NICK FURY (James Robinson / ACO)

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*couverture à venir

NICK FURY
Auteurs : Robinson, ACO
100% Marvel, 144 pages, 15,00 €
Son nom est Fury. Nick Fury. Le meilleur agent du S.H.I.E.L.D. Il est de toutes les missions, même des plus impossibles. Mais il ne se contente pas de les réussir, il doit les remplir avec classe. Un one-shot par le scénariste de Cable et Squadron Supreme.
(Contient les épisodes US Nick Fury (2017) 1-6, inédits)
SORTIE LE 4 AVRIL

hmmmmm vu les planches que j’ai vu en section VO ca donne grave envie.

Clairement !

En plus, c’est Robinson, donc ça peut être bon aussi.
Après, je suis curieux de voir s’il va nous faire du Fury à l’ancienne …

Très curieux moi aussi, ne serait-ce que sur le plan graphique.

J adore!!
Certes le scenar est pas révolutionnaire (une mission par episode avec des points qui appellelnt a revenir pour conclure?)
mais le dessin, la narration c est super fun!

J’aurais pu dire oui a cette série pour les auteurs présents dessus, mais comme on a le faux Nick Fury, sur le principe, je passe…

La couverture :

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Tiens, il sait être créatif ?
(même si, c’est surtout de l’hommage)

Je me suis lu l’opus en question.
C’est difficilement lisible.
Les planches sont surchargées, trop d’infos, trop d’effets.
La volonté d’en mettre plein la vue, de fabriquer un bel objet, nuit à la narration.
Ce qui devait être un visuel attrayant devient écœurant à force d’effets photoshopés.
En outre, beaucoup de clin d’œils à la pop culture ne constituent pas un récit.
Le récit est découpé en épisodes autonomes souvent accompagnés du terme caper - un « coup » ce qui rappelle le style des titres des épisodes des séries d’espionnages des sixties, source d’inspiration des comics Nick Fury : « affair » dans the Man from UNCLE, « night » dans the Wild Wild West - les Mystères de l’Ouest.
Il y a un vague fil conducteur : l’affrontement entre le fils de Nick Fury et les agents de l’Hydra.
Tout au long de la série, il rappelle qu’il est le fils de son père comme s’il fallait légitimer la filiation dans l’esprit du lecteur : il est passé effectivement du blanc au noir et on lui a fait une tête à la Samuel Jackson rajeuni. Pour coller à l’âge supposé du personnage (bénéficiant comme papa de la formule « d’infinité » qui lui permet de conserver une apparence juvénile) ou pour éviter un éventuel conflit d’image avec l’acteur ?
Bref, une lecture qui me laisse mitigé.

J’ai pas trop vu d’effets photoshop, surtout une couleur un peu trop criarde et une mise en page qui veut en faire trop devenant illisible comme tu le dis.

Marrant, moi j’ai lu en VO, et j’ai plutôt bien aimé :

C’est très anecdotique, c’est vrai, et ça aurait pu être plus virtuose, mais ça reste une lecture agréable.

Jim

Je pense en particulier à une vignette de la dernière histoire où un pan de ruine s’estompe sous les effets de brume… Ce dernier épisode, parce qu’il fait référence à un épisode classique de Steranko et se joue dans les mêmes décors et celui qui m’a fait ressentir le plus la distance entre une époque où la couleur habillait le dessin et où aujourd’hui elle le camoufle.
ça aurait pu être une très chouette minisérie, c’est une grosse friandise colorée et sucrée mais un peu indigeste.

C’est pas faux ( et c’est donc surtout une affaire de gourmandise).
Mais en même temps, il me semble qu’Aco fait ses propres couleurs : c’est donc assez légitime qu’il s’amuse avec tel ou tel effet.
Personnellement, j’aime beaucoup les deux premiers épisodes, et je trouve qu’il ne tient pas ce niveau sur l’ensemble. C’est peut-être un peu dommage pour une série qui, à la base, se veut essentiellement un exercice de style.

Jim

Je ne dis pas que c’est mauvais (bien que le scénario de Robinson soit parfois très léger), juste que ça me paraît trop chargé.

Moi j’ai aimé cette approche. Effectivement, Robinson est assez léger, et ça se lit en dix minutes, mais l’exercice visuel est sympa, je trouve. Très pop, très coloré. Pas aussi éblouissant sur la durée que le premier épisode aurait pu le laisser croire, mais bien quand même.
Après, effectivement, seul le dernier épisode apporte quelque chose à l’intrigue.

Jim

omme Jim j ai bien aimé la série

Je regarderais de nouveau ce passage.

Oui mais tu dis ça parce que Jim est ton copain.
Fayot. :stuck_out_tongue:

Les scénarios de Robinson me laissent perplexe. Plein de gens m’expliquent que c’est un scénariste de talent mais j’ai toujours l’impression de rester sur ma faim, et là aussi.

Je comprends l’intention, c’est un exercice de style, mais j’ai le sentiment qu’on survole le sujet, que rien n’est vraiment développé. Le premier segment plante le décor, y a une intrigue liée à l’Hydra, une méchante qui est introduite (1) et, finalement le fil conducteur n’apparait plus que dans le deuxième et dans le dernier segments. Entretemps, t’as différents épisodes centrés sur une situation ou un objectif et pas le sentiment de progresser dans l’intrigue. Dans le dernier épisode, tu vois qu’untel, mentionné dans le premier segment s’est fait descendre et… so what ? (© Jimbo) Le mec n’a même pas été présenté, juste mentionné dans des lignes de dialogue, avant d’être descendu. C’est décousu.

T’as des trucs qui piquent ta curiosité, l’infiltration de Nick dans Atlantis par exemple, qui, pour le coup, nous sort de l’intrigue d’espionnage classique pour un récit hybride espionnage-SF-Marvel et… on a une baston contre Atuma, une course contre la montre abrégée, un final qui n’aura pas d’incidence sur la suite du récit et baste. Quant aux allusions à la filiation Old Nick/black Nick, ça ne devient insistant que sur la fin, et, là aussi, où on veut en venir ? On veut légitimer, sur la fin, une passation de relai ?

J’ai vraiment l’impression que Robinson s’est dit, on va faire ça, c’est cool… et qu’il ne pousse pas en avant ses idées. Alors les scénarios de Steranko, parfois, n’étaient pas tant fouillés que ça (en particulier celui où t’apprends à la fin d’une suite d’épisode que tous les protagonistes étaient des robots) mais y avait une atmosphère qui te retenait et des développement que tu imaginais - même si souvent, tu croyais voir un iceberg alors que ce n’était qu’un radeau.

Quant au dessin : trop d’infos ! des planche fourmillantes de détails mais difficile à lire : la poursuite en voiture volante dans l’épisode 1, trop de détails ! Dans quel sens on la lit ? Autre exemple, lorsque Fury échappe au premier assassin dans la petite ville … Il se passe quoi ? Comment ça s’enchaîne ?

Alors, je ne l’ai lu qu’une fois, c’est les impressions à chaud… refroidies de ma première lecture mais je pense que cette équipe a voulu faire un objet cool et s’est donné du mal pour le produire mais a voulu trop en faire. C’est sympa mais pas l’orgasme attendu.

(1) Honnis soit qui mal y pense.