NOCTERRA #1-16 (Scott Snyder / Tony S. Daniel)

Scott Snyder lance son label Best Jackett Press qui regroupera ses futures séries en creator-owned publiées chez Image Comics.

Le premier titre, Nocternal, sera dessiné par Tony S. Daniel et se déroulera dans un monde futuriste plongé dans une nuit perpétuelle où les survivants doivent affronter des créatures mutées par une trop longue exposition aux ténèbres.

Premier aperçu :

Moui.

t’as oublié de dire que le premier numéro sera aussi lancé via financement participatif sur Kickstarter, comme ça les auteurs ne subiront pas l’outrage d’Image Comics qui ne paie pas les auteurs sur le premier tome.

T’avais pas fait pareil pour un titre Marvel que tu as finalement aimé ?

Sûrement ! C’est pas un non, c’est pas un oui, c’est entre deux avant de lire. :stuck_out_tongue_winking_eye:

Tu as une source là-dessus ? C’est la première fois que je lis ou entends ça, je ne trouve aucune info sur le net, et ça contredit aussi bien ce que je sais par ailleurs, que ce qui me semble la simple logique. Je suis donc pour le moins étonné.

Il me semble avoir entendu ça aussi dans un podcast de Comicsblog.

Oui les revenus des 3 1er issues reviennent quasi intégralement à Image comics de mémoire.

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C’était évoqué dans un numéro de ComicBox également

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Voilà.

Pour expliquer un peu mieux le pourquoi du comment.

Image comics avance l’impression des bouquins, la pub, (relecture, éditeur en chef si besoin et autres) et la marque Image (se paie aussi).
Image ne prend rien aux auteurs ou pas grand chose c’est le but du jeu, c’est ce qui en vendu de la marque sauf que pour avancer les frais aux auteurs Image doit bien tirer de l’argent de quelque part. Cet argent se trouve dans les premiers épisode. Blackie dit 3, je ne me souvenais plus du nombre précis. Le premier sur, voir 2 pour moi de mémoire, mais je ne suis plus sur.

Après il doit avoir des arrangements pour des mini séries en 4 numéros.

Mais oui le premier numéros les auteurs ne touche pas d’argent dessus.

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Ah oui, d’accord, je comprends mieux. Mais c’est pas la même chose de dire « Image ne paie pas les auteurs sur le premier tome » que de dire « une fois les frais déduits, les artistes ne commencent à toucher des bénéfices qu’à partir du 2e ou 3e numéro ». :crazy_face:

Dans un cas je comprends qu’on pourrait parler d’outrage, surtout qu’il doit tout de même y avoir une certaine proportions de séries qui ne dépassent jamais le premier tome / TPB. Du coup dans cette configuration j’aurais un peu de mal à imaginer pourquoi tant de gens voudraient faire des séries chez Image si c’est de l’autoédition masquée et qui ne rapporte pas un kopeck.

Dans le second cas, on est sur un fonctionnement normal (i.e., non-outrageant) d’éditeur qui doit faire sa marge, et on présente cette marge sous forme de ratio par rapport à un nombre d’épisodes… sachant qu’il y a automatiquement plusieurs épisodes de prévus. En fait ce serait comme dire « Dargaud ne paye pas les [X] premières pages d’une BD ».

la finalité reste la même. Le premier tome voir les 3 premiers un auteur ne touche rien.

on ne parle pas de tpb, mais de single issue.

non pas vraiment. Les deux systèmes étant très différends. Dargaud paie à la page que tu viennes avec ta série ou que tu sois sur du work for hire. Ce qui n’est pas le cas d’Image vu qu’ils ne paient personne.

Hum … un paquet de dessinateurs (ceux qui viennent avec leur série) que je vois en dédicace parlent quand même d’une avance reçue qui correspond à un montant jugé pour x milliers d’albums vendus, puis touchent un % (ou y centimes d’euros) pour chaque album vendu après ces premiers x milliers vendus.

Je ne dis pas que ce que tu dis est faux. Mais le « non pas vraiment » me semble erroné, en revanche.

Première clarification, pour moi un « tome » c’est un TPB, ou un album si on parle en franco-belge. Ne pas faire de bénéfice sur un TPB ou sur un numéro (single issue), c’est déjà pas le même trip.

Ce à quoi je réponds :

(ça peut durer longtemps :smile:)

Voilà. C’est un système d’avance de droits d’auteurs, sur lequel l’éditeur commence notamment par se rembourser des frais engagés sur la publication, avant de donner des sous aux créateurs.

De l’autre côté de l’Atlantique, pour citer (à la louche) la présentation du modèle économique d’Image sur son fil Twitter par Erik Larsen, une fois la série publiée, Image prend le chèque que lui donne le distributeur, prélève une part fixe (quel que soit l’auteur) + le remboursement des frais de publication, et file le reste (s’il y en a, donc, j’imagine) aux créateurs pour qu’ils se le partagent à leur convenance.

Je ne dis pas que le fonctionnement est parfaitement identique au système franco-belge (d’un côté il y a avance, de l’autre apparemment pas, sauf erreur de ma part), mais dans les deux cas, il y a un éditeur qui assure un certain boulot et prend de l’argent pour ça, et des artistes qui prennent (une part de) ce qui reste.

J’en reviens donc à ma formule, si l’auteur franco-belge touche, mettons, 6% du prix d’un album de 100 pages (…et encore, seulement une fois passé le moment où l’avance est couverte), alors il n’est pas plus faux de dire qu’ « il ne touche rien sur les 94 premières pages », que de dire qu’Image fait l’ « outrage » aux auteurs de « ne rien payer » sur les premiers numéros.

Selon moi c’est du chipotage pour pas grand chose. Le fait de dire que Image ne paie pas les auteurs sur le premier « tome » (numéro, single, issue, c’était un simple tic de langage à mon avis) est un fait et pas une critique.

Oui tu touches une avance, mais ton avance est au prix à la page si je dis pas de bêtise. et après le fric découlent d’un pourcentage négocié sur les ventes. Cependant ce n’est pas le cas chez Image.

oui j’aurais pu dire single pardon. mais là c’est un problème de langage

Mouahahahahahahahahahahahahahaha. Pardon. Donnez des sous aux créateurs. Pardon c’est nerveux.

Pas vraiment car Image n’est pas un éditeur dans le sens classique du terme, ou comme on l’entend en france. En france un éditeur aurait l’équivalent du nom anglais Publisher, il va relire, corriger, aider, soutenir et apporter des idées aux auteurs il va organiser les séances de dédicaces de l’auteur et autres. La présence d’un éditeur est bien plus importante.

Image va assurer l’impression, et la promotion, le reste l’artiste se démerde. C’est pas tout à fait la même chose.
Ajoute aussi le fait qu’Image ne démarche pas un auteur pour qu’il viennent faire une idée ou une série d’image. comme par exemple Dupuis qui demanderais à Munuera de reprendre les Tuniques Bleues.

[quote=« Oncle_Hermes, post:14, topic:186130 »]
J’en reviens donc à ma formule, si l’auteur franco-belge touche, mettons, 6% du prix d’un album de 100 pages (…et encore, seulement une fois passé le moment où l’avance est couverte), alors il n’est pas plus faux de dire qu’ « il ne touche rien sur les 94 premières pages », que de dire qu’Image fait l’ « outrage » aux auteurs de « ne rien payer » sur les premiers numéros.
[/quote] JE pense que chez Image la part des droits est bien plus importantes que 6% et en france elle est à moins de 6%.
j’étais à moitié ironique en parlant d’outrage. Je trouve ça ironique car Image est surement l’un des meilleurs système pour les auteurs pour avoir une bonne visibilité, la marque est forte et est considéré comme le troisième plus gros éditeur. elle à permit de lancer pas mal de créatif très en vu de nos jours.

Cependant, la démarche consistant à faire un financement participatif pour le premier épisode montre bien cependant que le paiement au départ ne plait pas forcément à tous les auteurs. Car soyons honnête, une affiche Snyder/Daniel malgré tout le mal que je peux en penser c’est du très gros vendeur. Et ils vont se faire pas mal de fric.

Nocternal change de titre et devient Nocterra.

Scott Snyder :

« Sometimes you know a title right away, like I did with American Vampire . Sometimes it’s a journey and that’s the case here. It’s come to our attention that other creators had story titles that were too similar to Nocternal . Even though the subject matter and spelling were different, we’re changing the name of our series, both out of respect to the other creators and to not cause confusion for fans. The series will be called Nocterra, and we can’t wait to share it with you. »

Dans ce cas, on dit numéro, pas tome.

Voilà quelqu’un qui parle français.

Non, tu aurais dû dire « numéro ».
Ne sois pas un colonisé culturel. Relève le menton et sois fier, mon ami.

Bon, j’ai bien l’impression que tu parles de franco-belge, ici. Tu me dis si je me trompe.
Mais si c’est bien le cas, je me permets d’intervenir (notre oncle vénéré est intervenu dans ce sens, je ne fais qu’abonder).
Les éditeurs franco-belges paient ce qu’on appelle une « avance sur droits ». Grosso modo, l’auteur (on met au singulier même s’ils sont plusieurs) touche un pourcentage sur chaque exemplaire vendu, et l’éditeur propose donc de lui payer en avance les recettes perceptibles sur telle quantité d’exemplaires vendus. Donc, tant que cette quantité n’est pas atteinte, l’auteur ne touche que ça, et ne touchera rien d’autre. Si la quantité est dépassée, il commence à toucher.
Pour travailler avec plusieurs éditeurs franco-belges, je sais que beaucoup d’entre eux proposent une enveloppe globale (à charge pour l’auteur de calculer son tarif à la page en divisant par le nombre de planches, et de voir si cela le satisfait). Dargaud (en tout cas Dargaud Bénélux) propose directement un tarif à la page (et là, pour savoir quelle est l’enveloppe globale, il faut multiplier, c’est simple).

Concernant le « work-for-hire », il s’agit d’une définition américaine, qui n’est pas totalement applicable en franco-belge. Je crois comprendre que tu envisages ça pour les reprises de séries (genre, une nouvelle mouture de Bruno Brazil, des Tuniques Bleues ou de Spirou). Alors attention, parce que ça ne correspond pas au « work-for-hire » stricto sensu.
En effet, dans la notion de work-for-hire, il est clairement indiqué que l’auteur renonce à tout droit de propriété. Pour faire court : ses idées et les personnages qu’il anime ne lui appartiennent plus. C’est bien séparé des droits sur les ventes (qui ont été obtenus dans les années 1980, ce qui est encore récent dans l’histoire de l’édition américaine de bande dessinée).
Et ce n’est pas tout à fait la situation qu’il y a en France : si un auteur travaille sur un tome d’une série qu’il n’a pas créée, il touche des droits (le créateur ou l’ayant-droit en touchant aussi), sans doute moins que ce qu’il toucherait si c’était sa création, mais il en touche. Et ce sont des droits d’auteurs, c’est-à-dire que ça dépasse les seules ventes. Si le contrat est bien fait, il a un intéressement (moindre là aussi) sur les produits dérivés, les adaptations… Le pur work-for-hire américain ne permet pas autant de largesse.

Là, tu parles d’auteurs franco-belges, je suppose ?

euh… non.

Jim

Merci pour ces précisions, je ne voyais pas par exemple Emile Bravo touché des droits sur Spirou parce qu’il utilise Spirou. Je le voyais touché un pourcentage de ventes, mais pas de droits d’auteurs, car au final il n’a pas créé Spirou.

Pourrais-tu clarifier ton non ? Non pour les 6% aux US, en France ? Les deux ?