Mark Protosevich d’après le manga Old Boy de Garon Tsuchiya et Nobuaki Minegishi
DISTRIBUTION
Josh Brolin, Sharlto Copley, Elizabeth Olsen, Samuel L. Jackson, Michael Imperioli, Rami Malek…
INFOS
Long métrage américain
Genre : Thriller
Année de production : 2013
SYNOPSIS
Fin des années 80. Un père de famille est enlevé sans raison et séquestré dans une cellule. Il apprend par la télévision de sa cellule qu’il est accusé du meurtre de sa femme. Relâché 20 ans plus tard, il est contacté par celui qui l’avait enlevé…[/quote]
La première bande-annonce sera mise en ligne mercredi.
Il est vrai que les remake existent depuis bien longtemps, donc le terme de « mode » n’est peut-être pas exact, je le concède .
Par contre, ce qui est certain, c’est que depuis quelques années, Hollywood nous balance un nombre considérable de remake, avec pour seul objectif d’utiliser le succès d’une franchise passée pour ne pas prendre de risques financiers avec des projets novateurs, ce dont on a déjà parlé sur ces forums.
Mais là, je crois que c’est la forme de remake que, dans l’absolu, je déteste le plus : adapté un film non-américain, parce que le pauvre public américain n’adhère que de manière très minoritaire aux films non US (il n’aime pas lire les sous-titre, mais il n’aime pas non plus les doublages et, enfin, il paraît qu’il n’aime pas non plus les films qui ne sont pas dans un contexte américain).
Ha non pitié pas le coup des vilains américains qui veulent rien comprendre aux films étrangers…
D’une part c’est faux et d’autres part les autres pays (et notamment asiatiques) ne se gène (et ne ce sont jamais gêner) pas pour faire des remake de film étranger*.
Que les remakes soi une non-prise de risque en terme de projet c’est un fait mais ce n’est pas la cause de l’absence de projet novateurs (ou alors il faut aussi parler des adaptations, des suites, des prequel etc etc et encore on aura balayé qu’un point d’un vaste problème) par contre qu’on les pointes du doigts comme vecteurs de tout les problèmes avec une petite pointe d’anti-américanisme je trouve cela limite.
(salaud de Scorsese)
Les remakes c’est comme le reste quand c’est bien fait je ne vois pas le problème. The Thing, La mouche, BSG, Scarface, l’invasion des profanateurs, La petite boutique des horreurs, Piranhas, La colline à des yeux, Trues Lies, Sorcerer (putain mais Sorcerer quoi !!!), Les sept mercenaires, Les Infiltrés etc etc
C’est que des bons films avant d’êtres des remakes.
Alors oui c’est surement peu compte tenu du nombre total mais a mon avis c’est le même ratio que celui des bon films originaux par rapport aux nombres total
La totale Vs True Lies … Je préfère en rire. Remake/Adaptation ? Seul le pitch a été conservé, l’humour a disparu pour faire place à de grosses scènes d’action pourries et irréalistes … True Lies quand c’est bien fait c’est La Totale, sinon c’est une bouse.
Sans parler d’anti-américanisme, c’est quand même plus ou moins reconnu que les séries, les films, les romans non américains sont adaptés pour le public américain. Sans quoi, ils ne marchent pas hormis quelques rares exceptions. Je ne préfère pas parler de la série Torchwood transformée en sombre merde depuis son passage côté US.
Faudrait arrêter aussi l’américanisme qui veut défendre à tout prix ce qui est fait là bas …
Après le procédé d’adaptation/remake est utilisé depuis des années mais jamais il n’avait autant atteint des sommets comme cette dernière dizaine d’années. On peut se satisfaire de ce qu’on nous sert au McDo, mais ça n’en fait pas un restaurant au sens européen du terme malgré ce que les américains en pensent.
Je trouve ça dommage de nier les différences culturelles qui existent ou de les taxer automatiquement d’anti-machin … C’est un peu nier la réalité.
Ben c’est un des principes des remakes il me semble. Adaptée une histoire au spécificité d’une autres culture ou d’une autre génération c’est pas comme si c’était un truc nouveau en plus que ce soit aujourd’hui, que ce soit au cinéma ou à la télévision, que ce soit aux USA, en France ou ailleurs
La réalité c’est surtout de nier que c’est une pratique commune à l’ensemble de tous les pays mais qu’on tombe que sur les USA quand ils en produisent.
J’ai pas l’impression pour ma part que ce soit plus que dans les années 30 ou 50 mais là je préfère me baser sur une étude chiffrée qu’une impression.
Enfin fondamentalement qu’est ce que cela peut faire si le film est bon ? Vous préférez un film original pourri à un remake bien fait ?
Je préfère les gens qui ont des idées aux gens qui réutilisent sans cesse les mêmes idées. J’apprécie originalité.
On tombe sur les USA car c’est quasiment systématique chez eux, faut le reconnaître aussi.
Mais se faire taxer d’anti-américanisme parce qu’on met en avant le fait que le public américain n’arrive pas à se projeter dans un film qui ne soit pas dans un contexte américain, qu’il n’apprécie pas les sous-titres et qu’il n’ait pas de volonté d’avoir un doublage, c’est un peu un gros raccourcis non ?
Après faudrait pas ignorer cette tendance qui veut refaire les mêmes films avec la technologie 3D … ça rentre dans le genre et ça tu peux pas affirmer que c’est original. Quel est l’intérêt d’avoir de la 3D sur Titanic par exemple ? Quid de Millenium version US contre version originale ?
Tu as beaucoup de films/romans américains adaptés pour la France, la Grande Bretagne, l’Allemagne ? Ah si RIS l’adaptation des experts …
Mais c’est bien ce que l’on disait, le public américain a du mal à se projeter en dehors de sa propre culture. C’est le reproche fait, le constat que c’est un automatisme. En conséquence de cette automatisation du procédé, on s’enferme sur le bagage culturel rassurant et on se ferme aux autres cultures ne les cottoyant que par le biais d’une fenêtre très restreinte. C’est par des procédés similaires qu’on en arrive à faire des généralités débiles, on voit le monde par le biais de notre propre système de référence et on généralise. Le moindre musulman devient dans un film américain un terroriste en puissance, le premier français qui passe dans une rue de Paris porte soit sa baguette, son béret ou son litre de rouge …
Moi je trouve ça dommage. Surtout que plein d’adaptations n’apportent rien.
Pour ma part je préfère Carpenter et Cronenberg quand ils font The Thing ou La mouche que Cameron qui fait Avatar par exemple
Non justement je ne le reconnais pas. On tombe sur les USA parce que c’est la culture dominante la plus proche de la notre tout simplement mais vous avez vu ce que produise les autres grosses industries du cinéma ? Que ce soit l’Inde, la Thaïlande ou la Chine ?
Alors d’une part je ne taxe personne (et pas toi vu qu’a la base je répond à Sephyroth, tu viens dans la conversion c’est cool mais ne prend pas pour toi les remarques que je fais à d’autres) d’anti-américanisme ce qui serait un comble vu le type de forum où nous sommes. Mais je comprends que cela soit mal perçu alors parlons juste de clichés et de caricatures que l’on fait.
Ensuite que le public américain n’arrive pas à « se projeter dans un film qui ne soit pas dans un contexte américain, qu’il n’apprécie pas les sous-titres et qu’il n’ait pas de volonté d’avoir un doublage » peut-être (mais là encore j’y vois surtout plus de la caricature qu’autre chose au même titre que le français avec sa baguette et son vin) mais en quoi cela diffère t-il d’autres pays ?
Quel est le rapport avec ce dont on discute ? Si tu veux parler des dérives de la 3D ok mais là on parle des remakes
Je parle de manière générale. Tous les pays adaptes des concepts venant d’autres pays.
Mais tu mets bien le doigts sur le problème que j’expose plus haut, le fait de tout voir par le prismes des USA fait qu’on tires des conclusions erronés
Et ce que je disais c’est qu’il n’y a pas que les américains qui font cela
(après j’ai du mal à voir dans un cinéma qui accueille encore aujourd’hui des cinéastes de différents horizons et leurs donnes de quoi concrétiser des projets qui ne pourrait faire chez eux un cinéma autarcique mais je suis conscient qu’il faut aussi dissocier le public des professionnels mais là encore j’ai l’impression de voir un ramassis de clichés qu’on reproche pourtant aux autres de faire)
Ca part un peu dans tous les sens. Tu développes des points intéressants mais toi aussi, tu tombes dans les généralités, niko.
Le cinéma se nourrit des oeuvres écrites, que ce soit des romans ou des bandes dessinées, depuis ses débuts, et ce n’est pas un phénomène inhérent aux Etats-Unis. Je n’ai pas vraiment le temps de faire de longues énumérations, mais un auteur comme Poe par exemple a été adapté dans de nombreux pays. Ray Bradbury a été adapté en France pour la télévision (et au ciné par un français dans un film anglais). Plus récemment, Harlan Coben a été adapté par un français.
Le cinéma se cannibalise également. Je suis un grand fan des films de monstres des années 30 tout en reconnaissant que ces chef d’oeuvres ne seraient rien sans l’influence du cinéma allemand de la même époque. Le western spaghetti s’est construit sur des influences orientales…tout comme Star Wars.
Bref, depuis une centaine d’années, le cinéma adapte, remake, reboote…oui, les américains sont champions pour ça, mais ils ne sont pas les seuls…et je n’ai vu personne se plaindre ici du remake japonais d’Impitoyable.
Là on parle de la nouvelle version d’un manga. Je ne l’ai pas lu, mais pourquoi son intrigue ne pourrait-elle pas être transposée dans un contexte occidental ? Et on peut penser ce que l’on veut de Spike Lee (je ne suis moi-même pas un fan absolu), c’est loin d’être un faiseur.
Comme Lord, je pense qu’au final, l’important c’est d’avoir un bon film. AU niveau des multiples adaptations, les versions US et UK des Trois Mousquetaires, que ce soit celle de 1948 avec Gene Kelly et celles des années 70 avec Michael York seront en ce qui me concerne toujours plus réussies que les versions françaises.
Les remakes supérieurs au film original, ce n’est pas si rare…et je reprendrais plusieurs exemples donnés par Lord : La Mouche, The Thing, La Petite boutique des horreurs, La colline a des yeux…
([size=50]et j’aime bien True Lies aussi…Pour moi, La Totale, c’est de la daube [/size])…
RIS, c’est même pire que ça : c’est le remake français du remake italien des Experts (les scénarios des premiers épisodes de RIS sont la copie de ceux de la version italienne) !
L’erreur de base dans le propos de Sephyroth a été relévée par le Doc, à savoir que ce film de Spike Lee sera l’adaptation du manga Old Boy, pas le remake du film coréen. Mais bon taxer le reste de ses propos d’anti américanisme c’est un peu n’importe quoi aussi, d’autant que dans tout ça on n’a pas beaucoup parlé d’Old Boy.
La version coréenne étant très réussie, je ne vois pas l’utilité de refaire la même chose, et comme on est sur l’adaptation d’une œuvre littéraire, on peut espérer que Spike Lee fasse différemment et réussisse quelque chose de bien, bref ce n’est effectivement pas à jeter aux orties automatiquement.
Oui, mais d’après le premier visuel, on est quand même très proche de l’adaptation de Park Chan-Wook. On attendra la BA pour se faire une idée plus précise.
Sinon, je pense que le post du Doc fait bien le tour de la question. Le cinéma adapte depuis ses origines : pour reprendre l’exemple de Poe, dès 1911, Griffith je crois adapte le « Coeur Révélateur » et le français Jean Epstein fait "La Chute de la Maison Usher en 1928. Et les grands récits n’ont pas de nationalité je crois, même s’ils se nourrissent forcément d’un contexte.
Un exemple récent très proche de ce « Old Boy », c’est « Les Infiltrés » de Scorcese, que je trouve très supérieur à l’original « Infernal Affairs ».
Et pour donner encore quelques exemples de remakes réussis, il y a quelques cas d’école : Hitchcock qui se remake lui-même pour les amerloques, ça donne son deuxième « L’Homme qui en savait trop », très supérieur au premier…
Bon, je pensais avoir suffisamment nuancé mes propos, mais visiblement non :
Voilà, ce que je voulais dire c’est que : 1) je ne mets pas tous les américains dans le même panier 2) je parle plus d’une habitude des studios de cinémas qui refont des films étrangers en version américaine pour toucher plus de gens et, donc, ce faire plus d’argent.
Je ne pensais pas faire de l’anti-américanisme primaire (c’est vrai que vu tout ce que j’achète en comics, ce serait un peu schizophrène ), mais bien parler d’une pratique de studios qui existent et que, personnellement, je n’apprécie pas du tout.
Après, non, tous les américains ne sont pas des obèses qui ne boivent que du coca, n’achètent qu’américain, sont hyper patriotes et ne s’intéressent au reste que du monde que quant ils vont y faire la guerre. Bien sûr que non.
Seulement, les américains, c’est comme pour n’importe quel pays : ils voient au cinéma ce qu’on leur donne à voir. Et le fait de préférer faire un remake distribuer à très grande échelle plutôt de favoriser un bon film étranger en le diffusant en même quantité et en le doublant (ou en mettant des sous-titres), je pense indéniablement que ce n’est pas une bonne chose.
Maintenant, il y a-t-il eut des bons remake? Oui. Mais je pose quand même la question : cette nouvelle adaptation est-elle vraiment justifiée (la première étant très contemporaine et ne demandant pas nécessairement une compréhension aiguë de la société coréenne et de ses traditions)?
Si l’on les Sept samouraï / les sept mercenaire, là oui, je veux bien admettre l’intérêt (l’univers médiéval japonais étant très différent du Far West).
Mais les adaptations successives type Dark Water, ça non, j’ai nettement plus de mal à voir l’intérêt.
La « justification » à un film, il me semble, c’est si le film est bon au final.
Tu vois, je ne suis pas spécialement optimiste pour celui-là, parce que c’est Spike Lee (qui est un cinéaste qui ne m’impressionne pas tellement, même s’il est compétent y compris en dehors de son terrain de prédilection). Mais on annonçait David Fincher sur ce film, je sautais au plafond.
En gros, je préfère ne pas poser de principe de base à la « nécessité » d’un film a priori, parce qu’un film est en fait sa propre justification… Et puis on sait quand ça commence, jamais quand ça finit ces trucs-là.
L’exemple des « Sept Mercenaires » est parlant : les deux films (celui de Kurosawa et celui de Sturges) sont proches chronologiquement, mais les deux ont leur raison d’être. Ils sont quand même très différents au final (et j’en connais qui préfère le remake à l’original (Jean-Pierre Dionnet, en l’occurrence)).
Je suis bien conscient du cycle de réadaptation qui règne dans le cinéma et parfois, ça tombe juste.
Mais à mon sens, les derniers exercices de ce genre ont pour beaucoup été des échecs (pas de généralité, une question de proportion).
Je parle de remake et pas d’adaptation, je suis pour les adaptations de livres, de bandes dessinées, d’animés … mais les remakes, je suis de moins en moins client (moins en moins ne veut pas dire qu’il en faut aucun).
J’aborde le problème de la 3D parce que beaucoup de films ressortent avec cette option technologique. Mais bon si ça ne compte pas comme remake, j’y reviendrais ailleurs …
3 adaptations ==> 2 réussites. Les deux réussites étant datées de plus d’une dizaine d’années. Mon propos cible principalement cette dernière dizaine d’années voire vingtaine …
Quoi ? le but d’un forum n’est pas de pouvoir intervenir sur un sujet ? Non je rigole, c’est cool … Mais je ne vais pas m’éterniser quand même …
Et puis Sephyroth à son retour a détaillé son propos que j’avais trouvé nuancé et avec lequel j’étais d’accord. Je ne vais pas en rajouter.
[size=85]Hey Doc, True Lies c’est une bouse quand même ! La Totale c’était pas génial mais c’était original et c’est bien tout ce qu’il était mais on aurait pu avoir droit à un remake génial, ce que n’était pas True Lies tellement copié sur les films du genre de cette époque.[/size]
Euh…« Avatar » n’est pas une adaptation, hein. L’exemple, c’était deux remakes contre une ouvre originale, en fait.
Moi non plus j’aime pas « La Totale ». Pas terrible dans mon souvenir… Je ne me souviens pas des masses de « True Lies », si ce n’est du numéro de charme de Jamie Lee Curtis, plus sexy que Miou-Miou, quand même.
Pour ce qui est des remakes, par rapport à ce que tu dis, c’est plutôt le niveau moyen actuel des films (pas très bon) qu’il faudrait interroger plutôt que le principe même de refaire un film.