RINGO t.1-3 (Jacques Acar, William Vance, André-Paul Duchâteau / William Vance)

Discutez de Ringo

Je suis retombé récemment sur des planches du troisième album, Trois salopards dans la neige. Mais ces pages, je les ai lues dans un Tintin Sélection, où elles figurent en noir & blanc, et c’est magnifique.

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Si la version colorisée est assez belle (exécutée par Petra, l’épouse du dessinateur), les pages en noir & blanc mettent en valeur le travail d’encrage de Vance, notamment sa manière de restituer le vent et la neige, avec de nombreux retours de blancs qui fonctionnent à merveille avec son encrage sec et cassant.

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J’aime beaucoup le Vance de cette époque, nettement plus vivant et vigoureux que celui de XIII, série dans laquelle les automatismes s’installent. Sur ses différentes séries historiques, il éprouvait encore le besoin d’explorer des techniques et des formes.

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Jim

Intégrale annoncée pour novembre 2022.

Jim

Ringo - Intégrale

Convoyeur de fonds pour la Wells Fargo au beau milieu d’un territoire sans foi et à la loi balbutiante, Ray Ringo ne peut compter que sur sa fine gâchette. Pourtant entre les flèches des Apaches, les crocs des coyotes, les balles des malandrins ou les feux croisés du Nord et du Sud, ce ne sont pas les façons de mourir qui manquent, dans le Far-West… Et entreprendre cette chevauchée en compagnie de Ringo, c’est remonter une seconde piste tout aussi palpitante : l’évolution graphique de William Vance à travers une décennie !

  • Éditeur ‏ : ‎ LOMBARD (18 novembre 2022)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 184 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2808205155
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2808205153
  • Poids de l’article ‏ : ‎ 505 g

Enfant, André-Paul Duchateau dévore les aventures du détective japonais Iké Terouka, qui paraissaient dans un illustré pour jeunes. Ces premières lectures éveillent en lui un insatiable appétit d’écriture de romans policiers, un genre dans lequel il excelle, puisqu’il publie son premier polar à… 16 ans ! Les années qui suivent le verront creuser cette veine avec une productivité peu commune. Mais, en 1955, il opère un virage radical suite à sa rencontre avec Tibet, qui l’introduit au Lombard, et avec lequel il lance le célèbre « Ric Hochet ». Une fois sur le terrain, Duchateau ne démérite pas, prouvant planche après planche sa capacité à écrire dans presque tous les styles, pour tous les auteurs. Une polyvalence qui fait de lui un choix idéal pour remplacer Henri Desclez à la tête du journal Tintin, en 1976. Il orientera encore davantage le célèbre magazine vers le récit d’aventures moderne, qui emprunte au cinéma ou aux séries TV. Auteur de nombre de séries d’alors (« Les Casseurs », « Hypérion », « Udolfo »), il rend sa casquette en 1979, pour redevenir scénariste et romancier à part entière, et renouer avec sa légendaire et pléthorique productivité. En effet, toutes ces années durant, il n’a jamais cessé d’écrire des polars, et d’engranger les prix littéraires. C’est donc assez logiquement que le Lombard fait de nouveau appel à lui, en 1989, pour diriger la collection « BD Détectives », qui réunit ses deux plus grandes passions. Depuis, même s’il a un brin levé le pied, il continue d’écrire les aventures de Ric Hochet et des polars. Les deux se rejoignant même parfois…

Acar, Jacques Scénariste Né le 14/03/1937 en Belgique Décédé le 21/01/1976 Série(s) réalisée(s) Corentin Franval (Les) Ringo Sammy Strapontin Tommy Banco Tounga (Brochée) Tounga (Cartonnée) Tout Vance Wapi

Il était le « soldat inconnu de la bande dessinée ». Journaliste, cinéaste et photographe, Yves Duval a en effet passé sa vie sur le front du 9e Art, n’hésitant pas à s’effacer derrière des noms aussi prestigieux que Laudy, Vance, Attanasio ou Delinx. Auteur prolifique, d’une rigueur historique implacable, il a fait les riches heures du Journal « Tintin », qu’il intègre en 1952. Il y restera une bonne partie de sa vie, signant plus de 2000 scénarios pour une pléthore de dessinateurs. De Tibet à Delaby, en passant par Follet, les époux Funcken ou Eddy Paape, rares sont les monstres sacrés de la bande dessinée à n’avoir pas collaboré avec cet homme épris d’histoire et de grande aventure. Le credo de l’hebdomadaire d’Hergé était d’instruire en amusant, et Yves Duval a très certainement contribué à faire de cette ambition une réalité. Peu de temps avant son décès, en 2009, il publie « 55 ans de bulles », autobiographie conséquente, qui ressuscite l’âge d’or de la B.D., vue à travers les yeux de l’un de ses témoins et acteurs privilégiés.

Maître incontesté du réalisme en bande dessinée, William Vance a débuté sa carrière par de courts récits historiques, souvent scénarisés par Yves Duval, dans les pages du Journal « Tintin ». Une excellente école, puisque l’éclectisme de ces nouvelles bédéssinées oblige le jeune dessinateur à aborder une époque différente à chaque fois. Inspiré par le cinéma d’aventures, Vance construit au fil des séries une grammaire narrative et visuelle qui sera souvent imitée mais rarement égalée. Capable de passer de la marine anglaise de Howard Flynn, aux plaines du Far-West de Ringo, puis aux exploits contemporains de Bob Morane, il prend également le temps de signer des récits comme Ramiro, qu’il scénarise seul. Aucun lecteur du Journal « Tintin » n’a oublié son passage sur « Bruno Brazil », mais c’est la série « XIII », née de sa rencontre avec Jean Van Hamme, qui va réellement le propulser au tout premier rang de la profession. Durant 18 albums, il a illustré ce thriller qui rassemble aujourd’hui plusieurs centaines de milliers de lecteurs par épisode. A l’heure actuelle, il goûte un repos bien mérité en Espagne, où il habite avec sa femme et coloriste, Petra. Pendant quatre ans, Vance suivra les cours de l’Académie Royale des Beaux-Arts et pratiquera la publicité pour plusieurs agences renommées. C’est en 1962 qu’il débute au journal « Tintin » par la réalisation d’illustrations et de nombreuses histoires complètes. Sa première histoire à suite « Howard Flynn », sur un scénario de Yves Duval, paraît en 1963. En 1965, il crée un nouveau personnage de western nommé « Ringo », publié dans « Tintin Sélection ». En 1967, il reprend, avec brio, le personnage de « Bob Morane », créé et scénarisé par Henri Vernes. La même année, sur des textes de Greg (alias Louis Albert), il lance l’agent secret « Bruno Brazil » et son commando Caïman, publié dans « Tintin » et en albums au Lombard. Vance est aussi le créateur de « Ramiro » (Dargaud). Aujourd’hui, il est principalement connu par le succès de « XIII » (Dargaud). Le Lombard & Dargaud ont réédité en intégrales toute son oeuvre, tous ses personnages : il s’agit des intégrales « Tout Vance ». En 2005, William Vance, ce « Flamand international », a reçu le prix Adhemar de Bronze (culture flamande) récompensant la qualité de son travail.