[REC] (Jaume Balaguero, Paco Plaza)

:astonished:
Opa, t’es la petite fille du Vatican, avoue??? :mrgreen:

Je ne viens plus à la JE… (nan je blague :mrgreen: )

nyark comment t’as deviné? une petite morsure? :smiling_imp: :mrgreen:

Alors moi, le premier [REC], je l’adore.
Mais…

[quote=« Asimov »]
Mais un très bon 4/5, dans le genre film caméra à la main, c’est le plus réussi je trouve, devant Blair Witch et Cloverfield. [/quote]

Non, sérieux, Ça ne peut pas être meilleur que Cloverfield.
D’une part parce que en confrontant le témoin à un « grand monstre », et en changeant l’échelle de ce qui est témoigné (en gros, ce n’est plus à l’échelle humaine), il apporte une variation, et aussi un regard critique, sur deux sous-genres, qui sont le « film de monstre » et le « film de caméra à l’épaule ».
D’autre part, et là c’est frappant, les gars de [REC] se quichent grave sur le rembobinage : on ne peut pas voir sur péloche le rembobinage. On le voit nous sur l’écran, mais là, le postulat de ce genre de films, c’est de voir ce qui a impressionné la péloche, pas ce qui est projeté ni comment. Donc pas moyen de voir le rembobinage. Et là, sur la même idée, dans Cloverfield, c’est traité de telle manière que la personne qui rembobine puis embobine n’arrive pas à caler correctement le truc. Si bien que l’on voit des images de ce qui a été enregistré précédemment. Et là, ça confine au génie, parce que non seulement on joue à fond la carte du « film de caméra à l’épaule », mais aussi on a des informations sur les personnages, sur leur histoire d’amour, sur le passé qu’ils partagent… et sur le monstre, comme le suggère le dernier plan. Bref, même le rembobinage nourrit le scénario. Rien que ça, pour moi, ça fait de Cloverfield le meilleur film du genre (parmi ceux que j’ai vus…).

Jim

[quote=« Asimov »]
Le premier, pas une seule fois on entend le mot zombie, mort-vivant, de la bouche d’une des 12 ou plus personnes du film, alors que la scène (ou plutôt ce put**n de huis clos bien stressant) se déroule à notre époque avec des personnes qui s’ils n’ont pas vu ou entendu parler de zombies ou autres personnes qui peuvent marcher après s’être pris 4 balles dans le ventre… sont pour moi des extraterrestres. Du coup, ça m’a un peu décrédité l’histoire.[/quote]

En même temps, si les personnages criaient au zombie, ça aurait connoté le film. Et peut-être du coup, ça aurait « surjoué » l’intention du truc.
Ne rien dire, laisser les gens à leur peur, je trouve ça carrément plus efficace.

(Après, c’est vrai que la question, LA question qu’il fallait poser, à savoir « qu’est-ce qui est arrivé au chien ? », personne ne l’a pose. D’une part, les journalistes sont des documentaristes qui font des trucs de télé réalité, pas des reporters d’investigation. D’autre part, ça sent quand même un peu la panique et l’énervement. Tout cela concourt à mettre le spectateur dans la situation de celui qui en sait juste un peu plus que les héros, et donc qui sait les indices qu’il faut repérer. C’est un peu fait exprès. Du coup, on flippe, on a envie de secouer la reporter pour qu’elle pose des questions, on a envie de leur dire de pas ouvrir les portes… Mais ça, c’est un ressort classique et toujours efficace. Créer une situation où les personnages n’ont pas le recul dont bénéficie le spectateur, les laisser commettre des bourdes, et ensuite faire flipper le spectateur…)

En même temps, le principe de ce genre de films, c’est qu’on a accès à un document brut, pas monté. Et à rien d’autre.
Après, y a des variations : dans Cloverfield, y a un mot de contextualisation en ouverture. Dans Diary of the Dead, on nous explique qu’il y a du montage…
Mais le principe de base, c’est de ne pas offrir de narration exogène : on reste dans le film, dans le témoignage, on n’en sort pas.

Jim