NEONOMICON (Alan Moore / Jacen Burrows)

Les aficionados apprécieront surement, un site où les références dans les oeuvres de Moore sont décryptées extensivement!

enjolrasworld.com/Annotations%20for%20Alan%20Moore%20Comics.htm

[quote=« silverfab »]Les aficionados apprécieront surement, un site où les références dans les oeuvres de Moore sont décryptées extensivement!

enjolrasworld.com/Annotations%20for%20Alan%20Moore%20Comics.htm[/quote]

oh putain merci.

à noter que pour conserver la sonorité de certaines références, j’ai été amené à les triturer.

« At the mansions of Madness » devient en VF « les compagnes hallucinées », pour conserver la référence directe (le titre de la nouvelle « at the mountains of madness »/« les montagnes hallucinées ») tout en conservant la sonorité du titre VF, comme le faisait la référence VO vers le titre VO. du coup, on a un glissement de focus de l’asile de fou que visitent les personnages vers l’agente du FBI, qui elle-même a eu des problèmes psychologiques.

je trouve que ça fonctionne, mais on est bien d’accord que ça relève du bricolage, fondé certes sur un choix de « qu’est-ce qu’on conserve dans les deux aspects d’une référence, quand on sait qu’on ne peut en conserver qu’un ? »

[quote=« soyouz »]

Le Patrick Marcel Moutonné peut suffire ?[/quote]

Pour ceux qui le désire je me permets de mettre quelques liens susceptibles d’approfondir, voire de découvrir, loeuvre et la vie de HPL : il est possible d’écouter ici une émission radiophonique consacré à Lovecraft.
Ici, on peut voir quelques pages du Necronomicon découvert par Philippe Druillet. une nouvelle écrite avec Harry Houdini nous dit-on.
Et enfin le témoignage de Robert Bloch sur l’écrivain de Providence.

La critique par ginevra est disponible sur le site!

Lire la critique sur Comics Sanctuary

Pour un boulot alimentaire, j’ai trouvé ça pas mal. C’est sans doute pas le meilleur de Moore, mais l’amateur de Lovecraft en moi a bien aimé l’ambiance et les persos. C’est assez trash par moments, d’autant que Burrows a tendance à dessiner bidoche et bistouquettes de manière crue, sans fioritures, mais on sait un peu à quoi s’attendre en ouvrant un bouquin labellisé Avatar. En tout cas c’est bien loin du calvaire qui m’avait été annoncé.

Comme l’ami Antekrist, pas de déception en ce qui me concerne.
Attention, il n’y a pas là de quoi détrôner « From Hell » ou « Watchmen », hein (ni même « La Ligue… », loin s’en faut) : ça ne boxe clairement pas dans la même catégorie. Et en plus, on n’est pas vraiment chez Lovecraft niveau ambiance (ici c’est beaucoup plus cul et rigolard…).
Mais justement, Moore revient là-dessus au sein de son récit, et de manière pas forcément très subtile, justifie le recours au sexe en le présentant comme le grand sous-texte caché de l’oeuvre du reclus de Providence (ce qui se dicuste mais Moore n’y croit peut-être pas sérieusement).
Les dessins de Jacen Burrows sont toujours aussi raides et peu élégants, mais il fait quand même le job comme on dit, et se révèle généreux en détails graphiques corsés.

Le plus gros avantage de tout ça, c’est que Moore assume totalement le côté « exploitation » de cette entreprise, ne se prend pas vraiment au sérieux (on rigole bien bizarrement), surtout en écrivant la voix off « hard boiled » du flic dans « The Courtyard », la meilleure partie du récit peut-être (la suite étant vraiment cousu de fil blanc avec son parfum « Rosemary’s Baby ») basé sur la belle idée du « langage envahisseur »…
D’ailleurs, ce dernier récit, c’est un travail en prose de Moore à la base, adaptée en BD par la suite ? Le canevas très rigide formellement (deux cases verticales par planches) m’y a fait pensé en tout cas. Et la mention « histoire d’Alan Moore adaptée par… ».

Une lecture agréable, si j’ose dire, où on peut s’amuser à recenser les nombreux clins d’oeil à Lovecraft, sans compter que l’ami Alex en rajoute une couche par là-dessus : j’ai bien ri aux paroles du groupe de rock (« je veux te prendre in ze mouth » (innsmouth), hé hé hé…à moins que ça ne vienne de Moore ?).

justement, sur les paroles du groupe, ça venait de Moore et ça a été assez dur (et « in ze mouth », c’est quasiment un aveu d’échec de ma part, puisque j’ai pas trouvé moyen de rendre la référence, ni même de permuter la référence -comme j’avais fait pour un titre de chapitre- en Français. du coup, je suis resté sur du franglais, mais après tout, c’est du rock, alors oh yeah, quoi).

Rassure-toi, ça passe très bien en l’occurrence. C’était donc ce fripon d’Alan Moore…

Peut-être ce **Neonomicon **vous a-t-il donné envie d’en apprendre plussir le **Necronomicon **?
Si tel est le cas je vous propose de vous rendre ici, à vos risques et périls cela va sans dire.

Bonne lecture :smiling_imp:

+1000
Lu ça aujourd’hui, et ce fut un grand plaisir… (même si c’est loin des grandes œuvres d’Alan)

[quote=« Benoît »]http://i721.photobucket.com/albums/ww213/benoit_le/comics_vf/urban_comics/neonomicon_zps7fb7f225.jpg

*Scénario: Moore Alan – Dessin: Burrows Jacen
Public: Ado-adulte – à partir de 12 ans
Genre: Heroic Fantasy,Horreur
Collection: Urban Indies
Date de sortie: 25 octobre 2013
Pagination: 176 pages
ISBN: 9782365772686
Format: 171 x 264mm
Prix: 17.50 €

Des agents du FBI visitent l’un de leur ancien collègue interné dans un asile psychiatrique. Deux crimes lui ont été imputés. Depuis, ce dernier, Sax, ne parle plus, mais cela n’empeche pas Lamper et Brears d’enquêter sur cette sombre histoire. De l’univers des dealers de leur ville, aux cercles fermés d’initiés à des rituels sexuels pour le moins étranges, les deux agents sont bien loin d’imaginer ce qui s’est réellement passé…*

Liens:
Lede l’éditeur : www.urban-comics.com
La page facebook de l’éditeur : www.facebook.com/UrbanComics[/quote]

La discussion sur la série en VO se trouve ici.

Jim

Road to Halloween extrapumpkin #1

Bon, parti sur ma lancée, je ne suis pas arrêté en si bon chemin. Et puis la lecture des adaptations d’HPL par Culbard m’a donné envie d’y passer une dernière fois (pour le moment) dans ce secteur de l’imaginaire. Et donc, quand je parlais de suiveurs et « d’homagistes », Alan Moore est ici clairement dans cette veine, mais pas que.
Je sais que Panini a plus récemment re-publié cette BD (vous pourrez y voir l’avis éclairé du Doc, notamment), mais bon, j’avais acheté à son époque la version d’Urban (traduit par le plus grand traducteur français de comic-book, mais j’y reviendrai), et je dois dire que je suis plutôt content de mon choix de mise en pile, car je serai complètement passé à côté de cet ouvrage, il y a 9 ans).
Et c’est rigolo de lire cela avec autant de décalage. Parce que je n’aurais pas identifié Côté Cour comme étant une nouvelle. Sauf qu’après quelques lectures des adaptations de Moore dans Visions paru chez Komics Initiative, on retrouve les mêmes similitudes de constructions en bande verticale. Et si hier soir j’étais un peu fatigué pour appréhender et apprécier correctement ce diptyque (j’attendais que ça s’accélère, y avait trop de récitatifs à mon sens, sur le moment. Ce matin, ça allait mieux), pour lequel j’ai trouvé qu’il y avait de bonnes idées graphiques (je ne suis pas particulièrement fan de Burrows, ni même réfractaire en fait. Pas mon préféré, mais en soit, ça ne me gêne pas de voir ses pages), que ce soit les belles doubles pages du deuxième épisode ou les références visuelles entre le début du 1er épisode et la fin du second.
Et donc, la suite réalisée quelques années plus tard, et dite alimentaire … ben, j’en veux bien souvent, des trucs alimentaires de ce tonneau. Alors, en effet, ça ressemble bien à du Avatar, ça ressemble bien à du Ellis (notamment dans le 3ème épisode), sauf qu’il y a quand même la patte Moore. Et celle-ci, comme dit Niko, c’est vraiment le sel des épisodes. Je connais Lovecraft à travers des adaptations ou des références de ci, de là, et déjà, rien que ce que j’ai pu repérer, c’est assez savoureux. D’ailleurs, je n’avais pas fait gaffe au traducteur, et il est heureux que celui-ci n’ait pas pris ce travail uniquement pour de l’alimentaire. ça se voit dès les sous-titres (moi, ça m’a amusé). Et il parle très bien de son travail sur l’ouvrage, ce traducteur, et je trouve que son avis sur la BD est assez clair et objectif. Et c’est vrai que la fin change un peu des concepts de Lovecraft.
Concernant l’enquête, j’ai plutôt apprécié son déroulé, que je n’ai pas trouvé ennuyant ni trop long. Je pense que la fin apporte la profondeur qu’il fallait.

Par conséquent, je me range plutôt de l’avis de Photonik et du Doc (c’est pour ça que son avis est éclairé)

PS : @Nikolavitch, est-ce le fait de travailler sur cette trad qui t’a donné envie d’écrire la bio dessinée d’HPL ?
PS 2 : le mec avec le foulard sur la bouche et les difficultés d’élocution … ça fait référence à quoi ?(hormis le fait d’être un avatar de qui vous savez)
PS 3 : merci Alex pour cet article. Le relire avec mes yeux d’aujourd’hui m’éclaire beaucoup plus.

Il faut enchainer avec providence, c est la même histoire.

L’idée de bosser sur une bio de HPL est tombée un peu par hasard. je lis Lovecraft depuis longtemps et il fait partie de mon paysage mental, mais le déclic, c’est quand Queyssi est passé par moi pour proposer sa bio de Dick à 21g, alors que je bossais déjà sur Disney (qui était une commande, que j’avais accepté parce que je trouvais le sujet riche). du coup j’ai proposé HPL complètement au flan. l’éditeur m’a dit « tu as déjà une note d’intention ? » j’ai répondu « non, mais tu l’as dans 15 jours »

sur Neonomicon, la traduction de la réédition est de Thomas Davier, par contre. je serais curieux de comparer, à l’occasion…

Merci de la précision.

Ouais, j’ai cru comprendre. Mais j’ai repris les affaires courantes, comme tu as pu le remarquer.

Avec providence, neonomicon qui est déjà tres bien en lui même, prend une dimension encore plus importante.

Neonomicon/providence n est pas une oeuvre mineur de Moore, bien au contraire, ce sont une nouvelle grande reussite de l auteur, que je trouve encore plus lovecraftien que lovecraft lui même à la lecture.