Dans un monde où chaque humain est investi de super-pouvoirs, où chaque différent a le potentiel de se transformer en conflit nucléaire, réside Michael Fischer, le seul humain sans pouvoir, plombier récemment divorcé, qui a lui-même son lot de problèmes à régler. Comme celui de traverser toute la ville pour sauver son fils, et survivre à l’aventure.
C’est le point de départ de Ordinary, la première mini-série originale du scénariste Rob Williams depuis 2002 (Cla$$war), pour laquelle il retrouve son compère de 2000AD; le dessinateur D’Israeli.
Cette mini-série en trois chapitres a d’abord été pré-publiée dans le "Judge Dredd Megazine en Angleterre. Ordinary #1 sortira en avril chez Titan Comics.
Je suis en train de lire le recueil, et c’est plutôt réjouissant.
On suit le personnage principal, un naze de première catégorie, toujours en retard, un brin alcoolique, mauvais mari et mauvais père, mais assez attachant (jolie prouesse), vivant de quelques petits boulots de plomberie, tandis que le monde entier voit apparaître des êtres à pouvoirs, qui grandissent, qui volent, qui font bouger les objets, qui se transforment en animaux ou qui récupèrent des doigts surnuméraires ou des membres élastiques. Le chaos se répand à vitesse grand V tandis que notre héros, lui, demeure inchangé, et plus « loser » que jamais.
Le rythme est soutenu, l’humour est présent, les situations sont cocasses et l’émotion reste palpable.
Chouette découverte.
Je confirme, c’est bien sympa. Rien de complètement nouveau, le dénouement est annoncé plus en amont, mais au final, cela correspond aux remarques que Warren Ellis fait dans sa préface : ce n’est pas l’histoire qui compte, mais la manière dont elle est racontée. Et Rob Williams s’en tire excellemment. C’est drôle et sensible. La dernière partie donne la part belle à l’action, mais réserve sa petite larmichette. Vraiment, bien sympa.