L’anime Shoka est le signe d’une renaissance dans le monde de la japanimation. La chaine de télévision japonaise, Animax a compris que pour renouveler le genre, il était temps de donner la parole aux fans. Ainsi, tous les deux ou trois ans, Animax lance un concours pour mettre en compétition tous les auteurs, écrivains ou fans spécialisés dans l’écriture pour proposer un scénario qui sera ensuite produit en anime.
Cette année, c’est Kenji Saidô qui a gagné le Grand Prix de la septième édition du Animax Award. Il aura fallu 18 mois au studio Production I.G pour adapter les scripts du nouvel auteur afin de diffuser le 27 mars 2010, le premier épisode de Shoka.
[size=150]HISTOIRE :[/size]
L’histoire nous amène dans les turbulentes périodes de l’époque Edo où des maitres maitrisent la calligraphie jusqu’à donné vie aux mots qu’ils peignent. Ainsi des forces maléfiques essayent de prendre le pouvoir au shogunat mais une élite spéciale a pour mission d’anéantir toute menace et de protéger le gouvernement.
Shirô Sumiya est un membre privilégié du clan de la « Voie du Dessin », réputé pour être l’un des plus grands maitres dans son domaine. Ainsi, lui et ses frères d’armes sont appelés d’urgence à Edo pour combattre les forces maléfiques et défendre la capitale contre toutes les menaces. 11.5/20
[size=150]DESIGN :[/size]
Le dessin est assez spécial pour ne pas dire gribouillis. C’est sans aucun doute, l’effet recherché par Hirokazu Kojima (Shikabane Hime Aka) qui montre une nouvelle fois sa capacité à s’adapter à tous les styles. Graphiquement, c’est aléatoire, des fois c’est beau des fois c’est moche. En tout cas, les dessins s’inspire directement des estampes japonaises et du Kabuki, ce qui apporte une certaine originalité dans ce qui se fait en ce moment.
Afin d’être en équation avec le chara design, les décors ont été confié à Hiromu Itô qui est un grand spécialiste de la direction des arts dans l’animation à qui l’ont doit notamment le background de Blood+ ou encore Noein. Au final, notre œil s’habitue rapidement au design pour se délecter de l’animation qui en est presque à la perfection. 10/20
[size=150]RÉALISATION :[/size]
C’est au réalisateur Makoto Yamada (Code geass Lelouch, You’are Under Arrest…) d’être aux commandes du projet et du storyboard. D’où la parfaite cohésion entre le rythme du récit et les scènes d’action qui parsèment l’épisode. Le studio Production I.G ( Blood+, Saga Ghost in the Shell, Eyeshield, Tales of Vesparia…) a fait un excellent travail à tel point que l’animation des personnages comme celle durant les combats y est à la limite de la perfection.
D’ailleurs, les premières minutes de l’épisode est une présentation de la maitrise du studio en la matière. A voir absolument tellement que c’est beau. Aucun plan fixe durant l’action, chaque brindille s’anime aux pas des personnages, les créatures invoquées sont épatantes qui confèrent à l’ensemble de l’épisode un bon équilibre. Très peu d’animes voir trop peu d’œuvres arrivent à un tel travail technique. 16.5/20
[size=150]MUSIQUES :[/size]
A force de râler et de répéter que la plupart des séries ont une bande sonore pitoyable, l’anime Shoka rattrape les déceptions passées. A chaque combat un thème différent, chaque situation a une musique qui lui est propre pour finalement hypnotiser aux rythmes des cordes et des percussions. Mais le plus intéressant c’est que chaque musique qui compose l’épisode est transcendantal. Qui pouvait se cacher derrière cette agréable surprise ? Kenji Kawai à qui l’ont doit les compositions des films Ghost in the Shell, Death Note et Higashi no Eden. Une valeur sûre qui ne déçoit pas un seul instant. 16/20
[size=150]INTÉRÊT GLOBAL :[/size]
Tout d’abord, l’initiative de la chaine Animax à adapter le script du gagnant de la compétition est déjà une chose à voir. Ensuite, l’histoire est assez intéressante pour suivre tout l’épisode sans déception. Nous nageons en plein folklore japonais sur fond d’intrigue politique de l’époque féodal avec Ninja, Samouraïs, Sorciers et d’autres personnages tirés des plus grands romans.
De plus, le fait de traiter d’un art comme la Calligraphie avec appuie la puissance des mots rend les combats passionnants et divertissants. Seul bémol, le graphisme trop pastel qui rappel des dessins de gamins de 12 ans. Mais à part ça, les personnages qui apparaissent au fil des minutes semblent tous intéressants avec des passés assez troubles.
Enfin, les dernières secondes de l’épisode nous montrent les disciples qui composent le Clan de la « Voie du Dessin » et on ne peut être qu’impatient de découvrir la suite des évènements à venir. 14/20