SANS LENDEMAIN - Jake Hinkson (Gallmeister)

Présentation de l’éditeur
Billie Dixon sillonne les Etats-Unis des années 1940, s’efforçant de vendre des films dans les salles de cinémas des petites villes du Midwest. Elle apprécie son boulot et le contact avec les clients. Jusqu’à ce que dans un bled paumé de l’Arkansas, un prédicateur fanatique s’en prenne à elle, bien décidé à bouter hors de la ville tout ce qui ressemble à du cinéma. Billie aimerait bien le convaincre de changer d’avis, mais les choses se compliquent encore lorsqu’elle commence à se sentir attirée par Amberly, l’épouse du pasteur. Un désir qui va la conduire à s’emmêler dans un filet de mensonges et de supercheries, jusqu’à l’inévitable point de non-retour. Bel hommage aux classiques du genre, Sans lendemain est un bâton de dynamite dont la mèche se met à crépiter dès le premier paragraphe.

Alors que j’ai aimé ses 2 précédents romans, L’enfer de Church Street et L’homme posthume, sans trop savoir pourquoi j’ai fais l’impasse à sa sortie en février dernier sur Sans lendemain.
Bien mal m’en a pris.
C’est du noir, plutôt triste mais bizarrement vu le sujet pas autant que ça. Dans ce coup de foudre incandescent il y a un côté amants maudits qui même en ayant une issue tragique fait que cela atténue la noirceur des évènements.
L’écriture de Jake Hinkson est magnifique et sublime les 3 personnages principaux féminins dont évidement celui de Billie Dixon. Une femme à l’esprit vif et au sens aiguisé de la répartie, une femme qui aime les femmes, une femme qui porte un prénom masculin et des pantalons, une femme qui occupe un métier d’homme (représentante d’un obscur studio de cinéma).
Beaucoup de points rédhibitoire pour une femme dans l’Amérique des années 40. Et encore plus dans l’Arkansas.
Un petit bijou.