NAMOR #1-6 (Jason Aaron / Paul Davidson, Alex Lins)

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Une série limitée dans la veine de son Punisher (elle aussi avec deux dessinateurs se partageant des segments distincts en terme de temporalité), c’est ce que promettait le scénariste Jason Aaron depuis un certain temps, et cela se précise enfin avec l’annonce d’une maxi-série Namor (qu’il avait déjà utilisé lors de son long run sur Avengers) qui ne semble pas ménager le prince des mers d’entrée de jeu.

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Ah pourquoi pas.

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À voir.
Namor est le personnage qui aurait demandé à être un peu plus développé dans le run d’Aaron, surtout après ses actes violents envers Manta. Même si Le scénariste y était revenu et avait conclu cela lors du final, c’était un peu maigre pour moi…
Du coup, ça peut être intéressant !

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Aperçu :

Namor #1

Where is Namor, the once mighty Sub-Mariner? He’s sitting behind bars on the surface, with no intention of ever setting foot in the seas again. So begins an oversized Atlantean event that will forever reshape the landscape of the undersea world while at last laying bare the dark history of Atlantis and its fiercest, most infamous defender.

Creative Team

  • Writer: Jason Aaron
  • Artist(s): Paul Davidson & Alex Lins
  • Colorist: Dave Stewart
  • Standard Cover Artist(s): Alexander Lozano
  • Variant Cover Artist(s): Alex Maleev, Joshua Cassara & Dean White, Elizabeth Torque; Joshua Cassara & Federico Blee
  • Format: 8 Issue Limited Series
  • Page Count/Cover Price: 36 pages/$4.99

Find out where Namor, the once mighty Sub-Mariner is in Namor #1 (of 8) on shelves and digital platforms on Wednesday, July 17, 2024, from Marvel Comics

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Ha, j’avoue que ça me rend curieux !

Très bon. Jason Aaron lance sa maxi-série avec efficacité, dans une démarche classique mais pertinente de reconstruction du personnage par la base. Namor est emprisonné depuis ses agissements dans la série Avengers du même auteur, il est maltraité par les gardes et subit la torture d’entendre la mer sans la voir. Mais il accepte, car il s’en veut et se hait d’avoir tout raté. Des Atlantes arrivent, non pas pour le sauver mais pour le tuer. Il les stoppe, protège les gardes et se rend, avant de s’effondrer sous le poison des lames atlantes. Il revit un flashback de son enfance, où des camarades tentèrent de le tuer pour sa différence, mais il en survit et se venge en exigeant un tabassage par les autres enfants, ses sujets. Il s’éveille au présent, soigné par Stingray qui révèle qu’il a obtenu une sortie de quatre jours car la vacance du trône a provoqué une World War Sea, avec sept (!) rois autoproclamés qui ravagent les eaux. Les surfaciens en ont assez et veulent tuer les Atlantes et Walter obtient que Namor tente quelque chose. Il accepte à contrecœur et repart dans l’eau, pour se reconstruire.
Très bon, oui. Jason Aaron revient s’occuper des conséquences de ses idées dans Avengers, et s’empare très bien d’un Namor qu’il écrit fort justement. Il négocie bien son arrogance et sa noblesse dans sa voix-off, et l’ensemble est prenant malgré un certain classicisme du propos. Je suis très intéressé, d’autant qu’on revoit Stingray que j’aime beaucoup. Paul Davidson & Alex Lins livrent de fort beaux dessins, avec un aspect âpre bienvenu au présent et un côté irréel du passé.

Très bon lancement.

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(W) Jason Aaron (A) Paul Davidson (CA) Alexander Lozano

THE WAR OF THE SEVEN KINGS RAGES!
Barbarian hordes have gathered on the sunless plains of Attumacht Deep, 28,000 feet below the waves. They howl with bloodlust, ready to scour every inch of ocean to find the most hated traitor in all the seas. But that won’t be necessary now. Here comes Namor, the Sub-Mariner, fallen king of Atlantis…to swim the Crimson Swim.
Rated T+

In Shops: Aug 21, 2024

SRP: $4.99

Solide. Jason Aaron poursuit sa saga sur les bases posées dans le #1, à savoir une action au présent pour gérer la guerre civile et les multiples rois autoproclamés d’Atlantis et des flashbacks de sa jeunesse qui expliquent son caractère. Là, il va voir Attuma dans sa fosse natale, après avoir croisé un vieillard maltraité par les sbires du faux roi. Namor le défie dans une joute spéciale, et se souvient d’un amour de jeunesse avec Kaina, jeune hybride comme lui mais venue de loin et aspirante révolutionnaire face aux injustices sociales du régime. Mais elle participera à un coup d’état, Namor la laissera partir mais tuera les siens. Au présent, il bat Attuma et anéantit ses sbires pour les abus au vieillard, mais est interpellé par un autre monarque nouveau… Kaina elle-même !
C’est bien, oui. Sans grande surprise, car le procédé est balisé, mais c’est bien fait. Jason Aaron gère bien ses deux Namor, le jeune fougueux et sûr de tout, l’adulte blasé et usé mais encore esclave de ses émotions. Il n’y a guère de surprise ici mais l’épisode est bon et juste, et le duo Paul Davidson & Alex Lins fonctionne très bien sur les deux ambiances graphiques.

Du bon et du pertinent.

Petite déception. Jason Aaron baisse dans l’intensité et l’intérêt avec cet épisode un peu long, un peu poussif. On y voit, dans le passé, un jeune Namor envoyé cela mater une rébellion, et obligé de massacrer les rebelles sur exigence de son grand-père ; puis châtier des pêcheurs avec qui il avait sympathisé, car ils maltraitaient des Atlantes envoyés à sa recherche. Au présent, on voit Namor avouer qu’il « parle » avec Neptune, le dieu qui exige de lui vengeance. Kailani, son ancienne amie désormais prétendante au Trône d’Atlantis, l’a enlevé et l’emprisonne, et elle avoue que Neptune lui parle aussi. Un Seaweed Man l’attaque et enlève Namor, alors que d’autres prétendants se révèlent et que les heures passent avec l’attaque à venir des Humains. Namor se retrouve dans les profondeurs, seul et désarmé…
Il y a de bonnes choses, en soi. Les flashbacks sont prévisibles dans leur déroulé mais pertinents, et Kailani révèle une idée intéressante : lors de la chute d’Atlantis, les Atlantes « purs » ont rejeté les émigrés de leur ville, qui ont été chassés et ont créé des cités sous-marines cachées. Notamment Talokan, l’Atlantis du MCU, qui évoque les Mayas ; cool et pertinent. L’idée aussi du dieu qui oriente est intéressante, même si ça rappelle un peu le propos du Punisher du même scénariste, mais ça reste poussif à la lecture et un peu long. D’autant que Paul Davidson & Alex Lins livrent des planches correctes, mais elles aussi moins inspirées.

Ca cale un peu, à voir la suite.

NAMOR #4 (OF 8)

(W) Jason Aaron (A) Paul Davidson (CA) Alexander Lozano

War has engulfed the undersea realms, from the ruins of Old Atlantis to the sunken forests of the Seaweed Men. While in the mysterious depths of the Secret Seas, Namor’s vicious past comes back to haunt him.

Rated T+

In Shops: Oct 30, 2024

SRP: $4.99

Ca s’améliore, ça devient plus prenant et intéressant. Jason Aaron, dont le scénario ronronnait depuis deux numéros, relance pleinement en creusant toujours bien la figure de Namor en flashback, et la guerre des pseudo rois au présent. L’on voit ainsi Namor confronté à un Roi-Corail animé, qui indique que le Corail ne supporte plus les actes des Atlantes et se rebiffe, avec une arme de créatures du récif. C’est saisissant, d’autant plus quand Namor tente de stopper des Atlantes menés par Orka qui dévorent des soldats décédés d’un Héliporteur submergé, et que les deux camps s’affrontent violemment… devant les ruines de la capitale ravagée d’Atlantis. En flashback, l’on voit que Namor s’est indigné jeune des taxes et des conséquences sur le peuple, affamé. Il a tué des créatures marines pour les nourrir, mais cela a généré un mécontentement de la cour qui ne pouvait plus chasser. Namor a pris la place d’un innocent pour le châtiment symbolique, et a subi publiquement cent coups de fouet devant tout le monde. Malgré les alertes du roi, son grand-père, il va donner de l’argent aux pauvres, dans l’espoir d’être aimé et alors que tous, à l’époque, attendent avec impatience son arrivée au pouvoir. Mais Namor sait que ça n’a pas été aussi agréable…
C’est bien, oui. Je dirais même que c’est mieux, car Jason Aaron livre de bons éléments sur Namor, notamment sur le flashback qui est bien mené. J’apprécie ce Namor adolescent qui veut bien faire, et qui prend le châtiment pour les autres. La voix-off fonctionne bien, avec ce récitatif montrant comment l’on peut espérer le meilleur pour son règne, mais cette voix-off blasée et usée. C’est bien fait, bien amené, et le présent est solide avec la guerre des pseudos rois, même si ça commence déjà à faire beaucoup à prendre en compte. Graphiquement, Paul Davidson et Alex Lins assurent dans leurs parties communes, et dans des styles assez fluides et réussis.

Ca s’améliore, et c’est bien.

NAMOR #5 (OF 8)

(W) Jason Aaron (A) Alex Lins (CA) Alexander Lozano

THE UNDERSEA EPIC CONTINUES!
Atlantis lies in ruin. War engulfs the undersea realm. As the oceans fill with blood, from the shallows to the seafloor, Namor struggles to emerge from the shadow of his lost throne and the dark, untold secret of the day he first became king.
RATED T+

In Shops: Dec 18, 2024

SRP: $4.99

Très bon, tiens. Le #4 améliorait déjà les choses, ce #5 est un très bon épisode qui cadre les choses au présent et livre, en flashback et en voix-off, un très bon portrait de Namor ; cool. On voit ainsi dans le passé la relation entre Namor et la Princesse Fen, sa mère qui en venait jusqu’à l’affrontement physique envers ceux qui insultaient son fils, puis qui le poussait à bout sur le plan physique et moral, avec des entraînements violents mais aussi des leçons politiques allant jusqu’à se mettre elle-même en danger. Elle a ainsi mal pris la décision de Namor de partir combattre les Nazis, et elle est morte dans les tremblements de terre provoqués par un utilisateur de la Couronne du Serpent. Un Namor jeune et rongé par la douleur passa alors des jours à chercher des corps et survivants, jusqu’à trouver son grand-père vivant, mais en train d’amasser en secret le trésor royal pour fuir et laisser Atlantis, sans se soucier de Fen. Namor le tua alors, et entama son règne… dont le résultat au présent est catastrophique. Dans les ruines de la capitale, Namor est interpellé par de jeunes orphelins, qui veulent le mener au Orphan King, qui en vérité dirige des enfants des rues mais aussi des fantômes, dont ceux de sa mère et de son grand-père, car les morts sont les plus grands des orphelins. Orphan King lance un appel aux six autres Rois autoproclamés, pour enclencher un affrontement qui s’annonce dantesque et terrible, avec Namor emprisonné au milieu, et qui admet se détester plus que tout au monde.
C’est très bien, oui, car très juste dans le portrait de Namor. Jason Aaron creuse très bien le personnage et ses racines, avec ce lien intense avec sa mère, puis cette image si difficile de lui-même. C’est fin, intense, les confrontations sont brutales (avec les orphelins de ses guerres, avec son grand-père jadis), la concentration des Rois va aider à fluidifier le récit, et le scénariste maîtrise pleinement son personnage, ses doutes et ses failles. Paul Davidson et Alex Lins assurent dans leurs zones temporelles, avec de superbes ambiances dans les flashbacks.

Un très bon épisode, très fort sur Namor lui-même.

(W) Jason Aaron (A) Alex Lins, Paul Davidson (CA) Alexander Lozano

THE WAR OF THE SEVEN KINGS REACHES A BLOODY TURNING POINT! The warriors of the Secret Seas and the barbarian hordes of Attuma’s Skarka Tribe. The monstrous leviathans that serve the King in Coral. The sorcerous monks of the Holy Atlantean Emperor. On the plains of the deep, the armies of seven would-be kings have assembled, and all now look to Namor…to see which side the Sub-Mariner will choose.

Rated T+

In Shops: Jan 08, 2025

SRP: $4.99

Intense et puissant. Jason Aaron hausse le niveau en approchant doucement de la fin de sa saga, et ça envoie du lourd. En flashback, on voit un Namor fraîchement couronné qui rejette le protocole et les invitations nobles pour imposer à tous les grands noms de venir le voir. Il fait partir les gardes et laissent aux nobles des dagues pour qu’ils tentent dès le début mais publiquement de le tuer. Il en ressort vivant mais blessé, car tous ont tenté et échoué. Au présent, Namor est prisonnier des orphelins et fantômes de Orphan King mais le sorcier Abbot Uriah, jadis conseiller ayant exigé en vain qu’il respecte la tradition royale d’aller se confronter dans The Grotto of Ancients, arrive avec ses sbires. Ça se bagarre et Abbot Uriah téléporte Namor dans The Grotto, où des gens viennent mourir dans une saumure mortelle. Il voit une femme désespérée y jeter son bébé, il le sauve mais est happé puis attaqué par un double de lui-même, incarnant le Roi conquérant. Celui-ci le bat et annonce que Namor n’est pas assez fort et digne… pour se tuer lui-même, ce qu’il valide et ça décuple sa rage. Il tue ce double révélé être lui enfant. Il comprend alors que c’est l’épreuve royale avec ses ancêtres qui lui parlent et évoquent un secret, qu’on ne voit pas mais qui provoque sa rage. Il part à la Surface alors que les sept Rois autoproclamés se confrontent : Abbot Uriah, Orphan King, Beast King, Valko et ses Science Lords, Kailani des Secret Seas, Father Set et Attuma décident de lancer la guerre des 7 Rois… mais Namor en rajoute un 8e en revenant avec le Trident de Neptune !
C’est prenant et fort. Jason Aaron a très bien fait monter la pression et commence à la libérer, avec ce Namor en pleine haine de lui-même au point de se détruire tel qu’en sa grandeur passée puis apprenant un secret qui le fait reprendre la lutte pour le trône. L’ensemble est parcouru par une rage intense et terrible, je suis très client et pris par le récit, avec aussi ce flashback froid et brutal très réussi. Alex Lins et Paul Davidson livrent des dessins très réussis pour de belles ambiances.

C’est plein de rage et de fureur, ça fonctionne à fond, vivement la suite.