SPACE BATTLESHIP YAMATO (Takashi Yamazaki)

Inspiré de l’univers de Leiji Matsumoto (Albator, Galaxy Express 999), Space Battleship Yamato raconte la dernière mission du vaisseau Yamato pour trouver un moyen de sauver la Terre sur la planète Iscandar, tout en l’emportant sur la race extraterrestre contre laquelle l’humanité est en guerre.

Je viens de le voir.
Gros récit martial qui fonctionne sur les ressorts habituels du récit de soldats (ou de marins), le film fonctionne comme une mise en avant du vaisseau, avec ce que ça génère de claustrophobie dans les couloirs et de stratégie pour les scènes de combat.
C’est parfois un peu long, alors que les dialogues insistent sur le caractère d’urgence du récit, et c’est assez à la gloire de l’esthétique martiale, mais la mise en scène et l’illustration musicale renforcent les moments d’émotion.
Beaucoup de clichés, beaucoup de poncifs, un certain surjeu et de nombreuses exagérations pour renforcer le pathos, mais au final, ça marche bien.
Rien d’original, mais je suis plutôt surpris d’avoir aimé ce film que j’ai regardé plutôt à reculons, quoi…

Jim

Tiens, ça me fait penser que j’ai le DVD depuis un petit moment, et que je ne l’ai pas encore regardé… ~____^

Tori.

Voilà la critique que j’avais posté l’été dernier sur mon blog :

J’ai beaucoup aimé ce film qui constitue un petit monument de la S-F asiatique. Ce film a en effet été produit pour célébrer les 60 ans de la chaîne TBS, et l’adaptation live d’un animé que l’on connaît peu par chez nous, mais plutôt connu aux Etats-Unis. Un univers créé par Leiji Matsumoto, auteur plus connu chez nous pour le personnage d’Albator / Captain Harlock. Mais qu’on se rassure, même si le film doit davantage s’apprécier quand on a connaissance de l’oeuvre originale, on comprend suffisamment pour suivre sans déplaisir le film. Son point faible est, je pense, le scénario très classique, qui ménage peu de surprises. Mais de toute façon, ce film s’adresse d’abord et avant tout à ceux familiers de l’oeuvre dont le film est tiré, et donc qui connaissent un tant soit peu l’histoire et les personnages.

Donc il ne faut pas attendre de ce film un scénario particulièrement surprenant. Mais plutôt voir l’histoire comme le support à la présentation d’un groupe de personnages attachants, et à une débauche d’effets spéciaux maîtrisés et réussis, véritable cadeau pour les fans de l’oeuvre originale et de Science-Fiction. L’univers présenté, la façon dont sont abordés les combats spatiaux, fera penser pour les spectateurs occidentaux à Star Trek (l’équipage à bord du Yamato prend place sur la passerelle et porte des uniformes de différentes couleurs selon la spécialisation comme à bord des vaisseaux de Starfleet), mais aussi à Battlestar Galactica (version 2003). Avec cette différence fondamentale que les valeurs prônées tout au long du film sont très japonaises, très nippones, avec par exemple un sens aigu de la camaraderie guidant les personnages, mais également un sens du devoir et du sacrifice particulièrement poussé, au nom d’une cause supérieure. A cet égard, certains passages du film sont de véritables crève-coeur, le film sachant accorder une part belle à l’émotion quand il est besoin… Passage obligé, de même que l’interprétation parfois surjouée, comme c’est souvent le cas.

En résumé : Malgré un scénario très classique plutôt attendu, le film propose un spectacle de qualité avec une débauche d’effets spéciaux mais également la part belle faite à l’émotion. Le tout constitue un très beau divertissement, malgré quelques longueurs parfois.

Bon, je l’ai re-revu, et j’ai toujours aussi peu aimé que la première fois.
Un montage mou, des personnages falots, une image lissée qui donne l’impression de regarder une démo de jeu vidéo, des acteurs statiques, un intrigue linéaire artificiellement tordues par des fausses surprises pesante, et une tonalité militariste insupportable.
Bref.

Cependant, chose qui m’amuse (insérer ici ricanement cruel), c’est que ce navet belliciste se conclut très précisément là où le Star Trek d’Abrams commençait, deux ans plus tôt. Quasiment la même image, avec le même enjeu, le même pathos, les mêmes larmes… Sauf que la comparaison est affligeante pour le cuirassé Yamato.
Pathétique.

Jim