Bonsoir,
Je vais répondre au sujet en plusieurs parties.
D’abord, il me semble judicieux de rappeler qu’une convention comme la JapanExpo et ses chibis, comme beaucoup de conventions sur Paris d’ailleurs, sont absolument incomparables avec les conventions de province.
Pas seulement en terme de taille, de public et de tarif. Il y a une différence fondamentale entre les organisateurs des différentes conventions, et donc une différence essentielle de moyens matériels.
Par exemple, Anim’Est, qui est la convention sur la culture nippone et asiatique dans l’Est de la France (à Nancy), est organisée par des étudiants. Ils sont donc très loin du budget et des moyens des conventions parisiennes qui sont gérées par des professionnels. Tout cela vous semble évident, mais c’est extrêmement important par rapport aux attentes que vous avez des conventions.
Il faudrait donc un peu plus de détail, et traiter les conventions par catégories plutôt que de manière générale (sauf pour les galeries photos, toutes sont en mesure de le proposer, à échelle différente).
Il faut ensuite raisonner en matière de public, on ne peut pas proposer une exposition uniquement pour satisfaire les insatisfaits des autres conventions, ce serait un suicide financièrement. Améliorer les existantes semble une meilleure idée, toujours en fonction de leurs moyens.
Je vais donc revenir sur deux ou trois propositions faites précédemment :
Les galeries photo
Alors les galeries photo, cela rentre sans doute dans les améliorations les plus probables, et pour le coup dans une généralité de conventions. Ce n’est en principe pas difficile à réaliser et à installer dans un couloir, dans une salle dédiée, voire un peu partout dans la convention. Ce n’est sans doute pas non plus très onéreux. Il ne semble pas y avoir de gros soucis tant que ce ne sont pas des photos d’artistes à contacter spécifiquement, et même à payer pour cela.
Les peintures et les sculptures
Là on commence à rencontrer des difficultés et pas des moindres. D’une part il faut évidemment les accords, mais d’autre part il faut compter le transport et l’environnement des oeuvres lors de la convention. Car évidemment, une exposition de tableaux, estampes et de sculptures, cela veut dire une installation adéquate, un entretien spécifique et des gens pour surveiller.
Il faut aussi payer tout ou partie du transport, qui doit être là aussi adapté spécialement.
On en arrive donc, même pour une maigre salle, à une complication importante et un budget élevé qui ne semble à la portée que d’une grosse convention, et encore.
La cuisine
Là il faut faire appel à une boutique spécialisée, lesquelles ne sont probablement pas nombreuses (bien que j’ai croisé un exposant vendant quelques produits comestibles à Anim’Est). Sinon c’est assez inconcevable en terme de budget, à moins d’être sûr de rentrer dans l’argent (et faut encore mettre des staffs dédiés, donc très peu jouable pour une convention de province).
C’est cher, mais cela peut être possible, même dans une convention de province. Le problème va plutôt se poser vis à vis des propriétaires des locaux qui peuvent être opposés à une installation culinaire en dehors de l’espace cuisine existant déjà (pour des raisons d’hygiène, voire de sécurité). C’est le cas notamment dans la plupart des palais des congrès.
Les défilés de costumes traditionnels et kimonos, j’en ai déjà vu en convention, donc je ne reviendrai pas dessus. En gros faut les trouver, ainsi que le gars qui explique (et le gars en question fait des convs depuis quelques années avec son bouquin sur les créatures de la mythologies japonaise).
L’organisation des conventions
Je pense que c’est un des problèmes essentiels, pas forcément au niveau visiteur, mais au niveau même du staff. Dans les conventions plus petites et celles de provinces, la convivialité et les rapports entre les staffs et les visiteurs sont améliorés. Les conventions de provonce sont en général beaucoup plus proches du public et moins commerciales que Japan Expo qui ose évidemment l’idiote sortie définitive juste pour proposer un billet plus cher te permettant de revenir (mais c’est JE, une usine, du commerce, une foire, un monde insupportable, une quasi-absence de convivialité, ça n’étonne donc personne).
Mais il ya parfois des problèmes de coordination entre différents pôles, un manque de communication entre staffs, et ils sont les premiers à en ressentir les problèmes.
Sanyel, « quart de staff » Anim’Est, comprenne qui peut =D