NEMESIS LE SORCIER : L'INTÉGRALE t.1-3 (Mills / O'Neill, Redondo, Talbot)

J’ai bien vu. Mais je ne vais pas les voir, je n’y trouve pas mon compte.

Il y a un truc qui ne te va pas ? ~___^
Je n’ai lu que quelques-uns de ses billets, mais c’est vrai qu’ils sont un peu courts, pleins de coquilles et ont des tournures de phrases parfois curieuses (c’est pourquoi je disais que ça mériterait d’être relu avant d’être posté).
Ah, et on n’a pas toujours une critique, plus souvent un résumé étoffé de la BD.

Tori.

Voilà. Donc, en gros, ça ne me sert à rien, et tout est bien.

Bon, j’ai accéléré le mouvement cette semaine, et j’ai repris la lecture du tome 1. Et que cette SF fleure bon les années 80, la douce folie britannique comme je l’aime. Je ne suis pas sûr de ce que signifie le terme baroque dans la BD, mais je ne sais pas pourquoi, c’est ce qu’il me vient. Et le mot « punk » aussi, parce que j’ai l’impression que Mills et O’Neill n’avaient pas de filtre et qu’ils s’autorisaient tout. J’ai mis un tout petit de temps à me mettre de dedans, mais ça devient assez vite addictif, et j’ai donc préféré espacer les lectures des différents grands chapitres pour mieux apprécier. Parce que là, y en a pour son argent en terme de lecture. Déjà, il y a tous les concepts à intégrer, cet univers en tant que tel, les différents mondes et perso. C’est complètement frappadingue et ce n’est pas vraiment de la SF à la papa. Même celle d’aujourd’hui me semble aseptisée à côté de Nemesis. Evidemment, les aspects politiques (la télé et la radio qui sont dangereux pour les autres mondes, épatant de lire ça aujourd’hui, avec une vue des années 70-80) et anti-religieux sont bien présents dans l’ouvrage, tout au long de celui-ci d’ailleurs. Les péripéties s’enchaînent, et Mills arrive toujours à trouver un nouvel angle, dans cette guerre (qui parait éternelle) contre Torqemada et ses sbires. La dernière partie, qui concerne l’empire Gothique est jubilatoire. Je fais un lien rapide avec la dernière saison des Agents du SHIELD car les références sont ici encore plus présentes que dans le reste de l’album (Touboul a dû se faire plaisir, même dans les titres), et j’ai l’impression qu’ils y vont volontairement avec de gros sabots, sans prendre de gants. L’enchaînement par petits épisodes n’est pas gênant, au contraire, ça donne énormément de rythme au récit

Je pourrais en dire du bien pendant des lignes, de cet album (ça me donne même envie de reprendre au début). Et je n’ai pas encore parlé de Kevin O’Neill, Jesus Redondo et Bryan Talbot.
Talbot, j’adore son style, et ils se font bien dans l’univers de la série. Il fournit des pages complètement folles en terme de remplissage, peut être même trop par moment, car son encrage épais fait que ça peut manquer de clarté. Mais ça envoie du bois.
Le trait élégant de Redondo fait bien la transition entre les deux périodes d’O’Neill. Créateur du perso, je me demande encore ce qu’il lui ai passé par la tête pour crééer visuellement cet univers atypique. C’est totalement fou et son style que beaucoup d’entre nous connaissons essentiellement par ses pages dans la Ligue des Gentlemen Extraordinaires est déjà là. Et ça convient parfaitement à un perso au corps anguleux, aux planètes qui ont des bâtiments gothiques et immenses … Bref, ça explose les rétines, même en noir et blanc.

Une précision sur la version française. Mon petit doigt m’a dit que même les Anglais étaient presque jaloux de la qualité du bouquin. Je pense que c’est un des plus beaux livres que je dois avoir dans ma biblio. Un très bel écrin, qui contient également à la fin des couvertures … il est tout bonnement magnifique !