OMICRON (Ugo Gregoretti)

REALISATEUR & SCENARISTE

Ugo Gregoretti

DISTRIBUTION

Renato Salvatori, Rosemarie Dexter, Calisto Calisti…

INFOS

Long métrage italien/français
Genre : comédie/science-fiction
Année de production : 1963

Un matin, le corps de Angelo Trabucco, ouvrier dans une usine de montage de pièces automobiles, est retrouvé dans un terrain vague. L’autopsie confirme la mort d’Angelo…mais devant les yeux éberlués des personnes présentes, l’homme revient progressivement à la vie. C’est là que le spectateur apprend qu’une autre conscience habite le corps d’Angelo, celle de Omicron, un explorateur extraterrestre.

Les habitants de la planète Ultra ont une manière bien particulière de coloniser d’autres mondes : ils envoient un éclaireur pour obtenir des informations sur les modes de fonctionnement de chaque peuple, avant de les envahir « de l’intérieur ». Ce qui permet notamment d’économiser sur les effets spéciaux puisqu’il s’agit du genre de scénario de science-fiction où les aliens se cachent en chacun de nous.

L’humour du récit emprunte dans un premier temps aux principes du slapstick, avec une activité physique exagérée (le « réveil » d’Angelo à la morgue est sur ce point assez amusant). Omicron apprend à se servir de son corps humain, ce qui passe par une phase d’adaptation où le réalisateur Ugo Gregoretti et son acteur principal n’ont pas peur d’en faire des caisses, le premier par ses effets de mise en scène, le second (Renato Salvatori, vu notamment dans Rocco et ses frères de Luchino Visconti) par son jeu volontairement outré.

Pour apprendre, Angelo/Omicron feint de s’adapter à la discipline humaine et devient le meilleur ouvrier de son usine. Une situation qui plaît bien entendu aux grands patrons, beaucoup moins aux autres travailleurs qui préparent depuis quelque temps un mouvement de grève pour se plaindre des mauvaises conditions de travail. La manière dont Omicron décrit télépathiquement la société de consommation à ses supérieurs sur Ultra est assez croustillante…la démonstration n’est pas vraiment légère, mais la scène donne le sourire.

Menée par moments avec une certaine férocité, la farce/charge sociale donne à Omicron son ton à part et les thématiques développées sont intéressantes. Ugo Gregoretti (Ah ! Les Belles Familles) ne manque pas de bonnes idées (comme le combat intérieur de Angelo/Omicron dans la dernière partie) même si le métrage, qui se referme sur une chute pessimiste, n’est pas totalement maîtrisé sur la durée (quelques chutes de rythme, des lourdeurs de style et des aspects qui n’ont pas résisté au passage des années).

1 « J'aime »

Le Doc est tendance.
Il fait dans le sensationnalisme maintenant !

Pas le genre de la maison, voyons…^^

Le prochain film du Doc :

~___^

Tori.

Je crie au divulgachage