Wyatt Russell, Bokeem Woodbine, Pilou Asbæk, Iain De Caestecker…
INFOS
Long métrage américain
Genre : guerre/horreur
Année de production : 2018
SYNOPSIS
À la veille du Débarquement, un groupe de parachutistes américains est lâché derrière les lignes ennemies pour une mission cruciale. Mais en approchant de leur cible, ils commencent à réaliser qu’il y a plus qu’une simple opération militaire à effectuer dans ce village occupé par les nazis…
À noter que Julius Avery est le nouveau réalisateur attaché à une possible future adaptation de Flash Gordon. Le projet circule depuis 2010 et est déjà passé entre les mains de Breck Eisner et Matthew Vaughn…
J’aime ça quand les genres se télescopent et j’ai trouvé ce mélange de film de guerre et de film d’horreur très efficace. On commence par du classique, avec des soldats qui attendent d’être parachutés en France à la veille du Débarquement. Situation déjà vue dans de nombreux films de guerre, mais la peur, la tension sont bien rendues. Puis la situation devient vite explosive et l’unité est réduite à quatre soldats qui vont tenter coûte que coûte de remplir leur mission. Pas vraiment de têtes connues dans cette petite équipe qui reprend les clichés du genre, à part Wyatt Russell (le fiston de Kurt) dans le rôle du sergent dur à cuire et Ian De Caestecker, le Fitz des Agents du S.H.I.EL.D..
Le suspense est tendu et les révélations sont bien dosées, quand le récit commence à basculer dans un autre genre. Au moment où les G.I. découvrent les horribles expériences que mènent les nazis commandés par Pilou Asbaek (vu notamment dans Game of Thrones), Overlord s’enfonce encore plus dans les chemins du bis avec délectation. C’est gore et nerveux, avec des visuels accrocheurs et une sacrée énergie qui anime ce dernier acte. De la très chouette série B (au budget confortable) horrifico-guerrière !
Bon, je confirme ce que disent nos estimables experts : c’est très sympa. Un petit peu linéaire (j’avais pensé qu’ils développeraient un des pans de l’intrigue en ramenant un certain personnage, mais en fait, non), sacrément bourrin (mais c’est pas moi qui vais me plaindre), avec une vraie montée de la tension.
Bon, des histoires mêlant guerre et horreur, c’est pas nouveau, et des intrigues qui se penchent au premier degré sur le thème du surhomme version nazie, c’est pas nouveau non plus (les lecteurs de Photonik savent de quoi je parle), mais l’énergie est ici bien communicative. Et la lente glissée vers une sorte de troisième acte super-héroïque perverti est bien efficace.
À part ça, le fiston Russell a une présence indéniable. C’est pas son père, certes, mais il a encore une certaine marge de manœuvre. Donc à surveiller. Pilou Asbaeck a déjà démontré qu’il crève l’écran, et Iain De Castecker est très bon comme souvent. Y a de très chouettes confrontations d’acteurs.
Bref, une petite série B de premier ordre.