Etant un grand fan du run du co-scénariste de la série « Grayson », c’est avec beaucoup d’appétit que j’attendais ce Rebirth.
Après une conclusion honnête, dirons nous, de la série d’espionnage (une des grandes réussites de la période New 52 avec beaucoup d’autres, d’ailleurs), Dick replonge dans le monde de Batman avec une nouvelle identité redevenue secrète. Ce retour à Gotham est dans la veine actuelle des séries gravitant autour du Jutsicier : la sacro-sainte bat-family.
A l’instar de l’excellent retour de Détective Comics, Mark Doyle a sûrement demandé de consolider tout cela afin de montrer la richesse de l’univers.
Sur Nightwing, la présence de Tim Seeley n’était pas pour me déplaire. Garant du run précédent sur ce personnage qui prétend chercher l’indépendance, Tim Seeley était le bon cheval. Du moins a posteriori. A la lecture des premiers épisodes, plusieurs constats s’imposent.
L’histoire tend à reprendre le principe d’une infiltration dans une organisation criminelle sans véritable concept derrière. En termes d’intérêt, la Cour des Hiboux ne vaut pas Spyral et ses manigances…
deuxième point, l’écriture du personnage est assez rétrograde. Alors certes Dick est un trapéziste mais il est aussi un homme qui a vécu de nombreuses aventures et ce Rebirth aux sources me semble être limitatif.
Enfin, le dessin. Bon, la qualité est très lointaine d’un Mikel Janin, qui avait, il faut le reconnaître, dessiné le personnage sous toutes ces coutures. De Flashpoint à Grayson, je m’étais habitué à son trait et son Dick souple comme un fouet. 
Ici, Javi Fernadez rend des planches intéressantes mais quelques peu inégales. Certaines postures me plaisent alors que d’autres semblent inachevées.
Au final, c’est mitigé. J’ai encore le run de Devin Grayson en tête qui avait livré un boulot dense et bourré de relations complexes entre les personnages. là, c’est assez basique. Pas franchement bien écrit (Ben, oui, Tom King est parti…) et pas franchement alletant avec cette Cour des Hiboux que l’on essaie de refourguer à tout crin.
Bref, c’est pas la panacée.