SHERLOCK HOLMES EST MORT, VIVE MORIARTY - A. Horowitz (Livre de poche)

Sherlock Holmes est mort, vive Moriarty
de Anthony Horowitz

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J’aime beaucoup Anthony Horowitz, très bon auteur qui a rythmé ma jeunesse (son excellent L’Île du Crâne qui a certainement inspiré J.K. Rowling, ses Alex Rider), qui s’est attaqué depuis deux livres au mythe de Sherlock Holmes sur demande des héritiers de Arthur Conan Doyle (il va d’ailleurs bientôt s’attaquer à James Bond aussi).
J’avais lu et aimé La Maison de Soie, premier opus sur le mythe Holmes, très classique dans sa forme (histoire racontée par Watson, « cachée » du fait du scandale) avec un fond très dur et sec (meurtre, violence même sexuelle). J’étais curieux de lire son histoire sur Moriarty, célèbre Némésis de Sherlock qui a inspiré tant de fantasmes (ce qui est impressionnant vu que le personnage n’est apparu qu’une fois, ne parle jamais dans l’histoire et n’est finalement qu’une ombre maléfique).

Difficile de raconter l’histoire sans trop en dévoiler, il convient simplement de dire que l’intrigue, qui débute au lendemain du combat aux chutes suisses avec une entrée en matière autour du cadavre de Moriarty, tourne autour de la disparition du maître du crime et de l’arrivée brutale de gangsters américains, décidés à prendre sa suite. Elle est animée par un très bon duo de personnages, un inspecteur de Scotland Yard tellement humilié par Holmes qu’il en a copié ses méthodes et un détective privé de Pinkerton, et fonctionne très bien.
Horowitz est un auteur dynamique, qui gère parfaitement ses rebondissements, son rythme et son contexte. Il respecte le mythe holmesien à la perfection, et le nourrit même en y intégrant la violence, psychologique/physique/sexuelle, qui correspond bien à l’époque victorienne et qui était tue chez Conan Doyle. Ce n’est pas du tout prégnant, c’est par petits zestes très convaincants.

Enfin, je dois signaler que l’histoire tient beaucoup à l’énorme révélation quasi-finale, qui change grandement la dynamique et la vision de l’intrigue générale. Je ne peux rien dire, mais j’ai été pris comme un bleu parce que Horowitz m’a bien mené en bateau alors que je n’avais rien vu venir.

En conclusion, ce livre plaira aux fans du mythe, aux fans de l’auteur, aux lecteurs appréciant une bonne intrigue dans cet univers, avec un vrai bon rythme et de bonnes idées. Une très bonne lecture de printemps, je la conseille !

Je vais regarder ça de plus près (et l’œuvre de Horowitz en général parce que je ne me rappelle pas avoir lu grand chose de lui).

Lu aussi.

Du tout bon.