C’est pas la première fois, pourtant, que je dis que je trouve ça nul, sans profondeur, sans matière, sans épaisseur, sans âme.
J’ai pas tellement aimé, non.
Déjà, j’ai pas trouvé les histoires géniales. C’est sympa, y a de bonnes idées, le rythme est pas mal, les dialogues sont sympas, mais ça reste un peu anecdotique (même si ça fait un bien fou au milieu des grandes sagas à rallonge, ça permet de souffler, ça repose). J’ai trouvé que, pour le coup, c’était complètement surestimé, porté par le seul nom de Dini (qui, selon moi, si l’on excepte les trucs faits avec Bruce Timm ou les autres collègues venus des dessins animés, n’a quand même pas produit que des merveilles : la collection de pensums larmoyants au format tabloïd qu’il a pondue avec Alex Ross, ça se pose là, question bouzasses), sans réel esprit critique. C’est Dini, donc c’est génial. Peuh.
Mais bon, entre le dessin laborieux et crispé de Don Kramer et les tracés géométriques à la règle de Dustin Nguyen, Dini n’était pas particulièrement bien servi. Le peu d’intérêt que j’éprouvais pour sa proposition, servi par deux dessinateurs qui m’ennuient le plus, fatalement, ça m’est tombé des mains.
Et Dustin Nguyen, ça suffit pour me dégoûter. Aucune profondeur dans le dessin, des aplats noirs ou des effets de fumée pour masquer les difficultés, des visages pas droits, des expressions et des mains sans cesse répétées d’une page à l’autre, sérieux, pour moi, c’est une escroquerie, une imposture. J’aime bien ses peintures (et encore, à la longue, c’est chiant), mais son travail au trait, avec un encrage plat et des personnages raides, je trouve ça d’une médiocrité abyssale. Surtout en comparaison de l’aura dont il bénéficie auprès du public.
(Je vais pas dire que je comprends pas l’engouement pour son travail, parce qu’on va encore me rétorquer que j’ai pas le droit de dire ça, que c’est très insultant pour les gens qui aiment, que ce n’est pas un argument, mais… je ne comprends pas l’engouement pour son travail.)
Et là, dans le Secret Origins, le voir reprendre la scène d’hallucination de Batman #23, derrière Capullo, ça fait un peu pitié.
Jim