ROGUE (M.J. Bassett)

DATE DE SORTIE PREVUE

28 août 2020 en VOD (USA)
Indéterminée (France)

REALISATRICE

M.J. Bassett (Solomon Kane, Silent Hill : Revelation…)

SCENARISTES

M.J. et Isabel Bassett

DISTRIBUTION

Megan Fox, Philip Winchester, Calli Taylor…

INFOS

Long métrage britannique/sud-africain
Genre : action
Année de production : 2020

SYNOPSIS

Après avoir libéré des otages, des mercenaires prennent la fuite à travers la savane. Pourchassés par ceux qu’ils viennent d’attaquer, ils vont devoir faire face à un danger tout aussi mortel…

Première impression (qui ne demande qu’à être détrompée) : à l’époque de l’indignation devant le braconnage et la « chasse en boîte » qui contribue à faire s’effondrer la biodiversité et par cascade à accélérer la désertification (et donc à précipiter notre perte), je trouve quand même assez con de placer dans le rôle de la menace une lionne, fût-elle spéciale, surnaturelle, méga vénère, couturée de partout et complètement numérique.
Reste à voir si le propos parvient à être moins manichéen et anthropocentré (à l’image du Loup de Rochette), mais je ne nourris pas grand espoir.

Jim

Olala.

Ouh, bah c’est mauvais.
Alors déjà, en tant que film, c’est pas très bon. C’est lent, c’est mou, c’est pas bien monté, donc l’action n’est pas nerveuse. Chaque nouvelle scène apporte quelques espoirs (la découverte d’un refuge semble promettre une logique de fort assiégé, avec son lot de scènes de couloirs et tout ça, mais en fait, non), mais les batailles sont mal spatialisées et les combattants semblent courir comme des poulets sans tête dans des décors qui pourtant, ne sont pas bien grands. Et reste ensuite la dernière horreur, la lionne en images de synthèse, très très mal réalisées.
Bref, en tant que film, celui-ci n’a qu’une qualité : il est court.
Au moins, le scénario aura peut-être réussi à raconter des choses intéressantes ? Même pas. Le film passe à côté de son sujet (ou de ses sujets potentiels). On ouvre sur une « ferme à lions », et ensuite on passe à des ravisseurs enlevant des jeunes filles blanches, ce qui inciterait à penser que le sous-texte établira des comparaisons entre, mettons, l’exploitation du monde animal et l’exploitation de l’homme par l’homme (du vivant au sens large). Mais non, au-delà de ces parallèles visuels, quasiment rien, à part les propos d’un des mercenaires, vers la fin, d’une lourdeur affligeante. On aurait pu espérer un parallèle, un peu à la Jack London, entre l’héroïne et la lionne, la soldate brisée et l’animal blessé, mais là encore, on passe à côté. Parce que ouais, il arrive que des films ratés disent des choses intéressantes. Mais ce n’est pas le cas ici. Et le panneau présentant un petit texte où M.J. Bassett s’insurge contre la barbarie honteuse que sont les fermes à lions ne rattrape rien : on aurait préféré que son film en parle réellement.

Jim

Et après Rogue, MJ Bassett a enchaîné avec ça :

Je suis curieux de voir dans quelle mesure il passera à côté de son sujet.
Bon, à part ça, il reprend Philip Winchester, qui est sans doute le seul bon point dans Rogue (et grâce à quoi j’ai mis un nom sur son visage).

Jim

Elle.

C’est pas une excuse.
:wink:

(Ah mais c’est assez récent, en plus ! Effectivement, j’en étais resté à Solomon Kane, pas fameux, et du temps où elle s’appelait encore Michael…)

Jim