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Eh eh eh

N’empêche.
Terriblement bien trouvé.

La reelection de trump vu par Fukuyama et la fin de l histoire, suite :

Trump va-t-il enterrer le libéralisme aux États-Unis ? https://www.lepoint.fr/tiny/1-2576967 #Débats via @LePoint

Résumé

Trump va-t-il enterrer le libéralisme aux États-Unis ?CHRONIQUE. Le libéralisme américain, victime de ses deux dérives, néo et woke, agonisait. Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche va l’achever.

Par Brice Couturier

Publié le 03/12/2024 à 06:30

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Régulièrement, Francis Fukuyama lance un grand débat aux États-Unis. On se souvient de « la fin de l’histoire », ce constat établi en 1992 selon lequel la démocratie libérale et le capitalisme seraient devenus sans alternatives, à la suite de l’effondrement de l’Empire soviétique. On a moins retenu l’avertissement, lancé par Fukuyama en 2011, selon lequel la crise des subprimes allait mettre fin au « consensus de Washington » et reléguer la libre circulation des capitaux à travers le monde, ou encore des mises en garde, lancées plus récemment par ce professeur de la Johns-Hopkins, sur les risques que la politique des identités ou l’oubli de la dimension nationale faisaient courir aux partis de gauche.

Cette fois, Fukuyama tire les leçons de la réélection de Donald Trump dans un papier très commenté, publié par le Financial Times . Examinons-en les thèses avant de regarder les réactions qu’il a suscitées.

Cette nouvelle victoire, massive, démontre que Trump n’est pas un accident de l’Histoire

La première victoire de Trump, en 2016, pouvait passer pour une aberration, un accident de l’Histoire. D’autant qu’elle était étroite : en pourcentage de voix, au niveau national, c’était Hillary Clinton qui dominait le scrutin, avec 48,2 % contre 46,1 % pour Trump. Or, cette fois-ci, la victoire du républicain est beaucoup plus significative. Non seulement il obtient 50 % des voix, contre 48,3 % pour Harris, mais remportant la totalité des swing states , il va bénéficier pendant deux ans au moins d’une majorité dans les deux chambres du Congrès : 53 sièges de sénateurs sur 100 , 220 sièges de représentants contre 212 pour les démocrates. Il peut en outre compter sur une Cour suprême complaisante, puisqu’elle comporte une majorité de juges conservateurs, dont trois ont été nommés par lui.

À lire aussi : La Cour suprême étend l’immunité présidentielle, une victoire pour Trump

Pour Fukuyama, cette seconde victoire marque la fin d’une époque et va entraîner la ruine d’ une idéologie : le libéralisme , dans la mesure où celui-ci est fondé sur la défense des droits de l’individu et la limitation du pouvoir à travers un mécanisme de contrepoids (l’équilibre des pouvoirs) et de contrôle constitutionnel.

Le libéralisme aurait souffert de deux de ses récentes dérives : le néolibéralisme, la doctrine qui « sanctifie les marchés » , et le libéralisme woke , dans lequel s’est engouffrée une partie de la gauche en adoptant « la politique des identités ». Les démocrates, devenus le parti des élites diplômées, ont abandonné les cols-bleus, imaginant les remplacer par de nouveaux électeurs, issus des minorités ethniques et sexuelles.

Trump 2.0 : cette fois, il va pouvoir mettre réellement en œuvre son programme illibéral

Selon Fukuyama, Trump va, cette fois, pouvoir réellement mettre en œuvre les politiques pour lesquelles il a été élu. Et elles sont foncièrement antilibérales.

Il va ériger autour de la forteresse Amérique une barrière protectionniste de droits de douane. Avec pour effet, un sérieux renchérissement de la vie quotidienne. Il va tenter d’expulser les immigrés illégaux. Mais comment déporter onze millions de personnes ?

Il va désengager les États-Unis de l’Otan, alors qu’aucune puissance européenne n’est capable de remplacer les Américains en tant que leader de l’organisation.

À lire aussi : Les États-Unis pourraient-ils sortir de l’Otan ?

Enfin, il est décidé à procéder à un vaste mouvement d’épuration de l’administration fédérale de tous les fonctionnaires réputés manquer de loyauté envers sa personne. Il est peu probable qu’il parvienne à instaurer aux États-Unis un régime semi-autoritaire à la Erdogan, Modi ou Orban. Mais on doit redouter « une corruption graduelle des institutions libérales » américaines.

Réponse de Douthat : l’illibéralisme était des deux côtés…

« L’avenir est beaucoup plus ouvert et incertain que le laisse entrevoir cette sombre vision », lui rétorquait Ross Douthat dans une chronique du New York Times .

D’abord parce qu’un certain nombre d’électeurs ont voté pour Trump parce qu’ils ont eu le sentiment que c’était surtout de la gauche démocrate que montaient désormais une série de menaces contre les normes libérales : cancel culture, despotisme éclairé des élites, etc.

Oui, constate Douthat, nos démocraties sont entrées dans une nouvelle ère. L’époque où un centre droit et un centre gauche, en réalité d’accord sur l’essentiel, alternaient tranquillement au pouvoir, est révolue. Il y a maintenant une « guerre culturelle » autour des thématiques woke qui dominent le monde universitaire et imprègnent les jeunes générations diplômées du supérieur.

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Mais parallèlement, le « courant dominant » d’information et de culture, l’idéologie qui avait permis le rapprochement gauche/droite des années Clinton/Blair, sont à présent derrière nous. Internet et les réseaux sociaux ont miné cet ancien consensus : nous vivons désormais dans des bulles informationnelles. Et c’est sur les questions liées à l’immigration que cet ancien consensus a éclaté.

Enfin, l’état du monde démontre que les États-Unis ont cessé – s’ils l’ont jamais été – d’être « l’hyperpuissance » qui régente les relations internationales. Le « libéralisme musclé » des années 1990 est terminé. La mondialisation sous pilotage américain cède la place à la reconstitution de blocs économiques et militaires en conflit latent les uns contre les autres, la plupart sous hégémonie d’un régime autoritaire.

Joschka Fischer : l’urgence de l’unité européenne

L’élection présidentielle américaine de cette année constitue bel et bien « un tournant historique majeur » selon l’ancien ministre (Vert) des Relations extérieures allemand Joschka Fischer. « Que les choses soient claires, un coup dévastateur a été asséné à la démocratie libérale aux États-Unis. Soumise à une pression croissante des deux côtés de l’Atlantique, rien ne garantit qu’elle va y survivre », écrit Joschka Fischer .

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Pour lui, le probable lâchage de l’Europe par Trump devrait pousser le Vieux Continent à s’unir afin de constituer « une puissance militaire capable de protéger ses propres intérêts ». D’autres auteurs, comme Catherine Fieschi, redoutent un risque de contagion dans chacun de nos pays, un effet Trump sur les équilibres politiques intérieurs favorables aux partis populistes de droite.

Donald Trumpy

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Ah ouais … je découvre.
C’est arrivé à quelle heure, cette blague belge ?

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En complement

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On est bien d accord que c est ce que blast, un media français, fait ici, non ?

Blast ici désigne Sansal comme mauvais arabe.

L effet de se placer en miroir, c est toujours de parler aussi de soi quand on denonce l’Autre.

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Mais non c’est l’expression d’une colère justifiée

(la complaisance envers ces mecs putain ca me fout la rage. On voit bien que c’est les élection en début d’année prochaine, c’est le festival à celui qui sera le plus con et le plus violent entre la FNSEA et les JA, sans que ca n’émeuve personne)

(un arabe ou un écolo fait la même chose là par contre)

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Pas d’accord, parce qu’ils ne reprochent pas sa nationalité mais ses idées.

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