ROCHE LIMIT t.1 (Michael Moreci / Vic Malhotra)

[quote]Roche Limit - Tome 1

Singularité

Scénariste Michael Moreci
Dessinateur Vic Malhotra

Collection: Comics
Format : 185 x 283 mm
160 pages
Façonnage: Cartonné
EAN/ISBN : 9782344012000
Prix: 15.95 €

A paraître le 03.02.2016
Série en cours

« Notre destinée se trouve dans les étoiles, et je vais nous y conduire »

20 ans après cette promesse, le rêve d’exploration interstellaire du milliardaire Langford Skaargard s’est évanoui dans le cosmos. En dépit de toutes ses bonnes intentions, Roche Limit, la colonie qu’il a fondée à la lisière d’une mystérieuse source d’énergie, n’a pas vraiment évolué comme il le souhaitait… Elle est devenue une zone de non-droit incontrôlable, un creuset de criminalité où les habitants disparaissent régulièrement. Le jour où Bekkah Hudson est enlevée, sa sœur va tout faire pour la retrouver. Elle n’imagine pas qu’elle va alors plonger dans une odyssée révélant un futur sinistre pour l’humanité tout entière…

Explorez le premier volume de la nouvelle série acclamée par la critique de Michael Moreci (Hoax Hunters, Burning Fields) et Vic Malhotra (X-Files), et découvrez les mystères de l’endroit le plus dangereux de la galaxie… Un récit de SF à la fois épique et intelligent, dans la lignée du captivant 2001 de Stanley Kubrick et du western spatial Outland de Peter Hyams.

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[size=200]LE SUJET SUR LA V.O.[/size]

Le site de l’éditeur : glenatbd.com/bd/roche-limit-tome-1-9782344012000.htm

Très sympa la couv

Si la « critique » c’est trois clampins qui sortent bourrés d’un rade miteux à trois heures du matin et balancent un avis sur Twitter je veux bien.

Parce que sinon j’aimerais bien savoir qu’elles sont ces critiques qui ont acclamées cette histoire chiante comme pas possible, mal écrite et dessiné avec les pieds.

Malgré un postulat intéressant et un univers qui promet beaucoup en terme d’ambiance, le récit prend très vite l’eau et devient de plus en plus ridicule. On s’ennuie ferme, la multiplicité des personnages est mal gérées et résultat le récit part dans tout les sens sans qu’on comprenne ce qui arrive ou qu’on développe un tant soit peu. Pour ma part je déconseille totalement

Les pages vues sur le site étaient prometteuses pourtant !

Ha mais les premières pages sont pas mal mais plus tu avances dans l’intrigues plus tu vois qu’il y a du travail bâclé. Je crois que le pire c’est les épisodes 3 et 4 (d’ailleurs si j’en crois les crédits il y a du avoir des soucis sur ces épisodes).

Mais bon à la rigueur je veux bien croire que c’est aussi une question de style et de goût personnel. Par contre j’ai vraiment un problème avec le récit même qui change de point de vue toutes les deux pages sans jamais se poser pour développer ses personnages. C’est brouillon, on a du mal a raccorder le tout et on t’en rajoute une couche avec des annexes (LE truc qui fait facilement cache-misère) et une sous-intigues avec le fondateur dont je comprend toujours pas l’intérêt.

Sans être aussi négatif que Lord-of-babylon, j’admets m’être moi aussi demandé à quoi bon certains personnages, qui finissent en steak avant même qu’on comprennent ce qu’ils venaient foutre là. Pour ce qui est du dessin, j’aime bien. J’en ferais pas mon illustrateur favori, mais je trouve Malhotra plus agréable sur cette série que sur Thumbprint, par exemple.

La critique par Le Doc est disponible sur le site!

Lire la critique sur Comics Sanctuary


… **[size=150]C[/size]**ontrairement à mes prédécesseurs, et bien qu’il ne soit pas loin de 3 heures du matin, je ne sors pas bourré d’un rade miteux, j’ai trouvé Roche Limit vraiment sympa à lire.

D’autant plus sympa que je n’avais pas dans l’idée de lire cette histoire de S-F à laquelle je n’avais d’ailleurs pas prêtée attention ; mais ce premier tome est le cadeau d’un libraire qui travaille où j’ai mes habitudes (Si jamais vous passez par ici, encore merci).

J’ai lu chez mes prédécesseurs qu’il y avait trop de personnages, mal gérés, voire qu’ils ne servaient que de « chair à canon ».
Pour ma part j’ai un tout autre ressenti, ces différents personnages sont là, dont certains pour un bref passage en effet, pour donner selon moi du « volume » à l’histoire en dessinant en creux l’atmosphère (sans jeu de mots) de cette planète et proposer différents point de vue. Et la façon dont c’est fait me satisfait entièrement.

Le nombre (relativement) important de protagonistes ne m’a pas gêner outre mesure, j’ai eu l’occasion de lire des romans où je devais prendre des notes sur les personnages pour m’y retrouver, et là je n’en ai pas ressenti le besoin.

De plus, les dialogues qui participent de l’intérêt qu’on peut ou pas leur témoigner, sont vraiment bien écrits.
Finalement certains d’entre eux sont plus vivants par ce qu’ils disent plutôt que grâce à ce qu’il font.

L’ajout de (fausses) pages de magazines, de diapositives, etc., est une astuce qui chez moi marche bien, ce « rédactionnel » additionnel pour ainsi dire « intradiégétique » accentue (souvent) mon immersion dans ce que je lis.
Et encore une fois ça a bien marché.

Et puis Roche Limit n’a eu de cesse, sans que je puisse mettre le doigt précisément sur quel(s) aspect(s) de l’histoire, d’évoquer tout un pan de la S-F que j’aime lire.

Enfin si, un aspect m’est clairement apparu, celui du mélodrame « étasunien », qui remonte - ce qui ne rajeuni personne - à Hugo Gernsback à l’orée du 20ème siècle (voire un peu avant dans les dime-novels avec Luis Philip Senarens) et qui est depuis en S-F une sorte de motto.
Pour le coup, le space opera ou disons ici le planet opera vu par Michael Moreci est clairement une extension de la Frontière (celle du Far West) avec tout son folklores et ses légendes à peine ripolinée (ce qui n’est pas un repproche).

Reste le dessin, qui si j’avais dû acheter ce recueil m’en aurait très certainement dissuadé.

Néanmoins, une fois plongé dans l’histoire, le scénario m’a captivé à un point tel que j’en ai oublié mes premières réticences, et que j’ai fini par lui trouver un certain charme.
D’autant que rétrospectivement, son évidente sécheresse, son manque de fioriture, ne détourne pas l’attention de l’histoire, voire lui donne même un poids supplémentaire ; une sorte de synergie entre le fond et la forme. Le dessin est l’expression de la vie sur cette planète : âpre, pas glamour pour deux sous. Austère.

… En définitive, Roche Limit est pour moi une très belle surprises, et une belle découverte qui m’a donné envie d’en lire plus, et je serai là pour la suite.

J’ai par ailleurs jeté un coup d’œil (de plus près) à ce que fait Glénat Comics, et il y a pas mal de choses intéressantes, ou du moins qui m’intéresse (j’ai d’ailleurs pris d’autres bouquins de cette collection).

Il y a aussi un autre aspect qui m’a séduit c’est l’affiliation de **Roche Limit **au « noir », comme on dit « film noir » ou « roman noir » ; et la définition du « noir » que je préfère est celle qu’a formulée Thomas Narcejac.

En 1949 Thomas Narcejac donc, dans un essai à charge (certes) a néanmoins donné une belle définition de ce qui est « noir » dans les fictions qui méritent cette épithète : « …] Ce qui est noir, …], ce n’est pas, …] sa violence, sa crudité ; ce n’est même pas le désespoir qu’il peut éveiller chez le lecteur facile à suggestionner, c’est quelque chose de plus foncier et de plus mystérieux que l’on pourrait définir en disant qu’il nous présente le monde comme un TRAQUENARD. …] »

Et Roche Limit entre à mon avis, dans le giron du « noir ».