SHERLOCK HOLMES - LES CHRONIQUES DE MORIARTY t.1-2 (Sylvain Cordurié / Andrea Fattori)

J’ai fait pareil : j’ai repris ce que j’avais lu et posté sur FC ces deux ou trois dernières années (pas grand chose, visiblement)

Je suis en train de lire ce diptyque, qui est, je crois, le dernier maillon du « Sherlockverse » que je ne connais pas.

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L’intrigue se déroule après le diptyque Sherlock Holmes et le Necronomicon. Moriarty a disparu. De manière inopinée (enfin pas tant que ça si on a lu le titre), il revient. Le récit alterne les pages au présent, qui se déroulent dans notre monde, et les séquences au passé, montrant comment le génie du mal est revenu. La construction est bien efficace, créant un rythme soutenu dont la particularité est que les deux lignes narratives ne se font écho que de loin : pas, ou très peu de textes qui débordent d’une scène à l’autre. Le balancement est très sec, et les transitions arrivent au moment où il faut créer un suspense (un peu à la manière de la fin du Retour du Jedi, pour faire comprendre).

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Le retour de Moriarty change sa vision du monde. Toujours aussi manipulateur et tortionnaire, il se lance dans une grande mission afin de « rendre le monde meilleur ». À ce genre de répliques, on se dit que Sylvain tient son Magneto ou son Fatalis : un super-vilain à la cause noble et aux manières discutables.

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Signalons le personnage de Noble Odd (une création, si je comprends bien), l’allié de Moriarty, qui remplace le légendaire Moran dans son organigramme. Chose intéressante, Fattori lui prête les traits de l’acteur Jerome Flynn, et ça lui va à merveille.

Le premier album se lit tout seul, appelant une suite. Les pleines pages sont parfaitement amenées, et le dessin est vigoureux, très comics, sans exagération.

Jim

Le deuxième tome de ce diptyque nous permet de suivre la quête de Moriarty, qui s’est fixé une mission de taille. Il va se retrouver confronté à un adversaire de poids (aperçu à la fin du volume précédent) et recourir à sa ruse habituelle.

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Le tome est construit un peu à la manière du précédent, alternant le présent et le passé. Cette fois-ci, ce n’est pas le même passé : il s’agit de l’initiation aux arts occultes qu’a suivie Moriarty quelques années plus tôt. On suit donc sa progression (et on observe aussi les modulations de son scepticisme), ce qui permet d’éclairer le monde de la magie.

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Les scènes d’action sont plutôt chouettes. Et l’album se conclut sur une confrontation beaucoup plus calme, plus sournoisement violente, attendue sans doute par beaucoup de lecteurs, et qui ne déçoit pas.

Jim