Mais qu’est-ce que c’est que ça.
Peter David achève sa saga en trois parties, trois numéros spéciaux sur le nouveau personnage Prodigal… avec un dernier épisode qui fait plus penser à une plaisanterie. Voire même une mauvaise blague.
Prodigal retourne chez lui, où il retrouve son frère Luuk avec les Guardians, car Luuk est un pote de Star-Lord. Prodigal en veut à Luuk qu’il pense responsable de la mort de leur père ; les Guardians repoussent Prodigal. Mais, pris de doute, ils demandent à Moon-Dragon de créer une illusion. Cela force ainsi Luuk à révéler qu’il a tué le roi son père, car ce dernier voulait utiliser Prodigal pour conquérir la galaxie ; Luuk l’a tué, contre son gré mais pour protéger leur monde. Prodigal devient roi, a alors le droit de tuer Luuk… mais le peuple est du côté de Luuk. Qui révèle en outre que Prodigal n’est pas le fils du roi, mais le fils d’un Céleste ou d’une créature cosmique, car il est un Elémentaire. Sa mère était mariée au roi, est morte en couches de son amant inconnu, et le roi a gardé Prodigal. Prodigal laisse le peuple suivre Luuk, mais il détruit son monde en laissant le peuple fuir. Les Guardians laissent faire, et Prodigal s’enfonce dans l’univers en les insultant.
What. The. Fuck.
Je ne sais pas ce qu’a voulu faire ici Peter David. Les deux premières parties étaient objectivement faibles, mais lisibles. Le premier numéro avec les Fantastic Four était sympathique, le deuxième sur le Silver Surfer était creux mais se laissait lire. Ici, j’ai l’impression que l’auteur a voulu dynamiter de lui-même sa saga, son personnage. Les rebondissements font penser à du mauvais soap, avec des révélations complètement incompréhensibles et une narration à côté de la plaque.
Surtout, le final semble sorti de nulle part, avec une décision de Prodigal incompréhensible, et un dernier mot sombre et froid ; comme les dernières paroles de Star-Lord. Peter David veut-il passer un message ici ? Quill énonce-t-il une sorte d’aveu de l’auteur, qui se considère maintenant « inutile » chez Marvel, qui le met hors des événements et ne l’utilise que dans les coins reculés de son univers ? L’insulte de Prodigal est-elle un autre message ? Je l’ignore, mais j’ai « envie » d’y croire. Car, si ce n’est pas le cas, ce numéro acte vraiment la chute d’un auteur pétri de talent, mais qui livre ici un épisode complètement nul, à côté de la plaque et indigne.
Francesco Manna illustre ça dans son style, avec des couleurs très chaudes. Ce n’est pas beau, ce n’est pas laid ; c’est efficace, mais ça ne me passionne pas.
Quelle étrange saga que ce Prodigal Sun. Je n’ai aucune idée du fond de tout ça, mais ça restera un « truc » bien bizarre.
Et bien triste, en fait, pour Peter David, qui semble abandonné par l’éditeur…