REALISATEUR
Jeff Burr
SCENARISTES
Todd Henschell, Steven E. Carr, Jo Duffy, Doug Aarniokoski et Keith Payson
DISTRIBUTION
Gordon Currie, Chandra West, Ian Ogilvy, Guy Rolfe…
INFOS
Long métrage américain
Genre : horreur
Année de production : 1995
Parlant par l’intermédiaire de la poupée Décapitron, l’esprit d’André Toulon (interprété par Guy Rolfe depuis le chapitre III) a fait de Rick Myers le nouveau Puppet Master. Ce qui veut dire que les ennuis du jeune homme sont loin d’être terminés. Il est d’abord entendu par la police qui enquête sur les meurtres du précédent épisode…une astuce qui permet de résumer l’histoire pour ceux qui prennent en cours de route et de gagner ainsi une dizaine de minutes. Une scène de remplissage supplémentaire entre le héros et sa copine et il ne reste alors plus qu’une heure pour passer aux choses sérieuses…
Une action qui se déroule encore une fois entièrement à l’intérieur de l’hôtel de Bodega Bay (c’est qu’il n’y a pas assez de thunes pour se payer un autre décor) : Rick doit récupérer les poupées convoitées par un de ses supérieurs de l’« Omega Corporation » qui compte bien mettre la main sur leur secret, tandis que le grotesque démon Sutekh se déplace lui-même sur Terre à l’intérieur de son dernier guerrier Totem (lui aussi, il fait des économies) pour régler définitivement leur compte aux marionnettes et à tous ceux qui recherchent l’élixir de vie…
Tourné à la suite du IV, ce chapitre V fonctionne sur des recettes qui ont déjà fait leur preuve et au risque de me répéter, les poupées volent à nouveau la vedette aux personnages humains. La stop-motion de David Allen conserve son charme et rend ces affrontements savoureux même si on n’évite pas une grosse sensation de déjà-vu. Mais même avec ses limites (qui sont à peu près les mêmes que celles des autres épisodes), l’ensemble est bien rythmé et plutôt efficace, Jeff Burr concluant son diptyque sur une bonne note.
Une grosse erreur de continuité est à noter : alors que la poupée Torch était absente du IV (bien qu’elle soit avec ses petits camarade sur l’affiche), le lance-flammes sur pattes fait ici son retour comme si de rien n’était…
Ce Puppet Master V fut vendu comme le « Chapitre Final » de la saga. Une accroche qui s’est révélée mensongère car c’est bien connu, dans le domaine de l’horreur le « chapitre final » est rarement le dernier (le gros Jason et Freddy Krueger peuvent en témoigner). Les poupées d’André Toulon sont revenues en 1998 dans Curse of the Puppet Master, mais sans David Allen qui décédera prématurément l’année suivante à l’âge de 54 ans. Cette période correspond au déclin du studio Full Moon qui s’enfoncera de plus en plus dans la médiocrité (fini les bisseries fun, place au Z filmé avec les pieds et trois bouts de ficelles).
Charles Band a ensuite enchaîné avec une tétralogie située pendant la Seconde Guerre Mondiale (Retro Puppet Master, Axis of Evil, Axis Rising, Axis Termination), une arnaque presque entièrement composée de flashbacks des premiers films (Puppet Master Legacy) et un crossover avec les Demonic Toys. Un reboot (que je n’ai pas encore vu) est sorti récemment, Puppet Master : The Littlest Reich scénarisé par S. Craig Zahler (Bone Tomahawk).