NICK CARTER ET LE TRÈFLE ROUGE (Jean-Paul Savignac)

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REALISATEUR

Jean-Paul Savignac

SCENARISTES

Jean-Paul Savignac et Paul Vecchiali, d’après un roman de Claude Rank

DISTRIBUTION

Eddie Constantine, Nicole Courcel, Joe Dassin, Jeanne Valérie, Roger Rudel…

INFOS

Long métrage français/italien
Genre : policier
Année de production : 1965

À l’origine, Nick Carter est un personnage de détective apparu en 1886 dans des dime novels (roman à deux sous). Créé par John R. Coryell, Nick Carter est vite repris par d’autres auteurs et est adapté au cinéma dès 1908 par le français Victorin Jasset qui réalise plusieurs serials. La popularité de Nick Carter a connu des hauts et des bas. Après un hiatus d’une dizaine d’années, la publication de ses aventures a repris dans les années 30, suite au succès de pulps comme le Shadow et Doc Savage.

Walter Pidgeon incarne alors le détective privé au cinéma dans trois longs métrages, dont deux ont été réalisés par Jacques Tourneur (Nick Carter, master detective en 1939 et Phantom Raiders en 1940). De nombreux romans et un feuilleton radiophonique ont suivi dans les années 40 et 50.


Mon nom est Carter…Nick Carter…

Suite au succès des James Bond, Nick Carter est réinventé en 1964. Le détective privé devient alors un agent secret dans plus de 260 bouquins publiés jusqu’en 1990. C’est à cette époque que le héros fait son retour sur grand écran dans deux productions franco-italiennes à petit budget. Faisant une petite infidélité à son personnage emblématique de Lemmy Caution (l’agent du F.B.I. qu’il incarne dans une suite de séries B d’action au ton léger depuis 1953), l’acteur et chanteur américain Eddie Constantine prête sa tronche burinée à Nick Carter dans Nick Carter va tout casser en 1964 et Nick Carter et le trèfle rouge en 1965.

Dans Le Trèfle Rouge, l’agent Nick Carter est envoyé à Anvers pour retrouver une caisse volée qui contient des fusées équipées d’une charge nucléaire. Avec cet eurospy réalisé par Jean-Paul Savignac (à la carrière météoritique puisqu’il n’a mis en scène que deux films, celui-ci étant le premier), on est loin d’une ambiance à la James Bond…plutôt un rythme à la Derrick. Si la galerie de personnages est pittoresque, l’enquête est alambiquée et guère palpitante. Et les rares scènes d’action ne sont pas là pour dynamiser l’ensemble…

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On ira…où tu voudras quand tu voudras…

L’interprétation est assez inégale. Eddie Constantine traîne sa carcasse avec une certaine décontraction dans une sorte de pastiche de Humphrey Bogart (il y a d’ailleurs un petit clin d’oeil à Bogie dans une scène). Petite curiosité : Nick Carter fait équipe avec un autre agent campé par un Joe Dassin tout en moustache. L’interprète de L’Ete Indien et des Champs Elysées s’était lancé dans une courte carrière d’acteur à la fin des années 50 en apparaissant d’abord dans trois longs métrages de son père Jules Dassin. Après Nick Carter et le Trèfle Rouge, il a joué un petit rôle dans un autre film la même année avant de se consacrer pleinement à la chanson.

Et dans un autre rôle secondaire, on retrouve un certain Roger Rudel, qui est plus connu pour sa voix que pour son physique (je crois d’ailleurs que je ne l’avais jamais vu dans un film avant ce Nick Carter). Grand nom du doublage, Roger Rudel fut en effet, entre autres, la voix officielle de Kirk Douglas et celle d’Artemus Gordon dans Les Mystères de l’Ouest.

1 « J'aime »

Nick Carter killmaster avec en plus JOE DASSIN.

Je veux le voir.

En fait, les Nick Carter avec Eddie Constantine sont déconnectés de la série des Killmaster. D’ailleurs, le roman dont s’inspire le scénario n’est même pas un Nick Carter, mais une aventure de l’agent K-16, Jeff Larson (interprété par Ray Danton dans Corrida pour un espion en 1965).

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Tiens,Claude Rank,l’auteur de « FORCE M ».
J’aime bien.