Quoi, les blacks sont pas jolies c’est ça ? ? ?
Mais encore une fois, ça me surprendrait pas que Miller se marre de voir quelques guérilleros des réseaux s’exciter sur un white washing juste là pour les emmerder. Il a un très bon mauvais esprit.
Nan mais un peu plus charnues sur les lèvres et les yeux moins bridés ( elle fait plutôt eurasienne en fait , un peu shojo girl sur les bords ).
Bah, de toutes façons, sur le blanc d’une page, on peut projeter ce qu’on veut. C’est comme ça qu’on lit entre les lignes ( et ça repose les yeux cette façon de lire ; mais ça ne rentabilise pas mes lunettes ).
On aura peut-être la réponse lors d’une colorisation mais ce que je vois pour l’instant me fait dire qu’on y perdrait beaucoup si ce n’est pas un maestro du pinceau aux manettes. Et même ainsi, certaines séquences pourraient perdre/prendre un sens différent.
Non, surtout, je vois Frank Miller s’associer à un dessinateur qui fait joli. C’est pas la première fois, puisqu’il a écrit pour Frank Miller. Mais il a longtemps tenu un discours genre « je dessine du beau, pas du joli », donc la blague, je la vois plutôt ici.
En outre, Philip Tan (dont j’apprécie grandement le boulot ici, au demeurant) dessine joli en ce sens où il fait des choses assez stéréotypées : une jolie nana dessinée par lui ressemble à toutes les jolies nanas dessinées par lui.
C’est pas impossible non plus.
Oui, et la différence se voit si l’on compare ses storyboards et les crayonnés de Tan. Ou si l’on compare l’épisode 3 par Tan et l’épisode 7 par Miller.
Bon, après, pour ma part, quand j’ai découvert Ronin, j’ai d’abord cru que Casey était méditerranéenne. Genre… grecque. Une grecque bien bronzée. Après, je me suis dit qu’avec le nuage de pollution de sa New York post-apo, le bronzage, c’est pas trop ça.
Mais encore maintenant, je la vois comme une métisse, mais de quoi ? D’un peu de tout, je pense…
La grosse pomme est un melting-pot de premier ordre, une vision future avec un métissage avancé est une approche cohérente oui. Et puis ses grecques sont anémiques si on regarde ce qu’il a fait chez DD.
Mais c’est vrai que la première preview m’avait interpellé : je me demandais si c’était elle ou un autre personnage inventé pour cette suite. C’est sans doute ce que j’attends le plus de lire, plus que les spin-off de Sin city - que je ne manquerai pas non plus. ( pas vraiment intrigué par la série de Dan Didio par contre, et je me demande ce que peut nous réserver Pandora étant donné qu’il délègue beaucoup sur cette dernière semble-t-il ).
J’espère que ça aura du succès en VF en tout cas , peut-être que H&M ( chut chut, pas de marques ! ) osera chopper Holly Terror ( dont je rappelle qu’un Elseworld Batman portait déja ce titre ).
(W) Frank Miller (A) Daniel Henriques (A/CA) Frank Miller
In its supernova finale, the epic Ronin saga brings us to the edge of madness and plunges us into a dark destiny.
Virgo. Demonic computer and would be slaver of all humankind. She swallows heroic Ronin into her cybernetic maw … and swallows deep. She rips the heart from Casey’s chest and begins her horrid assimilation.
And the boy … the child… Billy? It is HE who will show Virgo the simple, terrifying truth she never imagined = The only power is the human spirit.
Frank Miller a annoncé un partenariat avec Abrams ComicArts pour les sorties en albums des comics FMP. Pour l’occasion, Ronin Book Two sera retitré Ronin Rising et aura droit à deux éditions, dont une collector au format manga.
Il n’y a pas de dates pour le moment pour de futures nouveautés. Et d’après Bleeding Cool, Dan DiDio aurait quitté FMP.
Je découvre la fin de la mini, et c’est quand même une expérience de lecture incroyable. Notamment parce que Miller fait des choix complètement différents en matière de narration.
Le premier Ronin était un voyage, avec à la fois la dimension initiatique et les diverses rencontres picaresques. Ça s’étalait donc un peu dans le temps et dans la géographie.
Cette suite est au contraire un simple duel. Bon, un duel à trois, en quelque sorte, voire à quatre, mais un duel. Qui oppose surtout le Ronin à Virgo. Et ce duel se construit essentiellement autour de l’affrontement de deux esprits. Un duel mental. Miller pousse très loin la structuration des textes en répétition, avec des mots clés ou des expressions qui reviennent, de manière lancinante, ce qui rend palpable le caractère hypnotique de l’affrontement. C’est complètement immersif.
Autre chose qui s’impose à mesure qu’on plonge dans l’histoire : Miller choisit à nouveau de jouer avec la forme. On l’a déjà dit, sa carrière est jalonnée de défis formels (le gaufrier dans Dark Knight, le noir & blanc dans Sin City, le format à l’italienne dans 300, on peut en trouver plein d’autres), au point que son Holy Terror ait pu passer (à mes yeux en tout cas) pour une sorte de compil de ses meilleurs succès.
Mais là, avec Ronin Book Two / Ronin Rising, il s’interroge sur la nature rectangulaire de son format. Et dedans, il réintroduit le rond. Les bulles (lettrées par Workman, vous imaginez comment je kiffe) entourent les personnages et les séquences, et l’ensemble compose une sorte de jeu de cercles concentriques, en parfait écho avec l’hypnose immersive dont je parlais plus haut.
Cette suite à Ronin est une expérience de lecture. Il y a, bien entendu, une histoire, et bien évidemment un style, qui est poussé très loin dans une expression extrême, mais c’est surtout une plongée, une immersion dans un flux incroyable. C’est énergique et généreux, mais complètement outré. J’imagine que ça risque de désarçonner. Moi, j’adore.
En grand fan du Miller dessinateur (même encore maintenant), j’avoue être quelque peu perplexe à l’idée qu’il ait réalisé deux épisodes sur six. Peu importe les raisons, d’ailleurs. Mais d’un côté je trouve passionnant de voir un dessinateur qui fait du « joli » servir les storyboards de Miller, qu’on sent particulièrement présents, et de l’autre je suis ravi de voir le maître à l’œuvre. J’aurais aimé en fait que Tan fasse tout (ou ne fasse rien), ou que Miller fasse tout (ou ne fasse rien). Le passage de l’un à l’autre crée une double frustration.
Mais quelle lecture, quand même.