POMPEI (Paul W.S. Anderson)

[quote]DATE DE SORTIE PREVUE

21 février 2014 (USA)
19 février 2014 (France)

REALISATEUR

Paul W.S. Anderson (Resident Evil, Les 3 Mousquetaires)

SCENARISTES

Janet Scott & Lee Batchler, Michael Robert Johnson et Julian Fellowes

DISTRIBUTION

Kit Harington, Emily Browning, Kiefer Sutherland, Carrie-Anne Moss, Paz Vega, Jared Harris, Adewale Akinnuoye-Agbaje, Jessica Lucas…

INFOS

Long métrage américain/allemand
Genre : péplum
Titre original : Pompeii
Année de production : 2013

SYNOPSIS

En l’an 79, la ville de Pompéi vit sa période la plus faste à l’abri du mont Vésuve. Milo, esclave d’un puissant marchant, rêve du jour où il pourra racheter sa liberté et épouser la fille de son maître. Or celui-ci, criblé de dette a déjà promis sa fille à un sénateur romain en guise de remboursement… Manipulé puis trahi, Milo se retrouve à risquer sa vie comme gladiateur et va tout tenter pour retrouver sa bien-aimée. Au même moment, d’étranges fumées noires s’élèvent du Vésuve dans l’indifférence générale… Dans quelques heures la ville va être le théâtre d’une des plus grandes catastrophes naturelles de tous les temps.[/quote]

Le premier teaser :

Je sens que je vais me fendre la gueule comme lors de la vision des Trois Mousquetaires 3D

Je mets une option sur ce film!!!

La bande-annonce :

RELEASE THE KRAKEN ! Ha ben non en fait, ça a l’air moins teubé que les autres films d’Anderson

Euh…on l’air quand même très loin du chef d’œuvre aussi hein!

Euh…non.

http://img7.imageshack.us/img7/9661/24ln.jpg

Entre deux volets de l’interminable saga Resident Evil (oui oui, il y en aura un sixième…et il l’a promis, ce sera le dernier), Paul W.S. Anderson continue d’explorer d’autres genres d’une manière aussi neuneu que spectaculaire. Sauf que la recette qui fonctionnait encore pour sa version des Trois Mousquetaires, divertissement aussi connaud que sympathique porté par une belle bande d’acteurs, est ici nettement plus bourrative.
En mixant peplum, film catastrophe et love-story, Pompéi bouffe à tous les râteliers et accumule absolument tous les poncifs imaginables…à tel point que j’ai eu l’impression de voir un copier-coller de scènes déjà vues cent fois ailleurs. Les dialogues atteignent souvent des sommets de comique involontaire, ce qui est exacerbé par un doublage VF assez déplorable. Niveau interprétation, les gentils héros un peu fades s’effacent devant une galerie de seconds rôles plus solides, et notamment un Kiefer Sutherland qui cabotine comme un beau diable en sénateur romain.
Le rythme reste plutôt bon et les scènes d’exposition, aussi clichés soient-elles, alternent sans véritable ennui (mais sans véritable entrain) combats de gladiateur, machinations, amourette naissante et présages de la menace à venir. Mais lorsque le Vésuve laisse exploser sa colère, la débauche de destruction prévue pour la 3D n’est pas vraiment agréable à l’oeil. Une bouillie visuelle loin de la démesure fun de la bataille aérienne des Trois Mousquetaires
Bref, pas terrible…un chouïa plus regardable (dans le genre soirée patate de canapé) que la purge Resident Evil : Retribution, mais rien de bien folichon…

J’aurais bien signé pour une suite des Trois Mousquetaires, d’ailleurs.

Je viens de le voir à la télé. Je pensais l’avoir vu, mais en fait, en le regardant, je me suis rendu compte que plein de choses… ne me disaient rien du tout.
Moi, personnellement, j’aime bien. Trop d’effets spéciaux qui font synthèse sur fond vert (on dirait du 300), mais vu qu’Anderson a un certain sens du montage et que le film est frénétiquement rythmé, ça passe super bien.
Alors ouais, des poncifs en veux-tu en voilà. Cela dit, Anderson, c’est un bon faiseur compétent (une sorte de Sal Buscema du blockbuster, pour ceux qui comprennent l’allusion : rien de génial, rien de premier ordre, mais on sait ce qu’on achète, on n’est pas blousé par un tricheur), et je trouve qu’il sait raconter. Même quand il raconte des conneries à base de zombies génétiquement modifés, il raconte bien.
Là, par exemple, il y a une chouette séquence : dans l’arène, le héros, son allié réticent et les autres péquins coincés par les jeux du cirque reconstituent une bataille célèbre. On est donc dans la mise en abyme, la bataille représentée servant d’écrin à la survie des gladiateurs. Mais l’astuce, c’est que la vraie bataille se joue non dans l’arène mais dans la tribune, où le Sénateur joué par Sutherland mène son assaut, aussi politique que retors, aussi violent que sadique. Et ce qui se joue à coup de glaive n’est qu’un écho des enjeux dans la tribune. Plutôt roublard (ça fera penser aux chevaux en sueur signifiant l’étreinte des amants, dans Madame Bovary : deux actions, l’une étant la métaphore de l’autre, et la plus importante n’est pas la plus visuelle).
De même, autre belle scène, l’échange des deux gladiateurs dans leur cellule. Cela permet de caractériser les personnages (deux guerriers qui ont le compas dans l’œil) tout en décrivant la naissance d’un respect mutuel et en annonçant une alliance potentielle future.
Alors ouais, c’est cousu de fil blanc. Mais pour un film dont l’intérêt principal réside dans les images, Anderson s’offre le luxe de quelques belles scènes articulées sur les dialogues. Plutôt sympa.
Et surtout, au final, il parvient à nous faire avaler une fin super triste, et qui fonctionne à plein, loin des happy ends qu’on pourrait craindre avec la dimension bluette de l’histoire d’amour. Ça, c’est bien.

Jim

PS : par ailleurs, j’ai eu un étrange souci sur ma télé. J’ai commencé le film en faisant la vaisselle, dans ma cuisine. Bon, pas de souci, rien, image correcte, bon son. Puis, à la faveur de la pub, je passe dans ma salle, et sur cette autre télé (toute neuve, elle a pas un an), j’entendais pas bien la piste des dialogues, écrasés par le son (la foule, les explosions…). Trop bizarre. J’ai un instant pensé que M6 avait une mauvaise copie*, mais pourquoi cela ne le faisait-il pas sur la télé de la cuisine (qui est une vieille guimbarde cathodique) ? Donc c’est peut-être un problème de réception, d’interprétation du signal. Trop bizarre. J’ai zappé sur Tango & Cash, pour comparer, mais ça marchait super bien. Comprends pas**.

  • Avez-vous remarqué que la copie de Star Trek into Darkness qui passe à la téloche a une réplique de Spock en moins : on voit ses lèvres bouger, mais sa petite vanne à Kirk n’est pas audible. On se croirait presque à la belle époque de Robocop, avec des morceaux de dialogues tronçonnés.
    ** Comme si j’allais expliquer quoi que ce soit : moi, devant une machine genre télé, je suis un peu comme une vache devant un train : je comprends pas grand-chose…

merde il y avait Tango & Cash hier à la TV. Raaahhh je l’ai raté.