SOUVENIRS DE L'EMPIRE DE L'ATOME (Thierry Smolderen / Alexandre Clérisse)

Voilà ce que j’en disais ailleurs (alors que je n’avais pas encore lu cet album) :

J’ai feuilleté cet album hier, mais comme j’avais déjà les bras chargés (la réédition du Haggarth de De La Fuente, l’intégrale de SOS Bonheur, quelques romans de SF…) je me suis dit que j’allais revenir plus tard…

Mais les quelques infos chopées en lisant le texte de 4e de couv et quelques images (dont la scène du kiosque postée ici) me laissent penser que c’est à la fois un hommage au patrimoine BD (Clérisse semble dans la même veine que Lapone, là, pour le coup, à convoquer le style atomique, mais aussi le design des années 1950), mais aussi au patrimoine SF. « Zarth Arn », ça vient directement du Roi des Étoiles, d’Edmond Hamilton, un roman qui préfigure un peu le Han Solo de Star Wars (Hamilton, pour la petite histoire, a écrit plein de Superman, aussi, et de Legion of Super-Heroes) ; et « l’empire de l’atome », ça vient d’A. E. Van Vogt, c’est la « suite » des Armuriers d’Isher.

Bref, là, il me semble voir un album qui collisionne des images, des univers graphiques, des patrimoines de culture pop, des influences entre genres et entre pays. Ça nous parle d’une époque, et des sédiments culturels qu’elle a laissés, apparemment.

Bref, quand j’aurais un peu épuisé la pile des « à lire », je vais y revenir.

C’est le nom « Zarth Arn » qui m’a fait lever un sourcil. Je ne savais plus si c’était Edmond Hamilton ou E.E. Doc Smith, donc j’ai vérifié avant de poster ici. Et « l’empire de l’atome », c’est Gilles Ratier qui a pointé le truc dans sa chronique sur BD Zoom, en postant la couverture de Tibor Csernus pour l’édition J’ai Lu (celle que j’ai) et il a tout à fait raison.

La case montrée ici, avec les kiosque, m’avait aussi intrigué durant le feuilletage.

J’en profite pour souligner que c’est un excellent album, sur la nostalgie, sur les destins qui dérapent, également sur la confiscation des imaginaire. D’une certaine manière, suspendu qu’il est entre un passé de fantasme et un avenir toujours fuyant, c’est très d’actualité.

Jim