Je sollicite l’avis et les connaissances de certains participants de ce forum.
J’ai pu profiter ce week-end d’un petits festival de BD (franco belge)pour acquérir quelques œuvres avec dédicaces pour la famille mais aussi faire un tour vers ce que j’appellerai des bacs à solde.
J’ai acheté les 6 Wonder Woman d’Azzarello et Chiang pour 10€ l’unité, notamment.
Je crois 30% de moins que le prix initial, pour des produits neufs (ou alors acheté mais non ouvert…). Sur le coup, bien qu’il s’agit d’une baisse substantielle, le prix ne m’a pas choqué (le bon mot est plutôt « alerté ») car ces titres auront bientôt 10 ans et ils étaient sortis en intégrale diminuant fortement le prix à la page (menant à un coup analogue, après vérification). Mais il y avait aussi d’autres titres plus récents bénéficiant d’une telle remise: le 3 Jokers, ou le White Knight Harley Quinn à 12€ chacun.
A ma connaissance: le prix du livre neuf est règlementé, les vendeurs n’ayant qu’une marge de 5% dans notre pays.
Ma question: ai je nuis à l’économie du comic super slip en France en achetant en dessous du prix autorisé? S’agit il d’une pratique « grise » (pas autorisé mais répandue et tolérée?) ?
Tu parles, au début, de bacs à soldes. Bon, si ce sont des bouquins de seconde main (de l’occasion), même en parfait état, le vendeur a parfaitement le droit de les vendre au prix qu’il fixe.
En revanche, s’il s’agit d’un libraire qui fait une « offre » dans le cadre du festival, on peut donc imaginer qu’il a acheté le bouquin au prix normal et qu’il rogne sa propre marge pour attirer le chaland et peut-être pour déstocker un peu sa librairie.
Je n’y crois pas trop, je penche pour la première solution.
Dans les deux cas, d’après ce que je comprends, tu n’as nui à rien. Soit ce sont des bouquins d’occasion, ils ont déjà été vendus et comptabilisés dans les chiffres de vente de l’éditeur. Soit ce sont des bouquins neufs et c’est le libraire qui propose une offre exceptionnelle.
Après, tu soulèves une question qui, à mon sens, est le vrai nœud du truc : acheter d’occasion un bouquin encore commercialisé, c’est ne pas injecter d’argent dans le système économique de l’éditeur (le marché « première main », on va dire).
Donc l’acheteur doit se poser la question suivante : est-ce que je veux soutenir (l’éditeur, l’auteur…) ? Si oui, alors j’achète neuf, chez un libraire (pas chez un bouquiniste). Mais si j’achète en occasion, je dois savoir que l’argent ira dans la poche du bouquiniste ou du soldeur, mais pas dans celle de l’éditeur, et donc il n’y aura pas de répartition vers la poche des auteurs.
Il y a une autre catégorie de bouquins neufs qui peuvent être soldés, ce sont les stocks de liquidations judiciaires.
Tu peux les acheter par palette (bon en général les diffuseurs les récupèrent pour le pilon) et du coup ce n’est plus considéré comme du neuf bien qu’étant un produit neuf.
C’était peut-être quand même de l’occaz mais de très bonne qualité; à savoir, pour moi de même qualité que du neuf feuillé par quelques potentiels acheteurs en libraire, par exemple. Comme je suis une brute et que chez moi je dois surveiller que la dernière laisse pas trainer ses feutres trop près des PAL dans lesquelles je me prends les pieds, je ne peux faire la différence.
Mais je ne pensais pas que les libraires avaient des libertés pour les tarifs.
La loi Lang autorise une ristourne de cinq pour cent, pas plus.
Je ne connais pas les prix officiels, mais j’ai bien l’impression que là, ça dépasse ce seuil.
Raison pour laquelle je pense que c’est des bouquins soldés.
En stock chez le libraire, c’est ça ?
Ce qui revient, de la part du libraire, à vouloir déstocker un peu.
Merci pour ces précisions, je n’avais pas en tête ces subtilités.
Ah bon je l’ignorais. Je connais peu de libraire qui font ça. Voir aucun. Pour moi c’est de l’occasion. Après t’as des bouquins en occasion qui sont comme neuf.
Les détaillants peuvent pratiquer des prix inférieurs au prix de vente au public mentionné à l’article 1er sur les livres édités ou importés depuis plus de deux ans, et dont le dernier approvisionnement remonte à plus de six mois.
Ça n’aurait pas été limité à un rayon, dans ce cas.
