*Un récit sauvage qui combine habilement le western et l’horreur
Oyez le chant de Ginny Face de Mort : « Si l’on t’a fait du tort. Prononce son nom. Chante ce chant. Ginny chevauche le vent. Vers toi, mon enfant… La Mort chevauche le vent. »
Ginny est la fille de la Mort, au visage marqué des stigmates de son père. Elle chevauche son destrier de fumée à travers un Ouest sauvage et sans concessions où magie et poudre ne font pas forcément bon ménage. Dans la cruauté d’une Amérique qui se cherche et se construit dans le sang et la violence, Ginny traque les pêcheurs, les coupables. Mais au terme de sa quête de vengeance, saura-t-elle aller jusqu’au bout pour affronter son propre destin ?*
J’ai beaucoup aimé. Pourtant, je suis loin d’être un fan inconditionnel des boulots de Deconnick chez Marvel, mais là, elle m’a embarqué. Elle ne fait pourtant rien pour rendre la chose aisée, avec ses persos parfois si énigmatiques qu’on ne sait toujours pas qui ils sont / qu’est-ce qu’ils font à la fin de cette première mini-série, et avec son récit raconté par un papillon et un lapin mort, qui se plaisent à digresser sur les autres bestioles qu’ils rencontrent.
Bref, ça fait un peu foutraque, et même la fin n’a rien de très conclusif, mais j’ai aimé l’histoire, j’ai trouvé certains passages bouleversants et cerise sur le gâteau, j’ai adoré les dessins d’Emma Rios. J’aime son style depuis que je l’ai découverte sur Hexed, et je l’aime encore plus ici où elle travaille très fort sur l’ambiance, les persos… Bref, je crois que c’est mon coup de coeur du mois (mais j’ai pas encore lu Letter 44, qui promet d’après ce qu’il s’en dit).
Tiens, j’avais pas forcément fait le rapprochement avec East of West, mais maintenant que tu le dis…
En tout cas je comprends ta frustration, j’ai ressenti la même chose à la lecture de Nowhere Men avec son goût de pas fini. Mais là je sais pas, y a quelque chose qui m’a séduit. Ou alors j’étais dans le bon état d’esprit alors que je l’étais pas pour Nowhere Men.