Nous sommes en Russie pendant l’interminable hiver 1942, et nous suivons le sniper soviétique Sara, tandis qu’elle résiste aux envahisseurs nazis avec ses camarades. Les femmes du campement sont isolées dans un baraquement à part et l’unité repousse vaillamment l’ennemi, mais pour combien de temps ? Une histoire complète inspirée d’une histoire vraie. Garth Ennis (The Boys, Preacher, Punisher) n’est jamais autant à l’aise que sur les histoires de guerre. Il est donc ici dans son élément aux côtés de l’efficace Steve Epting, qui illustrait entre autres le Captain America d’Ed Brubaker. Des dessins qui valaient bien un format un peu plus grand que le format comics habituel.
J’ai lu et je conseille, le récit est plutôt simple mais efficace, je me suis attaché assez vite au personnage de Sara et surtout pour moi ça fait partie de ce que Steve Epting a fait de mieux, rien pour cela, ça vaut au moins le coup d’œil.
Un très très bon Ennis, du magnifique EPTING et une colorisation sans faute de Breitweiser… Trio gagnant pour moi…
Un passage de l’Histoire d’un point de vue assez inédit pour nous occidentaux, de l’audace et une belle écriture. Des dialogues et une narration assez minimalistes qui ancrent bien l’histoire dans l’atmosphère lourde de ces espaces géographiques et temporels… Les pensées de Sara, toujours en suspens, comme des appâts, qui nous emmène à imaginer une suite nous même… Une description précise, détaillée de ces évènements historiques dans une œuvre fictionnelle avec des personnages bien écrits, émouvants et attachants.
Les dessins grandioses d’Epting, des décors enneigés des forêts russes aux scènes de combats, en passant par ces jolies visages féminins, toutes reconnaissables, toutes différentes… Des dessins qui renforcent cette sensation d’être sous la couverture dans la neige l’œil sur le viseur…
Et les couleurs qui nous aident ou nous forcent à finir cette plongée dans cette nasse de l’hiver 42…
Ce n’est pas toujours très fluide mais ça reste très joli à regarder.
Mais le book reprend bien l’imaginaire autour du Sniper et tout ce que cela peut amener dans le mien. Je repense au film « Stalingrad », à Sniper Wolf, etc…
L’histoire est joliment raconter, la tribu des femmes est bien animée malgré le court espace alloué. Sara aurait mérité d’être une série à part entière.
Un beau plaisir de lecture où j’ai apprécié un Ennis plus simple.
Ha, oui, c’est sûr que c’est un style qui fait un peu statique, mais bon, là, dans le froid, sous tension qui pour survivre doivent éviter toute précipitation, je trouve que ça passe bien.