SHOKUZAI (Kiyoshi Kurosawa)

4h27 ? Vraiment ?

En combinant les durées des deux parties, on arrive à cette durée. A la base, c’est une série de cinq épisodes d’une heure environ, remontée en un film en deux parties pour l’exploitation cinéma à l’étranger. La durée totale du montage pour le cinéma avoisine les 4h30, il y a eu des coupes par rapport à la série.

Même si ce n’était pas le format initial, je trouve que le découpage en deux longs films va comme un gant à « Shokuzai » ; je me demande d’ailleurs si c’est Kurosawa lui-même qui l’a supervisé (j’aurais tendance à penser que oui). Ce type de durée fait respirer comme il faut le cinéma de Kurosawa, calme mais inquiet. Et thématiquement, c’est très probant, comme césure.
Je reviendrai en dire un mot à l’occase, car j’ai vraiment adoré « Shokuzai », confirmation du talent sans bornes de ce cinéaste. Un des films où il va le plus loin dans son espèce d’ascèse filmique, et j’adore ce talent pour l’impact dans l’épure.

C’est actuellement sur ARTE en format séries, en cinq épisodes.

Le découpage est intéressant avec un premier et un dernier épisode plus long (1h10 contre 50 minutes environ pour les trois du « ventre mou »).

Je vais visionner le dernier acte de cette série d’épouvante invisible. Le parti-pris est de revisionner à maintes reprises les mêmes scènes (l’avant meurtre, le gouter post-morteù, etc…) et d’aavancer de quinze ans la vie de ces quatre gamines et de la maman affectée du deuil d’Emili.

C’est très épuré comme le souligne Photonik avec une photographie granuleuse. Associée aux réactions japonaises (un peu stéréotypées par moment, comme le Mari qui se rend au bureau l’après-midi du meurtre presque), la vie de nos quatre gamines est une prison les rendant fragiles, un peu folles et dénuée de bonheur.

J’ai presque l’impression que les acteurs sont en roue libre afin de créer une initimité malaisante mais sans exagération (je ne suis pas fin connaisseur du Japon) me semble-t-il. Le premier épisode voit par exemple la vie d’une gamine aujourd’hui femme et épouse devenir une poupée prisonnière de son mari. Une Horreur…

Je regarde ce soir le dernier épisode (j’ai déja un peu triché) qui doit résoudre l’énigme. Mais le propos n’est pas là.

J’ai beaucoup aimé cette histoire sur la malédiction et la vengeance. Le scénario est complexe et a tenu toutes se promesses avec son lot de révélations.

J’ai vraiment beaucoup aimé.