ORACLE t.1-10 (Peru, Le Breton, Jarry, Lesparre, Betbeder, Cordurié, Tracqui / Martino, Benoît, Lemercier, Demare, Seure-Le Bihan, Bervas, Leoni, D'Auria, Viacava, Vukic)

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Je n’ai lu que le dernier tome, pour la raison principale qu’il est réalisé par deux copains que j’ai croisés dans un festival, occasion d’avoir un exemplaire dédicacé. Donc je ne connais pas le principe de la série, à part qu’il s’agit d’une virée dans la mythologie grecque.

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Ce tome de conclusion est pas mal du tout. Le principe en est simple : Homère l’aveugle (« dicitur Homerum caecum fuisse », c’est bien connu) est convoqué chez les dieux afin d’assister au procès d’Apollon, accusé d’avoir tenté de tuer son père, et d’apporter les lumières que lui procurent ses visions. Bien entendu, au fur et à mesure que lesdites visions se précisent, on apprend qu’Apollon est possédé par un fils de Titan qui s’est arrangé pour provoquer cette réunion.

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Clairement, l’influence des comics se sent ici, tant dans le prétexte que dans sa mise en œuvre sous la plume de Sylvain Cordurié. Les luttes divines entre personnages qui se détestent ne dépareilleraient pas dans Avengers ou Wonder Woman. Et Bojan Vukic en profite pour livrer des cases de baston plutôt bien senties. La montée du suspense est plutôt chouette (malgré quelques passages un brin bavards, mais fort utile pour le lecteur occasionnel que je suis), les grandes cases et la double pleine page du début envoient du bois, et le scénario trouve le temps de conclure tranquillement le récit, luxe qu’il convient de souligner.

Bon, à part ça, je regarde le casting des albums précédents, et je note que plusieurs tomes sont écrits par d’autres copains à moi. Va falloir que je me renseigne plus avant, tout de même.

Jim

Oracle - Intégrale T01 à T05

Ces cinq histoires ont pour thème commun la vengeance de cinq mortels abusés, trompés, rejetés ou menacés par des dieux. Motivés par des raisons différentes : l’amour, le défi, le dépit, ou l’orgueil, l’heure de leur revanche a sonné. Cinq personnages très différents sont amenés à défier les dieux de l’Olympe et à se venger de leurs tours facétieux. L’oracle est celui qui transmet et qui conte, à qui veut bien l’écouter, les histoires de ces hommes et de ces dieux et de leur indéfectible lien.

  • Poids de l’article : 1.67 kg
  • Broché : 272 pages
  • ISBN-10 : 2302089456
  • ISBN-13 : 978-2302089457
  • Dimensions du produit : 23.5 x 2.7 x 32.2 cm
  • Éditeur : Soleil (23 septembre 2020)
  • Langue : : Français

Oracle - Intégrale tome 6 à tome 10

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Cinq histoires, la vengeance de cinq mortels abusés, trompés, rejetés ou menacés par des dieux. Motivés par des raisons différentes, l’heure de leur revanche a sonné. Cinq personnages défient les dieux de l’Olympe et se vengent de leurs tours facétieux. L’oracle est celui qui transmet et qui conte, à qui veut bien l’écouter, les histoires de ces hommes et de ces dieux et de leur indéfectible lien.

  • Éditeur ‏ : ‎ Soleil (10 novembre 2021)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Relié ‏ : ‎ 264 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2302094476
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2302094475
  • Poids de l’article ‏ : ‎ 788 g

J’ai lu ce week-end le quatrième tome de la série, intitulé « Le Malformé ». Le scénario est l’œuvre de Patrice Lesparre, précédemment auteur de « Dharkold » dans Spécial Zembla et depuis lors romancier à succès.

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Le principe est simple : le riche et beau Mélos courtise Aphrodite, ce qui rend jaloux Apollon, qui se venge en rendant le notable difforme. Ivre de désespoir, ce dernier se perd en forêt, rencontre un satyre expert des arts de la table, et demande à devenir son assistant afin de séduire, un jour, la déesse par les enivrantes saveurs de ses mets à venir. Le récit, qui s’intègre entre une ouverture et une fermeture où apparaît Homère, est d’abord une quête avant d’être une initiation. Le scénariste, aidé de Nicolas Demare au dessin, s’ingénie à surprendre son héros, à casser ses illusions, ce qui ne fait que renforcer sa détermination. Il parviendra à être un magicien du goût, à repartir à l’assaut de la divinité et…

C’est là que réside la force de l’album, dont les dialogues ciselés rappellent le goût de Lesparre pour la langue soignée et les termes choisis : la construction d’une mécanique qui finit par emporter les participants, par se retourner sur certains d’entre eux. S’ajoute un discours discret mais présent sur le respect de la vie et sur le rapport à la nature, qui se marie très bien avec l’environnement mythologique du récit.

On pourra reprocher à l’album un bullage parfois approximatif, où les queues de bulles n’apparaissent pas assez. Détail peu visible mais assez agaçant : un peu plus de soin au niveau des bulles (leur emplacement le long des intercases, par exemple) aurait donné une plus belle allure aux pages. Mais le récit est entraînant et implacable comme une tragédie grecque.

Jim

Je trouve le temps, en ce moment, de « taper dans la pile » et je viens donc de lire le huitième tome, intitulé « Le Héros ». Comme pour « Le Malformé », le scénario est écrit par Patrice Lesparre, qui se montre le plus productif dans la série puisqu’il rédige trois albums sur dix.

On suit les aventures de Belphoron, un héros un peu dans l’ombre de son ami Nicomède. Sans réellement entretenir de mauvaises pensées, il se retrouve à prendre la suite de son équipier, décédé, devenant un guerrier plus renommé et plus loué encore. Mais s’installe dans son esprit l’idée qu’il a pu jalouser son ami, et il se sent manipulé par Hécate. Détenant un secret arraché à Scylla, il tente de détruire la réputation de la déesse, mais bien entendu, l’affaire lui revient dans le museau tel un boomerang.

L’album est construit selon le schéma de la série, à savoir que le récit central est inséré entre une introduction et une conclusion dans lesquelles on retrouve les personnages « fils rouges » de la série. Mais là où le scénariste est retors, c’est qu’il glisse une histoire dans l’histoire : en effet, le récit se conclut sur la révélation que ce qui nous avait été raconté se concluait sur un mensonge, et que la fin de l’histoire, la vraie fin, est différente. Les amateurs de fantastique seront ravis de savoir qu’en plus, Lesparre y décrit la naissance d’une figure horrifique classique.

Le récit débute lentement, et met un certain temps à trouver sa vitesse de croisière. La seconde moitié de l’album est nettement plus nerveuse, avec une structure plus linéaire. Le bullage est assez correct et bien placé, mais les couleurs écrasent un peu le trait, ce qui est dommage tant on sent un trait assez nerveux en dessous.

Jim

Non loin dans la pile, le tome 9 de la collection, intitulé « La Louve ». L’album est le troisième est dernier signé Patrice Lesparre, et il est illustré par Roberto Viacava, qui donne au récit un ton enlevé et énergique. Les grandes cases et les séquences de bataille confèrent à l’album une allure un peu comic book.

Tout commence alors qu’Homère continue son périple et s’inquiète de voir un guerrier massacrer ses adversaires sans ménagement. On apprend très vite qu’il s’agit de Deimos, l’un des fils d’Arès, et que rien ne l’arrêtera. L’assassin est à la recherche de Thalystri, une « reine sans couronne » qu’il désire tuer. Le récit à l’intérieur du récit concernera donc cette guerrière amazone qui a vu sa mère mourir et qui a grandi dans l’attente de la vengeance. Dans ce conte rapporté, Arès est allié aux Spartiates et les deux camps font assaut de stratégies retorses.

Comme précédemment, Lesparre joue avec la structure inhérente à la série. Au lieu de refermer l’album sur Homère, il interrompt le fil de l’histoire afin de revenir à la menace de Deimos. Pour mieux reprendre la chronique des exploits de Thalystri, jusqu’à sa victoire ultime. Fin du récit. Le conteur a alors une idée visant à échapper à la fureur du fils du dieu de la guerre. Mais bien entendu, ça tourne mal, et la vengeance des dieux (ou du destin) s’abat sur Homère et sa compagne de voyage.

De l’avis du scénariste lui-même, son album préféré est « Le Héros », alors que celui du directeur de collection est « Le Malformé ». « La Louve » marque la fin de la collaboration entre les deux. Le rythme est plus décompressé, laissant la part belle aux grandes images et aux bastons spectaculaires. Malgré les ruptures dans le récit, l’ensemble est également plus linéaire, plus simple. Mais l’énergie du dessinateur, qui se charge de l’ensemble de l’album (contrairement à sa prestation sur le précédent) donne aux aventures de cette Amazone un allant immanquable.

Jim

J’ai beaucoup aimé cette série, même si ça fait longtemps que je l’ai lue et que je ne me souviens plus vraiment des histoires en elles-mêmes.
Par contre, comme j’ai lu la série dans l’ordre, contrairement à toi, je me souviens de la surprise que j’ai eu en retrouvant le personnage fil rouge plus vieux entre le tome 1 et 2. Lire les tomes dans le désordre ne gêne pas la compréhension de chaque histoire, mais j’ai aimé cette histoire dans les histoires avec ce personnage que l’on voit vieillir de tome en tome.

Oui, je sens que, si un jour j’ai tous les tomes, il faudra que je relise dans l’ordre.

Jim