SOUTHERN BASTARDS #1-20 (Jason Aaron / Jason Latour)

Il faut surtout regarder la première et la dernière saison de Friday Night Lights. Le reste tombe souvent dans le soap mièvre, pas désagréable mais qui rappelle bien tristement la grande maitrise des 24 premiers épisodes sans jamais parvenir à la rattraper. C’est une série qui cause de sport, du vrai sport, un truc comme on en voit très peu ici, en France, avec nos starlettes et nos divas multimillionnaires. Non, FNL cause du grand sport, de la rage de vaincre, de la défaite la tête haute, un peu comme un Rocky du ballon ovale.
C’est aussi une jolie chronique sur le système scolaire américain (ses castes, ses promesses, ses parachutages, etc.) et une jolie représentation du sud-américain (avec ses bouseux, ses croyants zélés, cette passion du Football porté au rang de religion)

Donc, ouais, forcément, en lisant Southern Bastards, on ne peut que se rappeler de l’excellente série Friday Night Lights.

Ha c’est marrant je ne vois pas du tout la même chose Jack. Pour moi seule la deuxième saison est en deçà (même très en deçà, on sent que la grève des scénaristes a beaucoup impacté celle-ci). Les autres saisons sont toutes excellente (avec un gros plus pour la quatre et son changement de statut).

Surtout je trouve que si le foot tient une place centrale dans la série il n’est que le reflet et le catalyseur des différents récits de la série. Les personnages ne sont pas des joueurs (ou coach) mais des jeunes hommes et femme à la fin de leurs adolescences confronté à des futurs et un présent pas forcément reluisant. C’est une grande série sur la résilience je trouve. C’est marrant parce qu’on la juste regarder après Oz (que je revoit et que ma femme découvrait) et les deux série s’oppose dans le sens où Oz te montre que quoique tu fasses la vie te refoutra la tête dans boue alors que FNL c’est te montre clairement que tu es capable de t’en sortir et que les gens peuvent t’aider si tu est prêt à le faire.

fin bref en dévie, j’ouvrirais bien un sujet sur la série quand j’aurais terminé la saison 5

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Jason Latour prendra la casquette de scénariste le temps d’un numéro consacré à Tad:

[size=150]INTERVIEW DE JASON LATOUR ET JASON AARON[/size]

La série Southern Bastards a été « optionnée » par le producteur Scott Rudin (True Grit, The Social Network) et la chaine FX (Justified, Sons of Anarchy, The Shield) pour une adaptation télévisée. Le scénariste Jason Aaron et l’artiste Jason Latour seront impliqués en tant que producteurs exécutifs.

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Source : www.comicscontinuum.com

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[size=200]INTERVIEW DE L’ARTISTE JASON LATOUR[/size]

En rangeant le TPB du deuxième cycle de The Goddamned, j’ai remarqué que j’avais deux tomes de Southern Bastards qui attendaient à côté. Donc hop.

Le recueil reprend les épisodes 9 à 14, autant de portraits solos de protagonistes. Une belle brochette de ratés ou d’enfoirés, parfois les deux, qui traînent leurs échecs transformés en moteurs et en aiguillons. L’histoire en elle-même progresse assez peu (l’équipe locale doit affronter lors du match de la « homecoming week » (me demandez pas, tout ceci m’échappe totalement) et se prend une déculottée mémorable, ce qui frustre le coach, énerve la mairie et agite les nervis divers orbitant autour de l’équipe), et le tome cherche surtout à faire le point sur les différentes figures.
Au milieu, il y a un épisode écrit par Jason Latour et illustré par Chris Brunner qui a une tonalité un poil différente (en plus, j’aime bien le boulot de Brunner en général) et qui pourtant parvient à s’inscrire dans la moiteur parano générale définissant la série.
Et le recueil se conclut sur le retour de Roberta, fraîchement débarquée d’Afghanistan et découvrant la maison abandonnée de son père décédé (recouverte de crottes de clébard, un motif récurrent de la série). L’intrigue en est simple (une femme noire revient au bled et attire l’attention des flics, puis elle tond la pelouse et s’attire la colère d’un gros con de voisin, mais comme elle est bien badass il ne fait pas un pli…), mais c’est super bien raconté, sec, elliptique, tendu. À l’américaine, cette économie de moyens qu’on leur connaît, cet équivalent de la petite phrase courte à la Hemingway qui rend tout ça percutant.
Purée, excellent. Je reprends contact avec la série, et c’est quand même quelque chose. Et l’exploit, dans mon cas, est d’autant plus remarquable que je ne m’intéresse pas une seule seconde au foot américain et qu’en plus je n’y entrave que pouic. Mais justement, la narration est si bonne, la caractérisation si explicite, que peu importe les considérations techniques propres au jeu, on comprend parfaitement les remous qu’un match, gagné ou perdu, déclenche dans le récit.

Jim

1 « J'aime »

Faut être Américain pour ça.

Ou un bon narrateur.

La série Friday Night Lights t’arrive à te faire vibrer pour ce sport sans rien connaître de ce sport à la base. Mais c’est suffisamment bien raconté et avec des personnages tellement bon que non seulement tu piges mais en plus tu kiffes

Y a un film sur la banque et Wall Street, Margin Call je crois, qui a cet effet sur moi : je ne comprends pas les trucs techniques, mais je comprends les implications, les effets, les ressorts narratifs. Je trouve ça épatant qu’un scénariste puisse explorer un univers jargon sans perdre son lecteur / spectateur même s’il est néophyte.

Jim

Hop, lecture hier soir du tome 4 (à ma connaissance le dernier en date), qui assemble les épisodes 15 à 20.

Les choses avancent : après la mise en place de pas mal de choses, la présentation ou la mise au point de plusieurs personnages, le Coach Boss se retrouve dans une situation où il doit agir. Il prend donc des mesures drastiques afin d’écarter un joueur adverse, ce qui déclenche une guerre avec le bled d’à côté et fait intervenir un personnage assez haut en couleur, un vendeur de voiture hâbleur, néologisant à tour de bras (et portant moumoute : l’allusion à Stan Lee me semble évidente dès la première case où il apparaît).
Parallèlement, les autres protagonistes bougent également : Roberta torture Eugene afin d’obtenir l’info qu’elle connaît intuitivement déjà, la femme du maire avance ses pions…
Jusqu’à un final bien violent, où le coach, Roberta et Moose se retrouvent pour un duel à trois, très léonien, où alliances et trahisons se succèdent à la vitesse de la bagarre générale du Fury Road de George Miller. C’est particulièrement musclé et saignant, mais la violence est davantage dans les dialogues, où les personnages campent sur leurs positions. L’infernal salaud qu’est le Coach Boss trouve là une occasion de montrer son caractère irréductible et l’épaisseur de son cuir. Le méchant dans toute sa classe, qui ne cède en rien.
Si la fin du TPB sonne comme une résolution de cycle, Aaron et Latour ont entre-temps lancé quelques sub-plots, et la série est loin de se clore. Pour preuve, le recueil annonce un tome 5, « sooner or later ». Et pour moi, « the sooner, the better » : vivement qu’ils reprennent.

Jim

Je confirme

(et c’est bien dommage)

Il devrait avoir plus de temps libre pour cela dans les mois à venir (à moins que ses prochains projets indés soient plus prioritaires ?) puisqu’il a décidé de mettre le holà en ce qui concerne les ongoings chez Marvel (suite à sa fin de run sur Avengers), privilégiant désormais le format des séries limitées (telle sa maxi-série Punisher en cours).