PEPITO t.1-3 (Luciano Bottaro)

Discutez de Pepito

Il y a quelque temps, j’avais trouvé (et savouré) le deuxième volume (sur trois prévus chez Cornelius) consacré à Pepito, la série de Bottaro popularisée par des périodiques de Sagédition.

Pepito1-Cornelius

Pepito2-Cornelius

J’ai trouvé il y a deux jours le premier tome. Comme l’autre, il contient divers récits du jeune pirate inventé par le bédéaste italien, certaines en noir et blanc, d’autres en couleurs inspirées des colorisations de l’époque. Et dans les deux tomes, il y a un texte critique qui remet l’auteur et son œuvre dans le contexte (les anecdotes racontées dans le deuxième sont édifiantes).

Pepito2-ColinMaillard

Nostalgie, mais aussi redécouverte d’un univers bien pensé et animé par des obsessions et des fixettes, c’est un véritable plaisir. Miam.

Jim

Ouais, j’ai acheté le premier volume à Angoulême cette année … Patrick Marcel m’en avait parlé juste la veille et paf, je tombe sur un bac de solde de l’éditeur avec ça dedans. Vu que Patrick était à côté de moi à ce moment là, j’étais bien obligé de le prendre … et c’était très pratique en attendant l’heure des conférences !

Il y a quelques années (un bon paquet, quand même), Angoulême avait fait une exposition Bottaro. Vachement sympa, avec notamment du matos Disney. Ça a contribué à ma redécouverte de son travail.

Jim

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Excellent !

Jim

Ah, le tome 3 serait annoncé pour le 14 mars 2024.

Jim

Les éditions Cornelius sur leur compte Facebook le 13 mars 2024 :

🏴‍☠️ ANNONCE 🏴‍☠️

Hissez les voiles moussaillons ! Après 7 ans d’absence, Pepito, le célèbre petit pirate inventé par Luciano Bottaro Cartoonist, fera bientôt son grand retour chez Cornélius ! On vous dévoile la couverture de ce troisième volume qui couvre la période 1960-1970. Disponible en librairie le 18 avril.

Grouik !

Jim

Pepito 3

Le port de Rapallo connaît au XVIe siècle les incursions des barbaresques. Il est donc tout naturel que l’univers des marins et des pirates fascine Luciano Bottaro. Pepito naît en 1952. Il est vite adopté par l’éditeur français Sagédition, qui publie à partir de 1954 une revue éponyme. Combattant pour la justice, le corsaire commande le navire La Cacahuète et son équipage de matelots excentriques, amateurs de rhum et de tafia, de ducats et de doublons : le lieutenant Crochette, le Bosco Ventempoupe, La Merluche, Bec-de-Fer, Stockfish… Leurs aventures se déroulent dans des Caraïbes imaginaires, quelque part entre l’île de Pâques et Hispaniola, et plus précisément à Las Ananas, possession du roi Alonzo XXXIV, que dirige sa Ventripotence le gouverneur Hernandez de La Banane. Arborant le Jolly Roger, Pepito se montre fidèle à l’idéal libertaire des gentilshommes de fortune et ridiculise les ineptes représentants de l’autorité, qu’ils soient roi, officiers, nobles, fonctionnaires, médecins ou scientifiques, tous aussi stupides que cupides, à commencer par l’incapable et corrompu gouverneur La Banane.

Bottaro donne ici une interprétation souvent ironique, toujours joyeuse et burlesque, proche de la commedia dell’arte, des récits de Stevenson ou de Salgari, et des grands films qu’ils ont inspirés dans les années 1940 et 1950, de Capitaine Blood à L’île au trésor.

  • Éditeur ‏ : ‎ CORNELIUS; Illustrated édition (18 avril 2024)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Relié ‏ : ‎ 256 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2360812149
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2360812141

Né en 1931, à Rapallo, petite cité côtière proche de Gênes, Luciano Bottaro découvre la bande dessinée avant de savoir lire grâce à Carl Barks et Floyd Gottfredson. Abandonnant joyeusement des études de comptabilité, il donne, dès 18 ans, des gags et des histoires courtes à l’éditeur génois G. De Léon. Travailleur acharné, Bottaro produit plus de 20000 pages pour d’innombrables éditeurs de fumetti, dont la branche italienne de Disney. À la fin des années 1950, d’autres auteurs, dont Giorgio Rebuffi et Carlo Chendi, se joignent à lui et forment un groupe baptisé l’École de Rapallo. Les auteurs d’illustrés populaires doivent alors rester anonymes et Bottaro est exploité sans merci par des éditeurs qui le spolient de ses droits d’auteur, lui volent ses personnages et piratent ses histoires. La Sagédition vend ainsi le personnage de Pepito à un groupe agroalimentaire, qui prétendra par la suite empêcher Bottaro de continuer à le dessiner. Mais l’artiste continue de créer et de travailler sans découragement, jusqu’à sa mort en 2006. Comme la plupart des auteurs populaires, il n’aura droit qu’à une reconnaissance tardive. Mais son oeuvre aura influencé des dessinateurs comme Florence Cestac, Charlie Schlingo et François Corteggiani, et surtout enchanté plusieurs générations d’enfants à travers le monde entier.