Mr MAGELLAN t.1-7 (André-Paul Duchâteau, Jean Van Hamme / Géri)

Discutez de Mr Magellan

On m’a récemment offert quelques Tintin Sélection. Chose étrange, alors que je suis très amateur des parutions de kiosques et d’histoires courtes, et que ce genre de compilation de petits récits aurait tout pour me séduire, je n’en avais pas. Donc j’ai picoré avec gourmandise dans les sommaires.

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Et j’ai pu lire deux récits de Mr Magellan. L’un d’eux tourne autour d’un contact extraterrestre tandis que l’autre voit Capella, la capiteuse rousse acolyte de notre héros éponyme, rajeunir de manière inquiétante sous l’effet d’une horloge ensorcelée. J’y ai retrouvé le flegme des héros, leur ironie souriante, l’aspect décalé du fantastique qui y règne, bref, cette petite étincelle que le tandem partage avec un autre couple célèbre, Steel et Peel.

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Je n’ai pas d’albums de Mr Magellan. Mais je crois que c’est un manque que je vais rapidement combler, car je garde d’excellents souvenirs de mes lectures dans Tintin, il y a des décennies de cela.

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Ce dernier récit, d’ailleurs, est signé Vanam et Ghion (Géri). Sous le pseudo transparent du scénariste, on reconnaîtra Jean Van Hamme, pas encore célèbre.

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La série Mr Magellan, c’est un peu compliqué. Elle a été compilée d’abord dans la collection « Vedette » du Lombard, à raison de cinq albums d’une trentaine de pages.

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Et puis il y a eu la série proprement dite, en albums cartonnés, qui compte sept tomes jusqu’en 1987. D’après les couvertures, il est possible que certaines histoires aient connu une publication dans l’une et l’autre des deux collections. Mais les récits de Van Hamme semblent cantonnés dans la première.

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J’ai récupéré cette après-midi le premier tome, « La 2e mort du pharaon », qui contient trois histoires : un récit mêlant accident de voiture, momie, initié immortel et destruction de l’humanité ; « La guerre des ombres » dans laquelle un savant répondant au nom de Bona parvient à faire des ombres ses esclaves ; et « C’est chouette », un récit dans lequel un autre savant (visiblement connu de Magellan et Capella : la connaissance de la continuité semble nécessaire) parvient à matérialiser les rêves de ses patients. L’ensemble fait de l’album une sorte de chaînon manquant entre Chapeau melon et bottes de cuir (où l’équivalent de Steed fait preuve d’une goujaterie qui ferait pâlir d’envie James Bond) et Martin Mystère (surtout dans le premier récit qui mélange secret antédiluvien et initiation mystique).

Le dessin de Géri est un brin maladroit, pas toujours très narratif, mais la frénésie des idées emporte le lecteur.