul mot qui claque (« Slasher », « Box », « Sleep »…). Ce procédé résume bien la démarche du barbu. Secs comme un coup de trique, ses scripts pour « Moon Knight » sont à poil jusqu’à l’os, pourrait-on dire : pas de fioritures. J’aime assez, sur ce perso.

On attaque avec quelques pages d’intro où Warren Ellis fait quand même ses devoirs (on a assez répété qu’il se foutait comme d’une guigne de la continuité…) en résumant le parcours du perso et ses caractéristiques, avec un humour très « tongue-in-cheek » d’ailleurs. Fidèle à la démarche « déconstructionniste » d’un Alan Moore, il relève et « corrige » quelques incohérences dans la conception même du perso (le costume blanc ultra-voyant pour un vigilante nocture ; le fait qu’assumer plusieurs identités ne rend pas forcément zinzin…), sans en faire des caisses.
Une fois cette étape brillamment expédiée, Ellis se lance dans une série de 6 one-shots sans fil conducteur autre que le perso, comme dans « Secret Avengers », voire son plus ancien « Global Frequency » (à quand la série télé ?).

Vu qu’Ellis aborde carrément ses épisodes indépendamment les uns des autres, on peut très bien en faire autant :

  • le premier épisode est un peu plus dense que les suivants car c’est dans celui-là qu’Ellis se penche sur le passif du perso (et la fin de l’épisode est très réussie à cet égard). On ne peut pas dire que Marc Spector est vraiment guéri, plutôt qu’il fait avec ses troubles…
    Le côté classe du perso en costard, ça marche à fond, et ça va avec l’élégance formelle du titre. Un épisode carré, solide, costaud, qui fait le taf, quoi.

  • le second épisode est aussi celui qui annonce la méchante décompression à l’oeuvre ici (sur ses « Secret Avengers », il évitait cet écueil ; les stand-alones étaient bien denses), mais il s’ouvre aussi sur une idée de découpage assez lumineuse et jouissive. Un épisode à la « Targets », le film de Peter Bogdanovich, méchant et vicieux, et politiquement assez agressif à sa façon, mine de rien.

  • le troisième épisode change un peu d’ambiance et verse dans le surnaturel, ce qui colle très bien au perso (Ellis parle de l’idée de « weird crime » qui lui est venue en réfléchissant au titre ; ça englobe le surnaturel, bien sûr). Un épisode très direct et assez cruel au final, lui aussi.

  • j’ai adoré le quatrième épisode, peut-être le plus décompressé du lot, mais aussi celui doté des plus belles planches de Shalvey, dans un registre psyché (versant bad trip, quand même), et pourvu d’une belle idée bien barge à la Ellis en conclusion. Une sacrée réussite.

  • le cinquième, ce sera mon autre petit chouchou dans cette « anthologie » ; très simple (pour ne pas dire simpliste), le pitch permet au tandem à l’oeuvre de pondre une petite merveille de récit d’action au découpage diabolique de précision. Je me demande si l’influence des deux « The Raid » (surtout le premier en fait, pour l’étagement de l’action, très vidéo-ludique) de Gareth Evans est volontaire ou non, mais le parallèle me semble inévitable.

  • le dernier épisode est un peu bizarre (en fait l’idée aurait mérité de se déployer sur 3 ou 4 épisodes, pour le coup, mais ce n’était pas une option pour Ellis) mais très astucieux, avec le vrai / faux retour d’un vieil ennemi du Chevalier de la Lune. Une bonne façon, finalement, de conclure ce court run…

Ellis semble s’épanouir depuis quelques temps en s’imposant des contraintes originales (comme disait Orson Welles : « l’absence de contraintes est l’ennemie de l’art » ; bien dit, Orson !!), du genre « une planche / case par semaine pendant x mois » (à la « Freak Angels ») ou ce dispositif de « 1 épisode, 1 histoire, 1 style », même si je suis pas toujours fan du résultat. C’est peut-être aussi sa technique pour se dédouaner des contraintes qui encombrent ses collègues…
Je suis en tout cas conquis par cette brêve reprise d’un perso qui m’a toujours emballé (je sais pas pourquoi) depuis que je l’ai découvert dans des vieux épisodes des Défenseurs chez Arédit, aux côtés de Nick Fury et de Scorpio (oh la madeleine de Proust…).

vous pouvez aussi me compter au nombre des convaincus

de même.

Oui, j aime assez que Ellis tente une bonne synthese et justement fait des clins d oeils à de nombreux runs du passé… On a des clins d oeil à Moench autant qu’a bendis ou Huston voire Zelenetz ou Englehart (dans WCA) et leurs Moon Knight plus surnaturels.
Il redefinit bien le personnage mais (pour une fois avec lui) part aussi du passé.