NIGHTLY NEWS (Jonathan Hickman)

aaahhhhh, bien sur que c’est dumas.

:open_book:Une organisation terroriste, la Première Église de la Fraternité de la VOIX, planifie l’assassinat de la caste des journalistes (et ceux de la FOX en particuliers). Endoctrinés et déterminés, les membres de cette secte ont juré de faire taire à jamais le mensonge que diffusent à longueur de journée les médias. Un mensonge qui, de bouche à oreille, se propage jusqu’à être intégré comme fait et vérité. Un mensonge qui tient la population en laisse.

:bulb:Pour sa toute première oeuvre on peut dire que Hickman frappe fort avec un sujet polémique qui s’attaque à plusieurs fronts tout en faisant déjà sien un thème récurrent : « jusqu’où un homme est-il prêt à aller pour défendre ses idées ou se préserver? »

Que se soit les terroristes prêts à mourir pour « éveiller » les consciences où les puissants prêts à toutes les bassesses pour garder leur pouvoir, quite à manipuler l’information pour s’assurer de la docilité des masses populaires et leur vendre leurs propres intérêts, un ennemi commun pour détourner leur attention et même contrôler l’éducation pour inculquer leur façon de penser.

Les terroristes ne sont pas en reste avec les techniques de manipulation, la propagande et le choix des hommes (souvent en détresse psychologique ou désœuvrés) -prêts à tout pour se venger ou atteindre un idéal promis- pour mettre en oeuvre leurs plans alors que les leaders ne se saliront jamais les mains.

:pencil2: Hickman réalise lui-même les « dessins » qui sont en fait des photographies vectorisées auxquelles il a ajouté des « conneries de designer » (ce sont ses mots).
Il a ensuite ajouté des graphiques, des statistiques et autres références pour la plupart incomplètes ou invérifiables comme le font les soit-disants médias d’investigation afin de montrer à quel point il est facile de manipuler l’information et notre façon de penser.
Il n’y a pas de cases.
Autant dire que pour son 1er essai, Hickman a explosé tous les codes de la bd.

:thinking:Autant le dire tout de suite, pour moi c’est un coup de maître. Attaquer un tel sujet en en ayant une connaissance aussi vaste (ça cite Chomsky sans sourciller) et en utilisant toutes les techniques de ce qui est dénoncé … c’est du génie.
Et tous les sujets propres à Hickman sont déjà là : paranoia, sociétés secrètes, symbolique, statistiques et documents etc…
Je conseille vivement à tous ceux que le sujet passionne.

J en avais parlé rapidement dans le topic des ff

Et pas peu fier d avoir réussi à le retrouver grâce à la loupe.

Sourire

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Il faut parfois apprécier les petites victoires.

nemo vs le moteur de recherche.

J’ai trouvé ce truc nul à chier. J’avais acheté le TPB à l’époque de sa sortie un des 100 comics que j’ai revendu de ma vie.

Tu peux sortir un bouquin : 100 comic-books à revendre

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Mouahahahahahahahahaha

J’ai trouvé ça confus (parce qu’à force de vouloir renvoyer tout le monde dos à dos, Hickman perd de vue son propos), mal fichu et prétentieux.

Jim

De mon point de vue c’est tout à fait le but : créer la confusion dans l’esprit du lecteur, le faire douter acquis, le faire se perdre … comme le font les médias qui nous abreuvent d infos h24 etc…

Question de point de vue je dirais.
Mais prétentieux je ne vois pas pourquoi. Ce serait le cas si il imposait un point de vue comme une vérité universelle mais ce n’est pas le cas.

Mais j’ai cette sensation assez étrange que dès qu’il y a un sujet qui est abordé avec sérieux, au 1er degré, il y a des voix qui jugent ça prétentieux, hautain… personnellement je dirais que c’est exigeant.

Vous êtes devant votre télé, assailli de propos que vous jugez faux, mal dit. Ça vient de votre télé mais aussi de votre téléphone que vous ne cessez de consulter.

Ca vous deborde, il faut que ça cesse. C est là partout, plus personne n a de limite. Pas plus vous puisque ça vous deborde, que les autres qui,bien sur, eux, s y vautrent. Eux, ils se permettent trop, eux ! Eux, il faut que eux cessent !

Eux ce sera les riches, les pauvres, les journalistes, les politiques, les etrangers, les extrêmes, les femmes, les hommes, les militants. Arretez de mentir ! Cessez de jouir et enfin moi aussi je cesserais de jouir , d être débordé.

Ah si je jouissais parfaitement bien, comme ces autres qui s y vautrent, je leur ferais fermer leur gueule à tous, ces connards !

Il suffirait de…

Et ça donnne l histoire de nightly news.

Une fantasmagorie de toute puissance.

Ca travaille hickman cette affaire, un tout comprendre qui deboucherait sur une toute puissance.

Hickman ne cesse d exorciser dans ses histoires cette toute puissance de l intelligence qu il ne cesse de mettre en scène, la puissance d avoir tout compris au monde, celle qui permettrait de le manipuler, de le controler, le diriger et et il ne cessent de montrer que cela echoue. Illuminati, east of west, projet Manhattan etc.

Hickman se le répète pour s en convaincre : l intelligence a une limite.

Sauf dans nightly news et pax romana (déjà par accident pour pax).

Hickman ne cesse de dementir, depuis, ses deux premieres histoires

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Oui, , je pense que tu as raison sur ce point, mais ça ne marche pas. Ou bien ça marche trop bien.

J’ai pris le TPB à l’époque parce que les explorations formelles me semblaient intéressantes. Je trouvais ça ambitieux. Mais comme j’en ressors avec le sentiment qu’il s’est perdu en route, l’ambition s’est changée en prétention, à mes yeux. Ça roule des mécaniques mais ça accouche d’une souris.
Bon, j’ai ce sentiment sur à peu près tout ce que produit Hickman, hein (à part sa série sur les savants, dont j’ai oublié le titre…).

Tu mets le doigt sur un truc auquel je n’avais pas pensé mais qui me semble évident : c’est sérieux, mais au premier degré. Voilà. Pas de recul, pas de modulation, pas de subtilité.

Oui. Ça aurait bien fonctionné sur un one-shot de trente pages, je crois.

Jim

Avec la decompression, on a le compte.

Hahahahaha

Jim

Marrant, je garde aucun souvenir des détails de celui-là, ou si peu… Certainement dû à ce sentiment de confusion, dont je me souviens très bien par contre.
Alors que je garde un souvenir très vif de « Pax Romana », que j’avais trouvé très abouti dans son genre particulier.