PAUVRE PETIT BLANC (Sylvie Laurent)

Pauvre petit Blanc: Le mythe de la dépossession raciale

D’où vient l’idée étrange que les Blancs seraient aujourd’hui, au même titre que les minorités, victimes de discriminations, voire d’un « racisme anti-Blancs »? Fruit d’une conscience raciale blessée, cette croyance trouve ses racines dans les Etats-Unis du XVIIIe siècle. Depuis quelques années, Donald Trump l’a plus que jamais politisée avec sa promesse de restauration d’une préséance blanche perdue, confisquée par d’autres. Une telle rhétorique victimaire résonne de notre côté de l’Atlantique, où l’on parle désormais de « déclin » ou de « stigmatisation » de l’homme blanc. En dévoilant les origines de ce discours, Sylvie Laurent démontre que le « pauvre petit Blanc » est un mythe, un tour de passe-passe des élites blanches qui s’approprient la posture de l’opprimé pour préserver leur statut et leur privilège racial, vivement contestés depuis les années 1960 jusqu’à Black Lives Matter.

  • Éditeur ‏ : ‎ Maison des Sciences de l’Homme (24 septembre 2020)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 318 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2735127052
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2735127054
  • Poids de l’article ‏ : ‎ 290 g
  • Dimensions ‏ : ‎ 12.5 x 2.4 x 18 cm

Sylvie Laurent est historienne et américaniste. Enseignante à Sciences Põ, chercheuse associée aux universités d’Harvard et de Stanford, ses recherches portent sur les questions de race et de classe aux Etats-Unis. Elle a notamment publié Martin Luther King. Une biographie intellectuelle (2015) et La Couleur du marché. Racisme et néolibéralisme aux Etats-Unis (2016) au Seuil.

Excellent petit bouquin qui explique, selon une perspective historique mais pas seulement (afin de bien montrer que le populisme trumpien a des racines profondément enfoncé dans l’histoire de l’Amérique), les mécanismes de « sentiment de déclassement » et surtout la manière dont les conservateurs américains l’ont monté en épingle. Glaçant.

Jim

Ayant été victime de racisme anti blanc,ce livre ne me donne pas envie d’y jeter un œil.

Mais bon,je fais sans doute de la rhétorique victimaire…

C’était la minute politiquement incorrect.