MULTIVERSITY (Grant Morrison / Reis, Lee, Quitely, Oliver, Sprouse, Stewart, Mahnke)

Pour moi, c’est All-Star Superman. Final Crisis m’est tombé des mains…

Effectivement, si tu n’aimes pas plus que ça le personnage, les apports, nombreux et pérennes, de Miller à Daredevil n’ont sans doute pas sur toi le même impact que sur pas mal d’autres lecteurs (qu’ils aient découvert ça à un bon âge ou pas, d’ailleurs).

Jim

Ah mais c’est bien sûr. Bon choix également.

Très bon, oui. Très, très bon.
Mais j’avoue que, si All-Star Superman m’a touché et fait pleurer, Final Crisis m’a terrorisé (bon, on se comprend, hein) et m’a fait sentir le principe d’une apocalypse, de la fin de l’espoir, de l’anéantissement de l’espérance. Ca m’a marqué.

Ah bon ?
Là, j’ai raté quelque chose !

Cette planche, notamment, et le travail de préparation avant, j’étais à fond dedans :

J’étais complètement dedans, j’avais senti la montée en puissance, je me suis laissé happer par l’effet. J’entendais la voix abominable de Darkseid, les mots repris par une foule possédée, faisant sonner la fin de l’individualité, de la liberté ; de l’espoir.
Brr. Terrible.

la plus forte émotion? incontestablement : The Filth;
Un Morrison sous acide. Remarquablement sublimé par le dessin de Chris Weston. The Filth est un comics surréaliste ( à ne pas mettre entre toutes les mains) d’une originalité folle. inoubliable. une œuvre hors-norme.
j’avoue aussi avoir adoré les invisibles, son All-Star Superman, ses 7 Soldiers.

Je l’ai lu il y a déjà pas mal de temps [Pour en savoir +], et je garde le souvenir de planches magnifiques et d’une histoire imbitable (excuse my french).

Je serais donc curieux d’avoir des éclaircissements sur ce que ça raconte. [-_ô]
(sans ironie)

j’avais jamais lu un comics de ce genre. ce fut une claque. j’en ai pas lu d’autre depuis.
The Fifth est un OVNI.
tout d’abord l’histoire est terriblement prenante. Celle d’un type banale, enraciné dans ses habitudes qui bascule dans un univers surréaliste. on découvre comme Slade que la réalité n’est pas ce qu’elle semble être, c’est un endroit terrifiant, vivant, déconcertant, défiant toute logique, toute rationalité, proche de l’absurde. (happy,les invisibles…c’est un peu la même histoires finalement)
comme on le découvre dans les pages de « The filth » ! c’est le dernier produit des laboratoires Morrwesterskco c’est le moyen le plus relaxant de s’évader de la réalité.
sauf si celle ci vous convient, il n’y a rien de mal à choisir la pilule Bleue.
pour moi, Slade c’est un peu moi, toi, chacun de nous, des gens normaux qui plongent dans des univers surréalistes " absurdes" à chaque fois qu’ils ouvrent un comics pour " fuir" leur réalité. fuir une société malade, ignorante, violente, avide de pouvoir et de contrôle.
irrévérencieux, critique,parfois hilarant, il y a tellement de concepts et d’idées dans ce récit que chaque relecture révèle le foisonnement de créativité et la densité narrative dont fait part Mr Morrison. je n’ai pas l’arrogance de penser avoir tout saisi dans le propos de Morrison. mais le plaisir, la découverte furent intense. la plus forte émotion? oui incontestablement.

Je viens de le finir.
Jolie claque.
J’attends de relire pour en parler plus. Ca m’a moins touché que Final Crisis, qui avait su viser juste, mais c’est un bel exercice de style, intense et puissant, même si les chapitres sont évidemment inégaux.
N’empêche, comme pour Se7en Soldiers, Morrison n’a pas son pareil pour lancer des pitchs et des personnages. Comme pour les Se7en, j’aimerais beaucoup des séries sur plusieurs chapitres de Multiversity, ou revoir plus souvent la JL Incarnate !

Découvrez la critique de Multiversity par Blackiruah

(Je vais enfin pouvoir lire cette discussion)

Euh @Oncle_Hermes, du coup je viens de me farcir le topic (un peu d’amour les amis au passage) et bien que ton analyse soit très intéressante, il n’empêche que tu ne me retireras pas qu’à part 3 récits (thunderworld, ultra comics et une partie du guide book - et encore on pourrait relativiser sur leur intéret sur le récit tant l’aspect Sivanah est balayé d’un revers de main) bah le reste ne sert à rien pour la saga. (je ne compte pas les multiversity 1 et 2 évidemment)

Qu’est-ce que tu es exigeant.

Jim

et puis quoi encore, ici ce sont des amitiés forgé dans la haine et le mépris de chacun, recouvert par un vernis de politesse.

À la dure, quoi.
Comme des hommes.

Jim

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On aurait du s’appeler Conanctuary alors xD

Il va de soi que je ne suis guère d’accord. icon_mrgreen Mais encore faut-il s’entendre sur ce l’idée de « ne servir à rien pour la saga ».

C’est sûr que si ce qu’on attend est un récit à la structure « classique », avec un début, un élément perturbateur, un développement continu et une résolution finale, et qu’on juge Multiversity à cette aune, oui, il y a un tas de pages là-dedans qui ne « servent » à rien, et on ne peut guère que trouver le résultat décevant. Mais ce n’est pas le contrat ici… et il me semble que la structure en one-shots l’indique assez : si Momo avait voulu raconter une histoire de façon linéaire, d’autres titres par ailleurs témoignent qu’il en est tout à fait capable (et il n’est pas interdit de lui faire la courtoisie de penser que s’il n’a pas retenu cette option, ce n’est pas juste pour le plaisir d’ « être compliqué pour être compliqué »).

À ce titre, qu’ils fassent peu ou pas avancer la « méta-intrigue » principale est, je trouve, a minima une considération assez secondaire par rapport à l’énorme kif que me procurent, tout simplement, à des titres divers, les lectures et relectures de « The Society of Super-Heroes », « The Just », « Pax Americana », « Thunderworld » ou « Mastermen ». Et je n’échangerais certainement pas ça contre une saga Metal de Snyder (pour rester dans le même ordre d’idées en termes de thématique et d’ampleur), quand bien même celle-ci propose dans l’ensemble une structure plus… euh… « facile », on va dire « facile ». Hum.

Au-delà de ça, même si ça reste par le prisme d’une structure « fractale », pour ainsi dire, plutôt que linéaire, j’arguerais que chaque numéro / facette de l’histoire introduit des éléments qui la font avancer. Par exemple dans le premier, « The Society of Super-Heroes » — outre l’établissement du lien avec la mythologie des Moniteurs — on assiste pour la première fois au pouvoir corrupteur que représente la lecture d’Ultra Comics, dont se délecte Felix Faust et qui pousse Atom à renier ses principes et à tuer Blockbuster. « The Just » explicite ensuite les modalités de l’invasion/contamination par la bouche de Batman / Damian. Et ainsi de suite. Les différents numéros sont aussi l’occasion de voir à l’œuvre les différents membres de la Gentry.

Et je ne parle là que de la « surface » du récit, même si, encore une fois, il me semble que le titre invite plus que fortement à creuser du côté de l’analyse et de l’interprétation. J’en ai proposé une — dont je me permets de rester à peu près convaincu :shushing_face: —, mais il est bien entendu que d’autres sont, plus que probablement, possibles. Sans d’ailleurs forcément qu’il y ait contradiction. Je repense par exemple à une série d’articles sur Sequart qui cherchait à analyser la série dans le cadre de la pensée magique de Morrison (en tournant autour de l’idée d’égrégore, grosso modo l’équivalent ésotérique du mème), et postulait que l’ordre de publication des numéros correspondait à une gradation vers la prise de conscience de soi par les personnages…

A mon sens, ça ressemble plus à une lubie de l’auteur.
Mais moi ça ne m’éclaire pas plus sur le récit, qu’il soit linéaire ou fractal et ne fait que renforcer mon avis sur le fait que sans une licence G.M. mention DC (comme disait Artemus), on n’entrave rien au propos (enfin ON, Moi en l’occurrence). Mais je vais me forcer à reprendre cette lecture, sait-on jamais que je le vois sous un autre oeil.

Et donc les avis jusqu’à maintenant ? :crazy_face: