SIMON SPURRIER PRÉSENTE HELLBLAZER (Spurrier / collectif)

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Simon spurrier présente hellblazer

Brutalement réchappé d’un enchevêtrement de futurs apocalyptiques où les actes de Timothy Hunter signeraient la fin d’un monde, John Constantine retrouve les recoins sombres et hantés de Londres avec pour mission de sauver son âme promise une nouvelle fois à une éternité de souffrances. Sa quête est rapidement interrompue par le canon d’une arme pointée par le chef d’un gang local. Haruspice illuminé, ce dernier a lu dans les entrailles que seul Constantine serait capable de sauver son gang décimé aux prises avec un ange vengeur. Ce ne sont là que les premières péripéties d’une odyssée qui amènera le mage de la classe ouvrière à se confronter à son pire ennemi…

Âge : 12+

Collection : VERTIGO SIGNATURES

Série : Simon Spurrier présente Hellblazer

INFOS

SCÉNARISTE : SIMON SPURRIER - DESSINATEUR : COLLECTIF
  • Date de sortie : 10 septembre 2021
  • Pagination : 376 pages
  • EAN : 9791026822011
  • Contenu vo : Books of Magic #14 + The Sandman Universe Presents Hellblazer #1 + John Constantine - Hellblazer #1-12
  • Prix : 35 €

Roooooh en voilà un beau cadeau pour les 6 ans de ma fille.

Hehe

Quelqu’un sait si c’est bien ?

Les fans de Constantine s’accordent à dire que c’est probablement ce qui s’est fait de mieux sur le personnage depuis la fin de la version Vertigo.

Ce qui en même temps n était pas difficile.

1 « J'aime »

C’est plutôt bien donc.
Je jetterai un œil.
Merci !

Oh, génial, j’avais loupé l’info. Je vais me faire ça et plutôt deux fois qu’une.

Below, original - and for my money the best - Hellblazer artist John Ridway contributed a solo shot of John C for UKCAC87

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Sean Phillips presents the Hellblazer of the 1970s, complete with his own 100-Page Super Spectacular , from the UKCAC95 booklet.

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Exemplaire acheté. Je compte sur vous tous.

Tu peux compter sur moi. Envoie-le moi.

Compte sur moi aussi. :sweat_smile:

Un week-end rythmé par cette lecture incroyable.

Vendredi, après le visionnage de Shang-Chi, direction Astro City. En zieutant, je flashe sur la couverture de (Paix à son âme) Jean-Paul Léon. La couverture est constantinesque avec un John allumant sa cloque et face à sa tombe dont l’épitaphe est ô combien évocateur « John Constatine gît ici et il l’a bien mérité ».
Je rentre à la maison avant de décoller au bureau. Je prépare mon sac de Rubgy et la couverture me fait de l’oeil.

Allez, j’entame la lecture du numéro #0 (Sandman présente Hellblazer) que j’avais lu en VO et qui m’avait bien bôté. Mais avant cela, Urban a eu l’excellente idée d’insérer une petite interview de l’équipe créative (qui réalise un boulot de dingue sur ce run malheureusement écourté). Grossomodo, John s’est perdu (comprendre dans le DCU et de manière éditoriale), il est repêché au sein d’une ligne temporelle ou quantique avancée. Là, c’est le bordel, Tim Hunter (héros d’une autre série du Sandmanverse récent) est devenu trop fort, trop puissant en pleine bataille magique. Heureusement, Constantine veille au grain, envoie Chas armé d’une tête de cochon marquée d’incantation magique à base de « Fuck »…Malheureusement pour John, heureusement pour le lecture, tout part en couille et pouf, ni une, ni deux, John se retrouve de retour au présent dans une Angleterre en plein Brexit.

Ouf. J’en arrêterai là sur l’histoire car vous spoiler le bouquin serait hérésie et je mériterai un châtiment. Si j’ai bien écrit mon texte, vous avez reconnu un vrai projet HELLBLAZER, loin des versions édulcorées du DCU proper.

Si Spurrier, Aaron Campbell, Matias Bergara et Marcio Takara (qui dessine le one-shot introductif) ont su mettre en lumière le monde d’Hellblazer comme l’on aime. Ce livre, après le dernier épisode de la série en 2013, tout de même, prend la forme d’un bel un hommage à tout ce qu’est Hellblazer. De grosses empreintes graphiques, des couvertures emblématiques, des clopes, des pubs, les Classes populaires et/ou aristocratiques, l’Angleterre, les démons, les tricheries de l’oncle John, des citations du type « le prix à payer est toujours supérieur au gain », le passé, les amis comme des outils, des one-shots, etc…

C’est bien sûr beaucoup d’autres choses, des auteurs au CV monstrueux sont passés par cette case Hellblazer comme tremplin ou à l’apogée de leur travail. Mais à la lecture de magnifique bouquin, on ressent ce patrimoine fort qu’est les aventures de ce personnages hors du commun. Le Mage des ouvriers est l’un de ses facettes.

Après sa vie dans le DCU, toujours en cours, Hellblazer c’est Vertigo et Vertigo c’est devenu le Black Label, sorte d’espace où la créativité serait plus libérée ou moins bridée par l’éditorial. Ce point de vue se défend sans vraiment être véritablement indiscutable.

Mais il semble que Si Spurrier ait pu écrire ce qu’il voulait, je le pense sincèrement. Après parler de l’Angleterre dans un bouquin US, c’est prendre peu de risque, je pense (« Loin des yeux, loin du coeur »). John « revient » dans cette Angleterre, terre de magie, d’injustice sociale, empreinte de xénophobie (comme un peu partout mais là, n’est pas le débat). Si le fil rouge est très présent, il s’est aussi s’effacer pour évoquer les multiples sujets que notre société rencontre ! mépris des classes supérieures (Si Spurrier va même jusqu’à intégrer l’entourage de Reine avec l’actualité récente), la drogue comme échapatoire, etc… mais comme pour nous rappeler que l’histoire est bien construite (c’est le cas sauf sur la fin où cela s’accélère d’un coup de baguette magique) et qu’il faut rester concentré car l’histoire avance. Où plutôt devrais-je écrire que Si Spurrier tire lentement la couverture pour nous cacher la réalité de son histoire et la révélation finale.

Toujours dans l’esprit des débuts d’Hellblazer, on retrouve des petits arcs de deux-trois épisodes, rythmé par un petit one-shot dessiné Matias Bergara (mes épisodes préférés, je dois dire). Un hommage, je vous dis.

A cela, Hellblazer reste aussi pour moi une ambiance. Je me souviens de celle d’Azzarello, celle de Carey mais les Hellblazer de Jamie Delano donnaient la voix à des artistes aux styles hardcores, bouillants, parfois illisibles pour mes yeux mais créant une ambiance graphique servant l’horreur de l’histoire. Là, dessus, le travail de Aaron Campbell est à souligner.

J’en arrive à l’histoire. Est-ce une bonne histoire? Sûrement. Frustrante aussi. La série VO est annulée une an après son lancement et son succès critique évident. Mais Hellblazer ne vend pas. Si Spurrier est peiné bien sur (il écrit une tribune à ce sujet) mais surtout il avait encore du grain à moudre (pour ceux qui liront la fin, c’est évident qu’il n’allait pas laisser cela en plan), du bon grain sans aucun doute.

Alors ne passez pas à côté de cette lecture exigeante, magnifiquement éditée par Urban et qui me rappelle encore et encore que je dois compléter ma collection des « Auteurs présentent Hellblazer ».

Sur la quatrième de couverture, Urban rédige « Cette série est ce qui se fait de mieux chez DC depuis deux ans ». J’aurais tendance à dire depuis 2013.

Le week-end fût excellent.

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Tu donnes envie. Je te dis merci, pas mon banquier.

Ah chouette !!! Je prends ça dans la semaine…