Je n’ai toujours lu que la première mini (que j’ai relue hier soir pour le boulot), mais j’ai trouvé ça très sympa. L’un des rares trucs de Hickman que j’apprécie. Sans doute parce que la froideur des personnages, parfois réduits à des fonctions (ce qu’ils avoue eux-mêmes : « je suis Nostradamus, le catalyseur »), est épicée par l’ironie de constater que ce sont des personnages historiques.
Et puis c’est bardé d’idées et de visuels qui marquent.
Après, l’histoire est classique : l’un des piliers d’une organisation secrète, censé être mort, revient et découvre que son conclave a dévié de son but initial. Donc, ça chie. Là encore, la sauce est relevée parce que ces gens ne sont pas n’importe qui. Mais justement, ça crée une sorte d’ambiance « n’importe quoi » qui me semble rigolote. Là où je trouve que Hickman n’est pas allé au bout de son idée (et c’est aussi le signe d’une faiblesse d’écriture), c’est que cette « querelle des anciens et des modernes » qu’il met en scène aurait pu se résoudre à coup de joutes oratoires, au lieu de dégénérer en pugilat de rue. N’est pas Alan Moore ou Neil Gaiman qui veut.
Mais autrement, j’aime bien. C’est marrant et déconnant.
Faut vraiment que je lise la deuxième mini, un jour.
Jim