C’est pourtant pas vraiment renversant. Un thriller qui sent le déjà vu, avec en trame de fond un gros complot capillotracté dont on ne connaitra jamais les tenants ni les aboutissants, des personnages franchement caricaturaux et des péripéties nouées avec d’énormes ficelles… Franchement pas bandant, pour moi.
Ah tiens, je l’ai lu il y a quelques jours et c’est plutôt pas mal, sans être renversant (pourquoi un format agrandi, cela dit ? Parce que la pagination est légère et qu’il fallait une raison de justifier un tarif plus élevé que l’histoire ne méritait peut-être pas ?). Bon, le côté thriller / poursuite / suspense est classique mais efficace (et bénéficie d’une bonne mise en scène), mais surtout, ce qui m’a plu, c’est la chute, désespérée et cynique en diable, qui renoue avec le côté sombre des films de complot des années 1970. Cette fin colore l’ensemble du récit d’une tonalité triste assez effrayante. C’est tout le sel du récit. Efficace.
Bon suspense, mené avec ce qu’il faut de péripéties, de coups de théâtre, et le sens du dialogue incisif qu’on connait d’Andy Diggle. Visuellement, c’est de haute voltige, Jock ayant travaillé son dessin avec plus d’aplats noirs et de contrastes que d’accoutumée, avec toujours ces angles de vue vertigineux (son utilisation de la contre-plongée est souvent saisissant). Et la chute finale vient clore le récit sur une note pessimiste réjouissante, très relevée.
Tu sais, tu peux toujours le prendre, il n’est pas trop tard.
C’est pas mal. Rien de révolutionnaire, tout est dans la chute qui fait le vrai sel du récit (sans cette chute, ce serait assez banal), ça soulève plus de questions que ça n’en résout (volontairement, ou bien est-ce du bottage en touche ?), mais c’est tout à fait honnête. Loin d’être le thriller du siècle, et peut-être que le format VF (je ne connais pas le format VO, cela dit) anoblit le truc plus que de raison, mais c’est quand même pas mal.
Je suis pas fan du boulot de Jock, mais il maîtrise ses choix graphiques.
Oui, mais j’essaie d’être relativement discipliné dans mes achats pour ne pas être trop débordé par ma pile de lecture. Si j’achetais tout ce qui me tente, je serais foutu. Donc, quand j’ai décidé de passer, je fais rarement machine arrière.
Snapshot est passé par un arbitrage négatif, car j’ai lu pas mal de commentaires modérément enthousiastes, voire carrément négatifs. Tiens, lu à l’instant sur un autre forum, l’avis de quelqu’un qui a plutôt bon goût selon mes critères (qui dans le même post dit du bien des derniers tomes de Prophet et Parker, par exemple) :
Moi, j’ai vécu la fin comme un couperet qui tombe, cinglant, impitoyable. C’est la fin qui me semble plus intéressante que le suspense proprement dit, assez classique (quoique très finement amené).
Le couperet ne tompbe pas vraiment pour moi, c’est pour ça que j’ai eu cette sensation de décalage. La fin ne colle pas avec tout ce qui se passe pour moi
Je rejoins totalement les avis de Jim et Benoit !
L’histoire se lit bien, un polar classique mais qui sort un peu des sentiers balisés d’Hollywood (par sa fin, par les retrouvailles, etc …) Bref, c’est fluide, enlevé, ça distrait et c’est suffisamment solide pour faire un bon polar !
Et j’ai bien compris qu’au départ, c’était éventuellement prévu pour être proposé au ciné, mais je suis surpris que cette histoire n’ait pas été « optionné » par Hollywood ! Assez facilement adaptable, calibré pour toute star montante du genre Mange Lamerde (à mon grand désespoir).