Tim Seeley prend - enfin - un risque sur le personnage. Là, vraiment, le scénariste met Grayson dans une « possible » situation neuve à ma connaissance.
Si cela se confirme, la nouvelle peut donner un sacré coup de maturité au personnage.
Et ça peut permettre d’explorer un domaine pour lequel les auteurs et les éditeurs bottent en touche régulièrement.
Javier Fernandez continue à m’épater. Je ne sais pas comment dire, mais je ne trouve son dessin ni parfait ni accrocheur ni original, et pourtant, à chaque numéro, il m’arrive de m’arrêter sur une case, de me dire que c’est vraiment bien, puis de revenir sur des planches précédentes et de songer qu’il tient excellemment le rythme. C’est un travail de qualité, mais qui ne se voit pas au premier abord. Généreux, compétent, bourré d’énergie, avec un petit surjeu dans les expressions faciales, mais vaut mieux plus que pas assez. Vraiment, très chouette.
Dernièrement, on ne peut pas dire que DC bottent en touche sur le sujet (j’espère que l’on parle bien du même) car Batman et Supes dernièrement connaissent cette expérience.
Je te rejoins pleinement. Imparfait mais on garde en tête la générosité de son trait.
Complètement d’accord.
Oui, mais ces deux-là sont des figures paternelles, et Batman a eu plusieurs fils adoptifs depuis 1940. Et DC a bien botté en touche en évitant de nous raconter la prime jeunesse. Au moins, on a eu droit à la naissance de Jon dans Convergence (la dernière fois qu’on a eu une naissance débouchant sur la présence régulière d’un personnage qu’on a vu grandir, c’était qui ? Franklin ? Ah si, la fille de Luke et Jessica.
Parce que autrement, on passe par la croissance accélérée (Jon) ou par l’apparition surprise (Damian). Sans compter les jeunesses passées dans une autre époque (Cable) et ce genre de choses.
Les super-héros qui changent les couches, qui se réveillent à cause des premières dents, qui voient les premiers pas, depuis Reed et Sue puis Luke et Jessica, c’est qui ? Savage Dragon ? Invincible ? Bref, pas chez les deux majors.
Dans l’ensemble des filiations qu’on connaît (et il y en a plein), en général, il y a une pirouette afin d’arriver en quelques cases / pages /numéros à l’âge pratique auquel on peut mettre un costume et un masque au bambin. Le vrai (et seul) défi, c’est de raconter la prime enfance. Et là, en général, les éditeurs rivalisent d’ingéniosité pour éviter le truc. Les exceptions existent (et je suis sûr que j’en oublie), mais elles sont minoritaires.
