Dans le deuxième tome, Heinrich surnommé Requiem est plongé dans une bataille opposant le corps de chevaliers vampires auquel il appartient désormais à une flotte de femmes pirates bien décidé à les abattre.
L’album s’ouvre sur un autre flash-back, qui permet de donner une nouvelle tonalité aux souvenirs que Heinrich conserve de son ancienne vie. On commence à comprendre (ce qui sera confirmé dans le tome 3) qu’il idéalise ses souvenirs, se percevant lui-même en héros là où il n’était qu’un soldat inféodé à son régime totalitaire.
Pat Mills construit chacun de ses albums en deux parties (l’équivalent de deux comic books, en gros). La première moitié est donc consacrée à la suite du combat entamé dans le premier tome, avec un gorille géant distributeur de maladie (qui grimpe aux immeubles dans une parodie de King Kong) et autres images spectaculaires. En suivant Heinrich, on ne peut que songer à une influence évidente (surtout pour un bédéaste anglais), à savoir Michael Moorcock, dont l’ombre de son Elric se fait sentir ici (Heinrich a tout d’un albinos, il passe d’un monde à l’autre et il a une épée possédée par un esprit qui n’est autre que son ancien amour, aujourd’hui bien décidée à lui régler son compte).
La deuxième partie de l’album marque la rencontre avec Claudia, un autre chevalier vampire pour qui Heinrich ressent une forte attirance (et qui sera la vedette d’une série dérivée dessinée par Tacito).
Jim