PROVIDENCE t.1-3 (Alan Moore / Jacen Burrows) + INTÉGRALE & OMNIBUS

Le sommaire :

PROVIDENCE ET AUTRES RÉCITS LOVECRAFTIENS – NOUVELLE ÉDITION

Alan Moore, Jacen Burrows I 656 pages, 35,00 €

Quinze crimes, un seul mode opératoire et une enquête planant sur un abîme de ténèbres. Entre occultisme, divinités païennes et livres sibyllins, plongez dans l’horreur cosmique qui s’apprête à se déverser sur le monde…

(Contient les épisodes US The Courtyard (2003) 1-2, Neonomicon (2010) 1-4 et Providence (2015) 1-12, nouvelle édition)

Je n’ai pas vu cette couverture. J’ai un exemplaire avec une autre couverture…

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Oui c’est celle-ci ! :wink:

Sympa.

Ça fait style metal hurlant

Moore est allé très loin dans son appropriation de l’univers lovecraftien, en lui donnant une cohérence d’ensemble inattendue. Tout s’emboîte, se connecte, se complète avec une précision presque machiavélique — et j’ai trouvé ça franchement astucieux.

C’est d’autant plus jouissif quand on connaît bien les textes de Lovecraft : même si très peu d’œuvres sont citées explicitement (à l’exception de deux nouvelles mentionnées dans l’un des récits), chaque histoire agit comme un écho inversé. Les personnages traversent des événements qui, quelques années plus tard, seront transformés en fictions par Lovecraft lui-même — comme s’il n’était que le scribe impuissant d’une horreur qu’il n’a fait que camoufler en littérature.

Cette approche remet une couche fascinante sur le mythe lovecraftien. On ne lit plus un simple hommage, mais une relecture tordue, intelligente, voire méta-horrifique du matériau d’origine. Les rêves et cauchemars deviennent des points de passage cruciaux, des clés vers un monde glacial, impassible, déshumanisé, où la norme elle-même finit par basculer dans la folie.

Particulièrement dans Providence, l’angoisse s’installe insidieusement, chaque récit glissant doucement du fantastique à la pure terreur. Le journal dans le dernier récit agit comme la preuve écrite de l’inéluctable contamination du réel par l’invisible. Et au cœur de tout cela : la ville, les influences de Poe, la psychogéographie américaine.

Déroutant, érudit, dérangeant — et follement cohérent. Une horreur intellectuelle comme je les aime. J’ai adoré.

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Grâce à @X-Force je l’ai pris et je me suis lancé ce soir.
C’est intense et ça fait tourner la tête, au vu de la somme de références habilement glissées constamment et manipulées pour former une histoire parallèle qui donne un sens terrible au corpus chaotique des œuvres de Lovecraft.
J’ai du mal à lâcher, c’est très fort.

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Oui.

Jusqu au bout. Tres grande réussite

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Je viens de finir l’ensemble, en dévorant autant que possible le gros morceau Providence et ses annexes.
Oh. Punaise.
Wow.
Énorme. Puissant. Etouffant. Maîtrisé du bout au bout, et autant respectueux que ravageur du mythe Lovecraft.

Grandiose.

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J’ai deux articles intéressants sur Moore et cet œuvre et sur Moore et Lovecraft :

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