RÉÉDITIONS DARK HORSE : TPBs, intégrales, omnibus

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L’omnibus Star Wars : Droids compile des récits parus entre 1994 et 1997, soit les premières années pendant lesquelles l’éditeur Dark Horse a construit ce qui a été ensuite appelé L’Univers Etendu en BD.
Comme le souligne le scénariste et éditeur Ryder Windham dans son introduction, la continuité était plus simple en 1993, pendant la phase de développement des premiers comics repris dans ce recueil. Il n’existait que Dark Empire (L’Empire des ténèbres en V.F.) de Tom Veitch et Cam Kennedy; et en roman, les premiers tomes du Cycle de Thrawn de Timothy Zahn connaissaient alors un grand succès. Du matériel de qualité, qui prolongeaient la trilogie originelle, dans une atmosphère globalement assez sombre.
Windham est alors chargé de travailler sur des BD au ton plus léger…et qui mieux que les plus célèbres droides de la science-fiction comme héros de ces nouveaux titres à destination de tous les publics ?

Les exploits papiers de D2 et Sispeo (il y a eu précedemment une série jeunesse chez Marvel inspirée par le dessin animé de 1985…des auteurs comme Tom De Falco, John Romita Sr et Marie Severin y ont participé) ont débuté dans un serial publié dans la revue Dark Horse Comics, repris ensuite dans le one-shot Droids Special, et ont ensuite continué dans deux mini-séries (respectivement 6 et 8 épisodes) scénarisées par Windham et Dan Thorsland et dessinées par Bill Hughes et le britannique Ian Gibson (qui a ma préférence).
Vendus à un commercant peu scrupuleux, R2-D2 et C-3PO se retrouvent dans le Système de Kalarba, un endroit qui n’est pas vraiment du goût de ce bon vieux Sispeo. Bien entendu, les deux compères se retrouvent vite plongés dans les ennuis jusqu’au coup, point de départ d’aventures qui les mèneront des griffes d’une créature mangeuse de droides aux premières lignes d’une révolution. Ils se feront des amis, comme la famille Pitareeze et le droide policier Zed, et un ennemi pour la vie, le criminel Oleg Greck.

Le numéro spécial et les deux premières mini-séries forment un tout et ne lésinent pas sur les péripéties menées sur un rythme enlevé. Les deux auteurs créent une flopée de personnages qui gravitent autour de D2 et de Sispeo dans une ambiance générale qui ménage aussi bien le drame et le suspense que l’humour. Le style de dessins, cartoony et punchy, colle bien au type d’histoires concoctées par Windham et Thorsland, adaptées à un jeune public (notamment avec trois petits robots très Riri, Fifi et Loulou) sans laisser les plus vieux sur le côté, grâce au divertissement apporté par l’action et les rebondissements. Bref, tous les éléments qu’il faut pour de bons comics tous publics…

Le sommaire de cet omnibus est en grande partie inédit en France, excepté le one-shot The Protocol Offensive, co-scénarisé par Anthony Daniels, C-3PO himself, publié par Delcourt dans un numéro du magazine grand format La Saga en BD. Le ton est ici plus sérieux et la partie graphique, très détaillée et joliment peinte par Igor Kordey, fait plaisir aux mirettes.

Mais pourquoi ça n’arrive pas en France, ça !

Qui sait… Peut-être que quand Delcourt n’aura plus de rééditions à faire, ils se pencheront dessus.

Tori.

J’ai lu hier soir la mini-série qui a inspiré le film R.I.P.D. Brigade fantôme (que je n’ai pas encore vu, pour ma part).

Alors bon c’est pas mal, mais c’est très léger.
Un pitch intéressant pas creusé, un décalage d’intrigue policière dans les sphères surnaturelles cousu de fil blanc, des dialogues sympas mais sans sel (l’humour n’est pas poussé, la voix off type roman noir n’est pas développée…), des planches assez banales, sans génie, sans composition soignée, un dessin qui parfois est très élégant et parfois un peu amateur…
Bref, l’ensemble donne l’impression que ce n’est pas creusé. C’est très sympa à lire, mais ça se lit en vingt minutes tout compris, et à la fin, on est en mode « so what ».
C’est quand même marrant comment se fait le processus d’adaptation. Qu’est-ce qui a pu décider des gens d’en faire un film, alors que c’est un produit sympa, mais somme toute assez banal ?

Jim

Sur le même principe, le film Men in Black qui a engendré deux suites est aussi, de mémoire, issu d’un comics de cinq-six numéros édités par Malibu au début des années 90, avant d’être transformé en grand barnum cinématographique.

Ouais, voilà. J’ai jamais lu les Men in Black d’origine. C’est quand même étonnant, tout ça.

(Bon, à part ça, je suis en train de regarder le film, et c’est plutôt pas mal…)

Jim

Oups, désolé, je viens seulement de voir ta question.

Ouais, quand c’est Verheiden et Arcudi, je crois que tu peux prendre les yeux fermés. C’est de la bonne came.
Moi, j’ai une petite préférence pour les Predator (en BD), mais les Aliens sont très bien.
Et mon chouchou, c’est la première mini-série Aliens vs Predator : super storytelling, histoire implacable, principe finaud, vraiment, le top du top !

Jim

J’ai lu hier soir le TPB regroupant les quatre épisode de The 13th Son, une mini-série écrite et dessinée par Kelley Jones.

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Le principe en est assez simple : il s’agit d’un monstre qui traque et tue des monstres. Sorte de « légende urbaine » (même s’il évolue surtout à la campagne), il attire la curiosité d’un écrivain qui collecte des informations sur ses apparitions et en fait des bouquins à succès.

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Très vite, on comprend que ce « treizième fils » fait l’objet d’une malédiction ancestrale, et quil est pris dans un conflit familial aux ramifications aussi anciennes que complexes.
Kelley Jones maîtrise assez bien son sujet graphique, les monstres redoublant de laideur fort évocatrice. Sa narration reste claire, et comme il y a peu de personnages humains, le fait qu’il ait du mal à dessiner un protagoniste de la même manière d’une case à l’autre se voit moins.

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Au-delà de ça, si l’aspect littéraire du récit est assez bien mené au début, avec des récitatifs de voix qui tombent au bon moment, des alternances entre le monstre et l’écrivain et un rythme travaillé, Jones perd en chemin son sujet de vue (ou bien se reconcentre, c’est selon), délaissant l’écrivain (alors que la fin du premier épisode annonce des pistes intéressantes) pour ne plus parler que du monstre et de son horrible famille. C’est un peu dommage d’avoir bâti quelque chose d’aussi intéressant pour ne rien en faire.
Cependant, l’ensemble est agréable, un peu léger, mais visuellement étourdissant, et si l’on sent un univers inexploité derrière, on a un petit récit certes oubliable mais bien enlevé.

Jim

On ne dira jamais assez quelle énergie Denny O’Neil, alors en début de carrière, a mise dans ses premières productions, explorant tous les genres, développant des thèmes et des personnages et fédérant les forces d’une jeune génération d’auteurs. Il compte, avec des gens comme Archie Goodwin ou Len Wein, parmi ceux qui ont permis à la bande dessinée américaine d’élargir son audience à une époque, le début des années 1970, où le marché connaissait quelques tracas.

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Et dans la série Sword of Sorcery, il adapte les nouvelles de Fritz Leiber consacrées à Fafhrd et au Souricier Gris, référence dans la littérature de fantasy. Et ces épisodes sont illustrés par rien moins que Howard Chaykin et Walt Simonson, qui commencent à l’époque à se faire connaître, mais n’ont pas encore signé les grands succès qui feront leur renommé (American Flagg, Shadow, Black Kiss ou Blackhawk pour le premier, Thor, Fantastic Four, Star Slammers ou Orion pour le second).

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Dark Horse, en 2016, a eu la très bonne idée de rééditer ces chapitres dans un seul volume, imprimé sur papier mat qui rend justice aux couleurs vives de l’époque, ce qui permet de laisser respirer le trait vigoureux des deux jeunes dessinateurs.

Les plus curieux trouveront dans le lien ci-dessous un aperçu du travail de cette équipe :

Jim

Autant je connaît (et apprécie) la version de Chaykin/Mignola/Williamson (parue 20 ans plus tard à peu près), mais celle-là, elle a dû me passer sous le nez.

À peu près vingt ans, bien vu : la série Sword of Sorcery aura droit à cinq numéros publiés en 1973, tandis que la série de Chaykin et Mignola est sortie en 1991.

Jim

Hello, I have noticed several times that spines design from Dark Horse are different. Do you know why ? Does it important in term of rare book shelf numbers ?

I saw one with « Print in Hong kong » and other one with « Print in China »

Thanks
Jonahtan

I guess there’s no particular reason, except some graphic evolution decided by the various powers that be at Dark Horse. I assume the change of printer is not implied in this, since printers usually follow printing materials that are sent by the publisher.
More relevant, I notice that the « Dark Horse » mention on the spine has been changed to « Dark Horse Books ». Maybe the publisher wanted to put this brand in brighter light, in order to discriminate from the regular floppies or the more expensive artbook or whatever. Changing the brand would have implied to change the design.
Just my thoughts : I may be wrong.

Jim

And the spine is not the only change that occured for the Dark Horse Omnibus collection. Not so long ago, the format of the books like Grendel and Nexus was 15.21 x 22.81 cm. But since the reedition of The Mask (maybe before) we have a more regular format in hand, 16.94 x 25.91 cm.
Much more appreciated I have to say. It’s particullary difficult to read the second and third Grendel for the text is so tiny some times.

Thanks guy ! I will appreciate your replies :slight_smile: