SIMAK t.1-2 (Jerry Frissen / Jean-Michel Ponzio)

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Simak T1 : Traque sur Solar Corona

Un polar sombre et haletant par le scénariste de « Méta-Baron »

Scénario : Jerry Frissen
Dessin : Jean-Michel Ponzio

Lune d’Hesperia. Phoenix, policier surdoué mais amnésique, assiste au meurtre de son coéquipier. Son enquête l’entraîne sur Solar Corona, ville-planète de toutes les débauches, où il croise la piste de simaks, des transhumains conçus pour la prostitution et censés avoir été éradiqués par suite de bugs répétés. Au cœur de cet univers violent et corrompu, sa soif de justice mènera Phoenix sur la piste de ses origines.

13 juin 2018
56 pages - 24.0 x 32.0 cm - Couleur
EAN 9782731647242
14,50 €

Je ne suis pas allé très loin dans cet album.

La technique, à base de photographies si j’ai bien compris, donne (comme souvent) une impression de fixité que je n’aime décidément pas. C’est difficile à expliquer, mais j’ai à chaque fois, l’impression que les personnages ont été pris en photo, à leur insu.

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Je pense que c’est juste : il me semble que Ponzio bosse beaucoup d’après photos, en provenance peut-être de magazines ou de catalogues, ou encore de captures d’écran effectuées à partir de films. Et je partage ton opinion, ça fait souvent artificiel.
De plus, je trouve que beaucoup de dessinateurs n’arrivent pas à masquer ces sources (même s’il y a des exceptions : quand Texeira utilise Clint Eastwood pour dessiner Wolverine, ça se voit, mais il nappe l’ensemble avec un encrage épais et très matiéré qui fait allègrement passer la pilule).
Je crois que tout est affaire d’encrage : si l’encrage a suffisamment de personnalité, il peut « recouvrir » la source.

Jim

Comme pour Salvador Larroca sur la série Star Wars

Par exemple, ouais. Je trouve que Land et surtout Deodato cachent mieux le truc.

Jim

Ce n’est pas tant la source, que l’absence de découpage. De mise en récit (storytelling), qui me gêne.

Je m’intéresse depuis peu au travail que John Byrne fait à partir de photo-montage ; eh bien j’ai l’impression qu’il y a plus de fluidité dans ses pages [Pour en savoir +] qu’ici, ou que chez Land. Ses planches si je puis dire, sont travaillées de la même manière que lorsqu’il dessine. C’est assez bluffant !!

C’est très intéressant, ce que tu dis là !
Je vais m’intéresser de près à ton article dès que je rentre chez moi !

Je comprends ce que tu veux dire.
Dans un autre registre, je pense aux vieilles BD que faisait Teulé avant de devenir romancier, que ce soit en solo ou avec Vautrin. Il mélangeait tellement de choses, dans ses collages, qu’il parvenait à sublimer son matériau de base.

Jim

En fait ce n’est par un lien vers un de mes articles, mais vers des pages de style « roman-photo » de Byrne, sur la série Star Trek.
Dont je crois, on a déjà parlé ici ou là.

Ah oui, d’accord ! (j’ai pas cliqué, avec mon PC de boulot, y a de la censure).
Je pensais que tu avais déjà fait une critique analytique sur le sujet !

C’est vrai que les planches (de Simak) montrées par Artie font très statiques.
C’est un peu comme quand on décalque : c’est rarement aussi bien que l’original.
Ici, l’auteur a utilisé des photos, mais ne s’est pas contenté de s’en servir comme références et de se les approprier (je trouve même ça moins réussi que chez Larroca, chez qui c’est un peu plus dynamique (mais le découpage et la mise en page doivent jouer également)).
C’est la différence entre copier des photos qui n’étaient pas destinées à ça et faire poser des acteurs (ce qui est le cas pour les planches de Byrne indiquées par Artie (c’est le principe du roman-photo), mais peut aussi être le cas quand on dessine plutôt que d’utiliser directement la photo).

En tout cas, c’est vrai que ça ne donne pas envie de lire Simak.

Tori.

Mais qui est aussi plus moche !

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Simak T2 : Jeux mortels

07 nov. 2018
56 pages - 24.0 x 32.0 cm
EAN 9782731671148
14,50 €

Lune d’Hesperia. Phoenix, policier surdoué mais amnésique, assiste au meurtre de son coéquipier. Son enquête l’entraîne sur Solar Corona, ville-planète de toutes les débauches, où il croise la piste de simaks, des transhumains conçus pour la prostitution et censés avoir été éradiqués par suite de bugs répétés. Au cœur de cet univers violent et corrompu, sa soif de justice mènera Phoenix sur les traces de ses origines.

Un coffret regroupant les 2 tomes sort aussi le 7 novembre.

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