Placerville
A paraître le 25.04.2018
Genres : Fantastique
Prix : 9.99
Scénariste : Christophe Bec
Dessinateur : Cyrille Ternon
Ne la regardez surtout pas dans les yeux !
Quelque part sur une route de campagne, aux États-Unis. Une mère et sa fille croisent sur le bas-côté une énigmatique petite fille dont le visage est caché par ses longs cheveux noirs. Que peut bien faire une enfant toute seule dans un endroit si isolé de tout ? Elles décident de s’arrêter pour en avoir le cœur net. Elles n’auraient jamais dû…
Combinant les codes du film de revenants façon The Ring à ceux du road-movie, Placerville est un récit surnaturel et effrayant qui ne vous fera plus prendre la route de la même manière…
La critique de Placerville par magictoad :
https://www.comics-sanctuary.com/bd-placerville-vol-1-simple-s52262-p302517.html
Je suis allé saluer quelques amis auteurs au petit salon BD de Flers, et j’en ai profité pour prendre Placerville, que Cyrille Ternon a eu la gentillesse de me signer.
Je viens de commencer : visiblement, une histoire de hantise dans une province enneigée américaine. Plus d’infos bientôt.
Jim
Pas mal. Placerville est le nom d’une bourgade dans la montagne, réputée sinueuse et dangereuse. Pas assez dangereuse pour que certaines parties soient considérées comme mortelles, mais les gens du coin savent qu’il y a des accidents, et la police surveille régulièrement les bas-côtés.
L’histoire commence avec une séquence dans les années cinquante, où une apparition effrayante surprend une mère et sa fille dans leur voiture. Puis le récit avance « au présent », où l’on suit le shérif local qui entame sa journée, enquêtant sur une disparition inquiétante puis sur un possible accident de la route. La construction du récit amène bientôt le lecteur à se concentrer sur un tournant accidentogène de la ville et sur la présence de différentes figures fantomatiques à plusieurs moments de l’histoire de cette petite ville. Les séquences de recherches dans les archives permettent de créer cette perspective historique.
Le récit de Christophe Bec mêle donc hantise et apparitions à une enquête policière et à un recoupement d’indice. C’est plutôt bien fait, même si l’apparition de certains personnages (et, dans une certaine manière, leur multiplication) est parfois source de confusion : les personnages ne sont pas nommés tout de suite, et on ne connaît pas toujours d’emblée les liens qui les unissent. Dans le même ordre d’idées, il y a des pistes qui ne sont pas, ou peu, élucidées, à l’exemple des araignées. Les liens sont tissés par les résultats fournis via les archives, mais tout de même.
L’écriture millimétrée et presque clinique de Bec est associée au dessin photographique de Cyrille Ternon, ce qui confère à l’album une sorte de froideur généralisée, qui manque sans doute un peu de chaleur humaine. Cyrille m’expliquait que le scénario de Bec comprenait de nombreuses captures d’écran ou liens vidéo permettant de mieux passer au dessinateur les informations liées aux ambiances ou aux expressions. J’apprécie pas mal le travail sur le lettrage. Un peu d’italique ici et là aurait permis de distinguer certains niveaux d’énonciation, mais en gros, le boulot est quand même d’une belle qualité.
Jim