PYRÉNÉE (Régis Loisel / Philippe Sternis)

Discutez de Pyrénée

Petit one-shot très joli, sorti en 1998, Pyrénée reprend le mythe de l’enfant sauvage, dans un décor montagneux du sud de la France, sorte de Mowgli hexagonal.

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Une petite enfant rousse, baptisée Pyrénée, est élevée dans les contreforts montagneux par un ours, un renard et un aigle qui, chacun son tour, lui confère une part de leur sagesse. Et en même temps, ils apprennent également de cette gamine qui leur apporte un autre point de vue que le leur.

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Connu pour Snark Saga ou Trafic, avec Patrick Cothias, le dessinateur Philippe Sternis signe ici des planches élégantes et pleines de détails, et se fond dans l’univers graphique de Loisel, sans problème. Leur style se marie de manière déconcertante.

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Jim

Très chouette album que j’ai depuis sa sortie.
J’ai eu la chance de rencontrer Sternis qui a bien voulu me dédicacer mon album bien plus tard. Un type sympa mais presque moins sociable que l’ours de l’histoire…

ginevra

Je l’ai lu quelques années après, et je viens de vérifier, je ne l’ai pas : j’ai dû l’emprunter à un pote. Va falloir réparer cette lacune.

Je l’avais rencontré dans le cadre de nos activités éditoriales à Semic. Type effectivement très sympa, un peu ermite, ouais, un peu ours, mais j’aime bien. Et puis, le fait de le rencontrer « en coulisses », ça aide un peu à rompre la glace, parfois.

Jim

Ah tiens, étrange. Je l’ai rencontré cette année au festival de Bédée, où il dédicaçait un livre/BD écrit pour aider l’apprentissage de la lecture, notamment pour les autistes, mais pas que. Alors, déjà, il a été adorable avec ma petite, mais en plus, il a été plus très aimable et poli avec une personne qui venait pour lui faire dédicacer Pyrénée (donc, sans rien lui acheter à ce moment-là), qui demandait en plus de la couleur dans sa dédicace. J’avais presque honte pour elle (c’était pas toi, Ginevra, j’espère ?). Et moi, j’ai échangé avec l’auteure et Sternis (qui a un groupe de rock breizhou je crois), et c’était plutôt sympa, tranquille et souriant.

Ah, j’ai trouvé :

On peut être ours et très aimable.

Jim

Sauf que je n’aurais pas mis « ours » avec Sternis

J’ai le souvenir de quelqu’un de très réservé, qui ne goûte pas les grandes bousculades plus que de raison, qui préfère la campagne à la ville et le calme aux festivals… Il doit sans doute à sa discrétion naturelle la discrétion de sa propre carrière, qui aurait mérité à mon sens un peu plus de visibilité.
J’ai peut-être une définition plus souple, plus large et plus conciliante de l’expression « ours ».

Jim

Peut-être avait-il été contrarié le jour où je l’ai rencontré… il y a 12 ans déjà et en région parisienne (circonstance aggravante pour le stress).
Je pense que, pour toi, le mot « ours » correspond à pire que je ne pense. Pour moi, c’est quelqu’un de bourru, direct mais pas forcément désagréable… je connais plein d’« ours » et il m’arrive d’être une « ourse » mois aussi selon les circonstances.

Je ne connais pas le festival Bédée et ma dédicace de 2007 est au crayon noir.
J’avoue fuir les gros festivals où il y a trop de monde et surtout trop de chasseurs de dédicaces. J’ai souvenir d’un gars disant à un autre : « il y a machin en dédicace. J’aime pas ce qu’il fait, mais vu son âge il faut que j’ai une dédicace avant qu’il crève. » Délicat, non?

Au fait Soyouz, c’est ginevra avec un petit g…

ginevra

Magnifique.

Jim

Ah ? Moi, c’est le a que je mets en petit, mais le G en grand, parce que « G grand, a petit »… ~___^

Tori.

Il est pas gros celui-ci !

Il est originaire de là-bas, si je ne 'm’abuse et y a habité longtemps.

Donc… IL SAIT !!!

Jim

(doit y avoir une référence que je rate …)

Non, tout simplement que si tu as habité en région parisienne et que tu as goûté à un autre modèle de vie, tu SAIS que la vie dans la sphère d’une grande métropole te fait passer à côté de quelque chose.

Jim

Esquisse de case :

Jim

Je l’ai trouvé il y a peu.
Je viens de le relire.
C’est marrant, le début m’a semblé familier, mais au fil de l’histoire, plein de choses me semblaient lointaines, au point de ne plus savoir comment se termine l’album. La partie avec l’aigle, par exemple, pourtant très importante, je l’avais complètement oubliée.
Une chouette déclinaison sur le thème de l’enfant sauvage, qui nous a déjà valu Mowgli. L’histoire respire l’amour de la nature et les auteurs parviennent à faire sentir le temps qui passe et Pyrénées qui change sans jamais appuyer les effets.
Très chouette.

Jim